À l’approche des vacances d’été, Notify, acteur majeur de la relation client, a interrogé les Français sur leur rapport aux notifications.
Résultat : si beaucoup aspirent à la déconnexion, la réalité est tout autre. Notifications commerciales toujours présentes, sollicitations jugées envahissantes mais parfois utiles, comportements ambivalents face à la publicité…
L’étude dresse le portrait contrasté d’un été sous tension numérique, où la charge mentale digitale s’invite jusque sur la plage…
Le flot des notifications s’intensifie durant l’été
Premier enseignement de l’étude, à l’approche de la période estivale, les notifications commerciales s’intensifient.
C’est en tout cas ce que ressentent une majorité de Français : 54,3 % d’entre eux déclarent recevoir plus de notifications promotionnelles qu’à l’accoutumée, dont 20 % beaucoup plus et 34,3 % un peu plus.
À l’inverse, 31,1 % estiment en recevoir à peu près autant, 13 % ne prêtent pas attention à la fréquence, et seulement 1,5 % affirment en recevoir moins.
Une chose est sûre : pour beaucoup, la promesse de vacances tranquilles se heurte à une sollicitation des marques toujours bien présente.
En vacances, les Français n’adoptent pas tous la même attitude. 27,8 % déclarent ne jamais consulter les notifications commerciales ou les ignorer, marquant une volonté claire de couper avec la publicité numérique.
À l’inverse, 24,4 % les consultent autant qu’en période normale, tandis que 20,7 % réduisent leur consultation, sans pour autant la supprimer.
Enfin, 6,2 % affirment les consulter plus que d’habitude, profitant d’un emploi du temps plus souple. Des pratiques diverses, révélatrices d’un rapport ambivalent entre envie de déconnexion et curiosité du consommateur.
Les notifications s’adaptent (un peu) au rythme des vacances
La temporalité des notifications évolue légèrement à l’approche de l’été. Si 39,1 % des répondants déclarent ne percevoir aucun changement dans les horaires d’envoi, 20,8 % remarquent un léger décalage, avec des messages reçus plus tard le matin ou davantage concentrés dans l’après-midi ou en soirée.
Un phénomène qui reflète une adaptation modérée des marques aux nouveaux rythmes estivaux, moins cadencés qu’en période scolaire.
Concernant le canal privilégié, l’e-mail domine largement : 62,9 % des répondants indiquent qu’il s’agit du principal moyen de réception.6,2 % reçoivent surtout des SMS, 5,8 % via les réseaux sociaux, et 4,4 % via des sites web ou des applications.
Une hiérarchie qui confirme l’ancrage de l’e-mail comme levier principal des stratégies de communication, même en plein été.
Les vacanciers suivis à la trace ?
Le ciblage géographique commence à s’inviter dans les vacances… mais reste marginal. 30,1 % des Français déclarent avoir déjà reçu des publicités ou notifications liées à leur lieu de séjour, comme des activités locales, des restaurants ou des événements.
Parmi eux, seuls 8,7 % affirment que cela leur arrive souvent. À l’inverse, 15,9 % n’ont jamais reçu ce type de sollicitation.
Des offres jugées acceptables… à certaines conditions
Lorsqu’ils reçoivent une sollicitation marketing en plein été, les Français se montrent partagés.
Pour 27,3 %, une offre est acceptable si elle est utile, c’est-à-dire liée à une promotion ou une information locale pertinente. D’autres (12,6 %) sont surtout sensibles à la justesse du ciblage, quand le message correspond réellement à leurs besoins ou activités.
Mais face à ces ouvertures, plus d’un quart des répondants (26,2 %) exprime un refus total, même pour les offres bien conçues.
Un chiffre révélateur d’une fracture dans les attentes : entre ceux qui tolèrent une publicité contextualisée et ceux qui aspirent à une coupure totale pendant les congés.
Déconnexion contrariée : les notifications s’invitent sur la plage
Face aux sollicitations marketing, les réactions varient fortement d’un Français à l’autre.
Pour 27,3 %, une offre reçue pendant les vacances suscite de l’indifférence. À l’inverse, 21,8 % déclarent qu’elle suscite de l’agacement, considérant qu’elle nuit à la tranquillité recherchée.
17,9 % estiment que leur réaction dépend du moment ou de la pertinence du message, tandis que 10,9 % affirment qu’elle peut susciter de la curiosité, à condition que l’offre soit bien ciblée.
Certaines notifications perturbent plus que d’autres le sentiment de repos estival. En tête des éléments irritants : les alertes promotionnelles ou soldes, citées par 24,8 % des répondants.
Viennent ensuite les messages professionnels(14,4 %) et les groupes WhatsApp ou les actualités anxiogènes (cumulés à 16,4 %). À l’inverse, près d’un quart des personnes interrogées (23,6 %) affirment bien gérer ces sollicitations numériques sans stress.
Ces résultats confirment que ce ne sont pas tant les écrans en soi qui posent un problème en été, mais le contenu des notifications.
La déconnexion reste un idéal difficile à atteindre. Seuls 15,6 % des Français affirment couper totalement leurs notifications pendant les vacances.
Une part un peu plus importante (28,5 %) choisit de les filtrer en coupant certaines d’entre elles, tandis que 20,8 % gardent tout activé, par habitude ou par peur de manquer une information.
Ces statistiques montrent à quel point la frontière entre vie personnelle et connectivité reste floue, même lors des moments censés être dédiés au repos.
Notifications et bien-être : une équation estivale difficile à résoudre
Face à la sur-sollicitation estivale, certains utilisateurs passent à l’action.
43 % des Français déclarent avoir déjà désinstallé ou mis en sourdine une application jugée trop intrusive pendant l’été.
Seuls 17,6 % n’ont jamais ressenti ce besoin. Une donnée révélatrice d’un ras-le-bol croissant vis-à-vis des notifications jugées inappropriées ou intempestives, même en période de repos.
Le lien entre notifications et bien-être est loin d’être anodin. Pour 24 % des Français, les notifications nuisent clairement à leur repos ou à leur capacité à décrocher. 15 % estiment qu’elles ont un impact modéré, mais font avec.
À l’inverse, 24,7 % affirment parvenir à les ignorer sans difficulté.
Lorsqu’on demande aux Français d’auto-évaluer leur niveau de “pollution digitale” pendant les vacances, les réponses témoignent d’une perception nuancée, mais globalement marquée.
28,1 % attribuent à leur surcharge numérique une note élevée (entre 6 et 8), et 14,2 % vont jusqu’à donner une note de 9 ou 10 – signe d’un sentiment d’envahissement important.
17,8 % se situent dans une zone intermédiaire (entre 3 et 5), tandis que 4% estiment être peu voire pas du tout concernés (note de 0 à 2). Ces données révèlent que le concept de pollution numérique reste encore peu conscientisé pour une partie de la population, malgré des effets bien réels.
« Cette étude met en lumière une tension croissante entre le besoin de déconnexion et l’omniprésence des sollicitations numériques. (…) L’été ne doit pas être un moment de rupture avec les consommateurs, mais l’opportunité d’engager un dialogue plus respectueux et mieux cadencé. »
Ous Ouzzani, Directeur Général de Notify
Méthodologie
Etude menée du 1er juin au 9 juin 2025. 3.484 personnes ont répondu au sondage envoyé par Notify sur le réseau ReflexeMedia.
