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17 milliards : le coût de la fraude pour les commerçants français

Fraudes au paiement, cyberattaques et fuites de données auraient fait perdre quelques 17 milliards d’euros au secteur du retail en 2023.


La fraude est un problème qui coûte.

Une étude réalisée par le Center for Economic Business and Research (CEBR) en collaboration avec Adyen (plateforme de technologie financière) révèle aujourd’hui que 45% des commerçants ont été victimes de fraudes, de cyberattaques ou de fuites de données en 2023 (32% de plus qu’en 2022). 

Selon l’étude qui vient de paraître, les commerçants français auraient ainsi perdu 17 milliards d’euros l’année dernière, soit 1,5 million par enseigne en moyenne. Le luxe fut le secteur le plus touché (perte moyenne de 2,4 millions d’euros). 

Les consommateurs sont également très touchés par la fraude : toujours selon cette étude, le montant moyen perdu par consommateur victime de fraude aux paiements en France est désormais de 601 euros, soit une augmentation de 241% par rapport à l’année d’avant (175 euros).




Fraudes et cyberattaques touchent une entreprise sur 2 dans le monde


D’après le Retail Report d’Adyen – mené en collaboration avec le CEBR (Center For Economic Business and Reseach), près de la moitié des entreprises mondiales du secteur du retail (45 %) ont été victimes d’activités frauduleuses, de cyberattaques ou de fuite de données au cours des 12 derniers mois, représentant une augmentation de 32% par rapport aux chiffres de 2022.

En France, cette augmentation est de 56%, confirmant d’autant plus l’impact de la fraude sur les entreprises françaises du secteur.

Dans l’hexagone, le retail aurait perdu 17 milliards d’euros en 2023.

À titre individuel, les acteurs du retail auraient accusé une perte de 1,5 million d’euros, avec en tête de gondole des secteurs les plus touchés, le luxe (presque 2,4 M€) ou les articles sportifs/outdoors (>2,27M€).

Le rapport révèle également que les entreprises françaises qui prévoient d’augmenter leurs chiffres d’affaires jusqu’à 30% en 2024 (par rapport à l’année précédente) sont celles qui ont perdu le plus d’argent en raison d’attaques frauduleuses au cours des 12 derniers mois (7,5 milliards d’euros).

À l’international, ce sont les entreprises qui prévoient une augmentation de 100% de leurs chiffres d’affaires qui sont le plus touchées (196,4 milliards de dollars de perte au total).

Adyen rappelle que peu importe sa vitesse de croissance, il est nécessaire de mettre en place les bonnes technologies afin de protéger à la fois l’entreprise et ses clients.



L’impact de la fraude sur le comportement des consommateurs

La fraude a également un impact important sur les consommateurs car plus d’un tiers d’entre eux (35%), et cela à travers le monde, ont été victimes d’une fraude aux paiements au cours de l’année écoulée, contre 23% en 2022.1

En France, le montant moyen perdu par consommateur victime de fraude aux paiements est désormais de 601 euros, soit une augmentation de 241% par rapport à la dernière enquête menée par Adyen en 2023.

Cependant, malgré la multiplication des fraudes, seuls deux tiers des entreprises (64%) ont déclaré avoir mis en place des systèmes de prévention efficaces contre la fraude (seulement +4% par rapport à l’année dernière).


Le risque de fraude a eu un impact sur le comportement d’achat des consommateurs, aussi bien en magasin qu’en ligne.

Un peu plus d’un quart des consommateurs Français (27%), et un quart des consommateurs au niveau mondial (25%), se sentent ainsi plus vulnérables lorsqu’ils font leurs achats aujourd’hui par rapport à il y a dix ans, en raison du risque accru de fraude aux paiements.

Un paradoxe se crée alors : en effet, au niveau mondial, 24% des consommateurs choisissent activement de faire leurs achats dans des magasins ayant mis en place des mesures de sécurité plus élevées. 22% d’entre eux déclarent également apprécier que les retailers leur demandent de vérifier une identité d’au moins deux façons différentes avant d’effectuer un achat – malgré la gêne occasionnée.

