A l’approche des élections fédérales en Allemagne le 24 septembre prochain, les experts de Proofpoint ont analysé les courriers indésirables mentionnant les noms des différents partis politiques ou candidats concernés, et les ont comparé avec les intentions de vote et annonces politiques des derniers mois du cycle électoral. Et si l’on en croit les résultats de cette étude, les spammeurs ont déjà fait leur choix…
Déjà lors des dernières grandes élections aux États-Unis, en France et au Royaume-Uni, des analyses similaires avaient révélé que les candidats ou partis vainqueurs des élections généraient les taux de spams les plus importants, renforçant l’idée que les cybercriminels se servent des candidats les mieux « positionnés » comme leurre.
Le spam comme prévision politique
Si l’on s’appuie sur cette hypothèse pour tenter de prédire le résultat des élections, il semblerait que la coalition CDU/CSU obtienne un quatrième mandat à la tête du gouvernement fédéral, malgré le manque d’enthousiasme général apparent.
Les spammeurs utilisent généralement les noms de marques ou de personnalités les plus influents et surfent sur les événements majeurs tels que JO, Coupe du Monde et élections présidentielles pour créer des emails « pièges » incitant les usagers à cliquer sur les liens dirigeant vers des pages frauduleuses ou des sites de phishing.
Bien que l’influence directe des spams sur le résultat d’une élection reste à confirmer, les experts Proofpoint ont démontré à plusieurs reprises le pouvoir prédictif des spams lors d’élections majeures.
Kevin Epstein, Vice-Président du Threat Operations Center chez Proofpoint commente :
« Les acteurs du spam encouragent les destinataires à cliquer sur des liens frauduleux pour gagner de l’argent. Pour être sûrs de maximiser les gains, ces cybercriminels s’intéressent aux sujets et personnalités les plus influents du moment pour créer les objets d’emails les plus percutants possibles, et ajuster leur stratégie d’attaque en fonction des réactions.
En conséquence, les volumes de spams concernant des candidats ou partis politiques en pleine période électorale se révèlent un indicateur précieux sur les résultats à venir – parfois bien plus que les sondages officiels – comme nous avons pu le constater pour les récentes élections aux Etats-Unis, en France et au Royaume-Uni. »
Les résultats détaillés de cette analyse sont repris dans cet article (en anglais) sur le blog de Proofpoint.