Le moteur de recherche d’emploi Joblift a étudié les offres concernant le marketing d’influence pour savoir si l’engouement autour de cette pratique se ressent aussi au niveau de l’emploi.
Malgré un domaine qui emploie certes de plus en plus (+ 43% en 24 mois), les entreprises semblent s’y mettre très lentement. Par ailleurs, l’étude met en lumière un poste vague et mal défini, peu centré sur les résultats et encore confié à 95% à des stagiaires…
Malgré le buzzword, le marketing d’influence est encore une spécialisation toute nouvelle puisque l’étude menée par Joblift n’a dénombré en 24 mois que 21 postes dont l’intitulé comporte le terme d’influencer marketing.
95% confie le marketing d’influence à des stagiaires
Une seule de ces annonces s’adressait à des profils seniors et expérimentés, les autres étaient des offres stages. 206 positions intègrent la stratégie de marketing d’influence à des missions plus généralement réseaux sociaux et gestion de contenu.
Joblift s’est donc concentré sur les annonces réellement centrées autour d’une stratégie de marketing d’influence, et a exclu les postes où la simple gestion des relations avec les influenceurs est mentionnée parmi d’autres missions.
Le nombre de publications d’offres a augmenté de 43% en deux ans, avec l’augmentation la plus accrue concentrée sur les six premiers mois de 2016 où les annonces ont plus que doublé (+ 57%).
Une niche en croissance donc, où des agences de province auraient intérêt à se développer, puisque la grande majorité (79%) des postes sont à Paris ou en banlieue proche.
Un domaine essentiellement porté par les agences
L’analyse de ces 227 offres a révélé que les secteurs utilisant le marketing d’influence sont à 80% la mode, le luxe et le lifestyle.
Une petite part seulement étend donc son expertise à d’autres secteurs (nouvelles technologies, développement durable, électroménager). De plus, les principaux employeurs sont les agences digitales (plus de 90%) et peu de marques.
Cela peut être un signe que les entreprises maîtrisent encore trop peu le sujet et préfèrent donc déléguer cette mission aux agences.
Un manque de visibilité sur les résultats
Les profils sont très axés sur la mise en place de partenariats et la communication avec les influenceurs.
Les canaux digitaux, tels que les réseaux sociaux, ou les outils d’analyse web sont à peine mentionnés dans les annonces (5 mentions pour Facebook et Instagram, 3 pour Twitter).
Peu (à peine 10%) d’offres intègrent les notions de reporting ou de résultats. Les descriptions se concentrent sur le développement et le maintien de relations ou le suivi et l’exécution de la stratégie, ce qui laisse entendre que la définition de ce poste est encore vague.
Cette conclusion rejoint une étude Rakuten d’août 2017 qui met en lumière le peu d’informations à disposition concernant les retours du marketing d’influence.
Selon cette étude , 38% des marketeurs ne savent pas si une campagne d’influence a un impact sur les ventes ou non et seulement 20% d’entre eux sont capables de mesurer les résultats d’une telle campagne.
Des chiffres qui semblent plaider pour une professionnalisation de ces pratiques …