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Avis d'expert

La data au service du luxe de seconde main

Avec l’essor du luxe de seconde main, les marques doivent plus que jamais miser sur les données…



Le luxe ne connaît pas la crise.

Contrairement aux enseignes d’habillement traditionnelles en grande difficulté, le marché mondial du luxe a été évalué en 2021 à 1.140 milliards d’euros selon Bain & Company et les ventes devraient encore augmenter de +5,4% entre 2022 à 2030 selon Research and Markets.

Pourtant au fil des années, sa clientèle s’est rajeunie puisque les membres des générations Y et Z – nés entre 1980 et le début des années 2000 – devraient représenter environ 45 % de la clientèle du secteur du luxe d’ici à 2025.

Tout aussi exigeante, cette nouvelle génération d’acheteurs bouscule les codes en quête d’expériences personnalisées et cross-canal… et durables…



Par Julien Peltier, directeur EMEA avant-vente et consulting de Semarchy



La seconde main passe au premier plan

La RSE est une problématique importante pour cette génération qui attend que les marques s’engagent concrètement.

Les attentes éthiques des consommateurs sont grandes, portant à la fois sur des modes de fabrication responsables et écologiques jusqu’aux conditions d’acheminement des marchandises.

Les marques sont poussées à y apporter des réponses, voire à s’associer aux exigences des consommateurs auprès de leurs fournisseurs.

Sur cette impulsion, le marché de la seconde main, pourtant longtemps relégué aux revenus modestes, s’est petit à petit imposé comme un marché porteur.

En 2022, la valeur estimée du marché de la revente de vêtements, chaussures et accessoires oscille entre 100 et 120 milliards d’euros, soit plus du triple qu’en 2020 selon un rapport du Boston Consulting Group pour Vestiaire Collective.

L’occasion devrait représenter 40% de l’ensemble du secteur de l’habillement, des chaussures et des accessoires.


La data, pivot de la seconde main dans le luxe…

Toutefois, les questions autour de la traçabilité des articles tout au long de leur cycle de vie, l’approvisionnement responsable et durable de la chaîne de fabrication et l’édition de certificats d’authenticité pour les acheteurs d’occasion sont de nouvelles problématiques pour les enseignes de luxe et leur écosystème.

Sur ce dernier point, la lutte contre les contrefaçons demeure une éternelle problématique dans ce domaine, en particulier lorsqu’il s’agit de ventes en ligne sur des sites entre particuliers, où sont parfois vendus des produits contrefaits de moindre qualité qui risquent d’entamer la confiance des clients et de porter préjudice à l’entreprise.

La marketplace de mode de seconde main, Vinted a d’ailleurs annoncé en octobre, renforcer sa lutte anti-contrefaçon en sélectionnant une centaine de marques haut de gamme et luxe désormais vérifiées par un service dédié.

Or, tous ces enjeux sont liés à la gestion des données souvent éparpillées dans un domaine où la qualité et la fiabilité sont indispensables. Pourtant, il s’agit d’un critère incontournable pour susciter la loyauté d’une clientèle exigeante.

Avec la croissance exponentielle que connaissent les données en raison de la multiplication des sources et des réglementations, la gestion et l’analyse de ces gros volumes données se complexifie.

En conséquence, les acteurs du secteur se tournent vers des solutions capables de rassembler et de consolider ces multitudes informations.

La mise en place d’un référentiel produits centralisé ou communément appelé data platforms par les maisons de luxe est l’une des solutions pour répondre à ces enjeux.

Destiné à l’ensemble des canaux de vente, qu’il s’agisse de sites d’e-commerce, de plateformes mobiles, des réseaux sociaux ou des boutiques physiques ainsi qu’aux réseaux de partenaires, les maisons de luxe peuvent être en mesure de fournir à leurs clients des informations détaillées, exactes et harmonisées sur les articles qu’ils achètent mais aussi avoir une politique tarifaire et promotionnelle commune et lisible avec toujours à la clé la garantie d’acheter des produits de qualité et non contrefaits.

Ainsi, cette approche permet à l’écosystème de l’univers de luxe de maintenir la confiance des clients et de prospérer dans un contexte où la durabilité et l’éthique jouent un rôle de plus en plus important dans les décisions d’achat…






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