L’émergence de l’intelligence artificielle (IA) et de l’automatisation dans le monde du travail ne génère pas que craintes et appréhension. D’après une nouvelle étude, l’apport de ces nouveaux « collègues » pourrait même entraîner plus d’autonomie et de satisfaction professionnelles…
D’après une nouvelle étude internationale réalisée par Pegasystems, les hommes n’éprouveraient ni crainte ni ressentiment face à l’émergence des machines au sein de leurs équipes de travail.
C’est du moins ce qui ressort d’un sondage effectué dans le monde entier auprès de 845 cadres supérieurs des secteurs-clés de la finance, de l’assurance, du manufacturing, des télécommunications et des médias, du service public et de la vente, à qui il a été demandé comment ils envisageaient le rôle de plus en plus important des machines intelligentes dans le monde du travail de demain.
Des robots plutôt bien accueillis
Ainsi, contrairement à l’idée répandue selon laquelle les hommes auraient peur de se faire remplacer par des robots, 88 % des sondés se disent en accord avec l’intégration de machines intelligentes dans leurs équipes de travail.
Plus des deux tiers (69 %) affirment même qu’ils s’attendent à ce que la notion d’« effectifs » englobe à terme autant les machines que les hommes chargés de les encadrer. Si 70 % des personnes interrogées pensent que l’IA remplacera principalement l’homme dans les fonctions administratives d’ici 20 ans, 69 % affirment que l’automatisation libérera les employés jusqu’à présent assignés à des tâches manuelles sans pour autant menacer leur emploi, puisqu’ils seront réorientés vers d’autres postes.
Des « collègues » pratiques pour les tâches ingrates…
En effet, cette collaboration homme-machine pourrait également présenter d’autres avantages.
Pour de nombreux sondés, la présence de ces « collègues » automatisés offrira davantage de flexibilité, autant dans la façon de travailler que dans la nature même des tâches effectuées, en permettant aux employés de se concentrer sur des activités à plus forte valeur ajoutée, plus stimulantes, plus variées et donc plus gratifiantes.
Ceci pourrait s’avérer particulièrement vrai des postes impliquant des interactions clients où, d’après les personnes interrogées, les machines intelligentes pourraient soulager les employés des aspects les plus frustrants et monotones de leur travail quotidien, pour leur offrir davantage de responsabilités.
Pour 64 % des sondés, l’IA aidera les collaborateurs à trouver des solutions à des problèmes qui seraient normalement remontés à la hiérarchie.
Comme le démontre l’étude, la présence humaine restera primordiale dans toutes les activités nécessitant le recours à l’intelligence émotionnelle, au jugement et à la compréhension culturelle.
Ainsi, seuls 41 % des sondés s’attendent à ce que l’IA remplace l’homme dans les postes impliquant des interactions clients, même si 77 % pensent que d’ici cinq ans, les équipes de service client s’en serviront communément pour décider des next-best-actions à adopter.
… mais pas au point de jouer les boss
Pour autant, l’homme n’est pas prêt à se laisser entièrement dicter sa conduite par une machine.
En effet, quatre sondés sur cinq (79 %) affirment qu’ils n’aimeraient pas être dirigés par une machine intelligente, même si 78 % indiquent qu’ils pourraient plus facilement l’accepter si son mode de prise de décision était totalement transparent et contrôlable.
Pour John Everhard, Directeur de Pegasystems :
« Cette étude démontre que la peur de voir les machines intelligentes asservir l’homme ou, pire encore, le rendre inutile au travail, est infondée. Les entreprises comprennent de mieux en mieux la valeur que l’IA et l’automatisation robotique peuvent leur apporter.
En collaborant avec les machines, en les utilisant pour suppléer les employés, sans les remplacer, les organisations peuvent gagner en intelligence et en efficacité tout en assurant à leurs employés des tâches plus gratifiantes et satisfaisantes. »
L’étude complète (en anglais) est disponible au téléchargement ici