Ces chiffres descendent à respectivement 18% et 17% pour les consommateurs français – ce qui montre bien la marge de progression qu’il y a à ce niveau en matière de bonnes pratiques pour éviter la fraude.

Ainsi, des efforts doivent continuer à être réalisés afin de sensibiliser les consommateurs à ces bonnes pratiques dans l’Hexagone.


Les entreprises s’organisent face à la fraude

Les entreprises étudient activement la manière dont elles peuvent répondre à la menace croissante que représente la fraude, afin de se protéger et de protéger leurs clients.

Plus de la moitié d’entre elles (54%) au niveau mondial, et un peu moins de la moitié d’entre elles en France (43%), ont ainsi activement envisagé de changer de prestataire de services de paiement pour un prestataire capable d’offrir une meilleure défense contre la fraude.

De plus, 55% des entreprises internationales (53% pour les entreprises françaises) ont commencé à réfléchir à la manière dont elles peuvent se conformer à la directive sur les services de paiement (DSP3), une directive de l’UE qui établit des règles plus strictes pour garantir la protection des droits des consommateurs et des informations personnelles dans le secteur financier.

« La fraude est toujours aussi préoccupante pour les retailers, et les résultats d’aujourd’hui soulignent l’impact significatif qu’elle peut avoir sur les profits.

Les fraudeurs déploient des méthodes de plus en plus sophistiquées lorsqu’ils attaquent les entreprises, en utilisant notamment l’IA – il est essentiel d’investir dans les bons mécanismes de défense afin de pouvoir se protéger.

En matière de fraude, il n’existe pas de solution miracle. Il faut mettre en place une stratégie adaptée au modèle commercial et aux plateformes utilisées pour réaliser les ventes.

Avec la bonne technologie en place, comme par exemple des outils de Machine Learning, les retailers devraient être en mesure de distinguer les clients des fraudeurs et ce, sur l’ensemble des canaux de vente ».

déclare Roelant Prins, CCO d’Adyen.









Méthodologie


Étude consommateurs

38 151 adultes ont été interrogés en Allemagne, en Australie, en Autriche, en Belgique, au Brésil, au Canada, en Chine, au Danemark, aux Émirats Arabes Unis, en Espagne, aux Etats-Unis, à Hong Kong, en Inde, en Italie, en France, au Japon, en Malaisie, en Norvège, au Mexique, aux Pays-Bas, en Pologne, au Portugal, au Royaume-Uni, à Singapour, en Suède, en Suisse.

Enquête réalisée entre le 15 janvier 2024 et le 29 janvier 2024.

Étude retailers

13 177 retailers ont été interrogés à travers l’Allemagne, l’Australie, l’Autriche, la Belgique, le Brésil, le Canada, la Chine, le Danemark, les Émirats Arabes Unis, l’Espagne, les États-Unis, Hong Kong, l’Inde, l’Italie, la France, le Japon, la Malaisie, la Norvège, le Mexique, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, le Royaume-Uni, Singapour, la Suède et la Suisse.

Enquête réalisée entre le 15 janvier 2024 et le 1er février 2024.

Étude économique

Cette étude a été réalisée par le Center For Economic Business and Reseach (Cebr) pour Adyen. Le Cebr a été chargé de comprendre l’impact de la fraude à travers le monde. Les chiffres financiers représentent les valeurs suggérées par l’enquête pour les pertes annuelles causées par la fraude. Ces chiffres sont mis à l’échelle en fonction des réponses des différents groupes démographiques sur leurs expériences de la fraude et des données officielles sur les populations et les revenus des entreprises, y compris les données de l’OCDE. Censuswide n’a pas interrogé les entreprises individuelles et les données modélisées par le Cebr concernaient les entreprises comptant plus de 20 employés ou plus.


1- La fraude aux paiements est définie comme le vol par un fraudeur du numéro de carte d’une personne, ou des données de son compte bancaire, et l’utilisation de ces informations de paiement pour effectuer un achat non-autorisé.







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