Spendesk vient de publier les résultats d’une étude européenne menée auprès de ses clients pour évaluer l’évolution de leurs dépenses sur les réseaux sociaux depuis le début de la pandémie de COVID-19.
Au total, ce sont plus de 4 000 PME & TPE françaises, anglaises et allemandes qui ont été interrogées.
Parmi les résultats marquants de cette étude :
- Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les entreprises ont presque triplé leurs dépenses en médias sociaux mais seulement 27% des entreprises dépensent de l’argent sur les plateformes de médias sociaux
- Les entreprises sont plus nombreuses à payer pour LinkedIn, mais elles paient plus d’argent à Meta (qui possède Facebook et Instagram).
- Alors qu’avant la crise sanitaire, l’Allemagne était derrière l’Angleterre et la France en termes de dépenses sur les réseaux sociaux, elle dépense désormais en moyenne 10 050€ par annonceur sur ces plateformes, soit 58% de plus qu’en France à titre d’exemple.
- Les Allemands sont de grands fans de Meta (FB+IG), dépensant 31 822€ par annonceur sur ces plateformes soit 3 fois plus que les Français.
Un engouement général après la première vague
Les dépenses des annonceurs sur les réseaux sociaux ont presque triplé depuis le début de la pandémie de COVID-19 (+271,2% entre 2020 et 2022).
Si en 2019, les dépenses sur ces plateformes demeuraient stables, elles connurent une forte chute au moment du premier confinement. Depuis, elles ne cessent d’augmenter de manière exponentielle.
Entre 2020 et 2021, ces dépenses ont par exemple augmenté de 193% et la tendance semble se confirmer pour l’année 2022.
Ainsi, le budget prévisionnel global relatif aux dépenses sur les médias sociaux devrait atteindre les 173 milliards de dollars en 2022 selon une étude Hootsuite *.
Le groupe Meta, le choix privilégié des annonceurs
Composé de Facebook et Instagram, le groupe Meta attire le plus les annonceurs avec des dépenses en augmentation de 219,35% de 2020 à 2021.
Chaque annonceur dépense en moyenne 15 697,5€, pour diffuser ses publicités sur les réseaux du groupe Meta, ce qui font d’elles, les plateformes où les entreprises dépensent le plus.
A l’inverse, le réseau professionnel de Microsoft LinkedIn est à la fois la plateforme sur laquelle les entreprises sont les plus nombreuses à investir, mais également celle où elles dépensent le moins d’argent (2 014€ en moyenne par entreprise).
Par ailleurs, les annonceurs dépensent en moyenne et par entreprise 4 574€ sur la plateforme Twitter, pour ceux qui le font.
Google demeure également une valeur sûre pour les annonceurs, 28% des entreprises choisissant Google Ads et YouTube pour communiquer auprès de leur cible.
En moyenne, les entreprises dépensent 11 175€ sur Google, avec une augmentation de 573% entre 2020 et 2022.
Enfin, l’étude fait le constat de la montée en puissance de TikTok.
Si seulement 2 % des entreprises investissent sur ce réseau social, elles dépensent en moyenne 11 420€, ce qui en fait la deuxième plateforme où les entreprises dépensent le plus.
Ce nouvel attrait s’illustre par l’explosion de ces dépenses moyennes par entreprise sur TikTok entre 2020 et 2022 : +4 953%.
Des choix de plateformes qui varient en fonction des pays
Avant la crise sanitaire liée au COVID-19, l’Allemagne était derrière l’Angleterre et la France en termes de dépenses, mais elle dépense désormais 58% de plus que la France par exemple.
En effet, aujourd’hui un annonceur allemand dépense en moyenne 10 050€ sur les réseaux sociaux, alors que dans le même temps un annonceur français dépense 5 809€ et un annonceur anglais 3 013€ en moyenne.
Par ailleurs, les annonceurs allemands sont de grands fans de Meta (FB+IG), dépensant 3 fois plus que les Français sur ces plateformes (31 822€ par annonceur allemand contre 10 246€ par annonceur français) et ils dépensent 35 % de plus sur LinkedIn que les Français (2 554€ par annonceur allemand contre 1 836€ par annonceur français).
Dans le même temps, les entreprises françaises dépensent plus sur Snapchat et Twitter.
En effet, ces dernières dépensent en moyenne 6 143€ sur Snapchat et 6 211€ sur Twitter, quand les entreprises allemandes dépensent respectivement 304€ et 1 729€ sur ces deux plateformes.
« Il y a clairement eu une augmentation exponentielle des dépenses des entreprises sur les réseaux sociaux depuis 2020.
Au début de la pandémie, les entreprises réduisaient tous leurs budgets marketing, mais aujourd’hui, l’ampleur de la crise a nécessité une relance et même un engagement accru auprès des clients.
Les médias sociaux étant plus faciles à suivre, rapides à exécuter et moins coûteux que l’achat de médias traditionnels, ils sont naturellement le premier budget marketing à rebondir vers des dépenses publicitaires normales.
commente Stephanie Bowker, VP Marketing chez Spendesk
J’attends cependant avec impatience les nouvelles innovations en matière de publicité sur les médias sociaux, car les canaux existants sont de plus en plus encombrés et moins efficaces. »
*https://blog.hootsuite.com/social-media-advertising-stats/