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IA et ressources humaines : la grande inquiétude des salariés

Si les DRH sont encore loin d’être remplacés par l’IA, la perspective qu’elle puisse jouer un rôle dans les décisions de licenciements inquiète fortement…


Manque de clarté, hausse du stress… Différentes préoccupations liées à l’utilisation de l’IA au sein des Ressources Humaines sont présentes dans l’esprit des Français.

Le recours à cette technologie n’est toutefois pas sans présenter un avantage pour ceux qui sont à l’aise avec son emploi dans le cadre des licenciements, près de 4 employés sur 10 mettant en avant son caractère impartial.

Software Advice a ainsi interrogé 1 027 salariés afin de comprendre les possibles craintes et opportunités que représente l’usage de cette technologie au sein du service des ressources humaines en entreprise.



RH : comment l’IA est-elle utilisée aujourd’hui ?

Seule une entreprise sur six environ (15 %) utilise l’IA dans ses services RH.

Pour l’heure, cette technologie reste majoritairement utilisée pour des activités comme la gestion des absences, le suivi des candidatures et l’analyse de données.

Mais alors que la moitié des participants ont déclaré comprendre l’utilité de l’intelligence artificielle au sein des services des ressources humaines, un tiers des employés sondés ont répondu par la négative et 20 % se disent « incertains ».

La plupart indiquent ne pas être inquiets face à l’impact de l’IA sur leur lieu de travail : toutefois, 41 % des personnes interrogées déclarent être au contraire préoccupées par l’utilisation de l’IA dans les ressources humaines.


Des craintes quant au manque d’éthique et à l’augmentation du stress

Tandis que cette technologie offre de nombreuses utilisations possibles pour les entreprises, 45 % des sondés se disent « extrêmement mal à l’aise » si cette dernière venait à déterminer les licenciements.

Parmi les sujets de méfiance exprimés par cette partie du panel, certains points sont particulièrement mis en avant.


Outre des craintes liées à l’éthique de l’usage de l’IA pour de telles prises de décision (un point soulevé par 52 % des sondés), plus d’un tiers des employés (35 % ) ont également affirmé que la technologie ne pouvait pas « juger avec précision les performances des employés ».

L’absence du facteur humain est également un point mis en avant par les personnes interrogées qui ont partagé leurs craintes quant à un tel usage de l’IA : près de la moitié ont déclaré que les humains devraient être impliqués dans le licenciement d’une personne (59 %).


« Bien que l’IA puisse aider à automatiser de nombreuses tâches, même pour les RH, elle ne remplace pas le besoin d’une supervision “humaine”.

Cela est plus particulièrement essentiel si les données de l’IA sont utilisées pour la prise de décisions sensibles, telles que les licenciements. »

précise Emilie Audubert, Analyste de contenu chez Software Advice France.



Autre source d’inquiétude pour la majorité des employés interrogés, celle de l’impact potentiel de ce type de licenciements sur leur santé mentale.

Et pour cause, 7 personnes sur 10 ont déclaré que si l’IA était utilisée lors des licenciements, cela augmenterait leur niveau de stress.


Une impartialité qui rassure

Selon l’étude, tous les salariés ne sont pas opposés à l’utilisation de l’IA lorsqu’il s’agit de licenciement : 15 % des employés ont déclaré qu’ils seraient « à l’aise », voire « très à l’aise » pour 4 %.

L’une des raisons principales mise en avant par 38 % d’entre eux est la nature impartiale de l’IA.

Les personnes interrogées pensent également que l’IA pourrait éviter les décisions fondées sur les problèmes personnels d’un manager avec son employé (36 %) et que ces décisions sont plus précises (35 %).

Un impact direct sur les habitudes de travail des employés

Parce que l’usage de l’IA au sein des activités RH représente une nouvelle manière d’évaluer les résultats d’un employé, ce processus peut également conduire un salarié à s’interroger voire à s’inquiéter sur la façon dont ses performances sont mesurées.

Par conséquent, un changement des habitudes de travail pourrait être induit. Un quart des employés (26 %) ont ainsi déclaré que si l’IA était responsable des licenciements, ils modifieraient leur comportement au travail.


La majorité (39 %) a déclaré qu’ils développeraient de nouvelles compétences qui pourraient profiter à l’entreprise. Environ un tiers (35 %) déclarent qu’ils se concentreraient sur leurs indicateurs de performance clés, tandis que 20 % s’impliqueraient dans davantage de projets.

Bien qu’il s’agisse d’ambitions avantageuses pour l’implication des employés, elles diffèrent suffisamment les unes des autres pour signaler une légère confusion sur la manière exacte dont le processus de l’IA évalue les salariés.






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