Santé, finance, marketing, commerce, divertissement… Depuis quelques années, les applications liées à l’intelligence artificielle se multiplient dans tous les secteurs d’activité.
Le sport n’échappe désormais plus pas à cette règle puisque de nombreuses innovations ont fait leur apparition ces derniers temps exploitant l’IA à un degré plus ou moins élevé.
Petit tour d’horizon des exploitations de l’intelligence artificielle dans le secteur sportif…
La nouvelle est une véritable révolution dans le monde du football, le sport le plus populaire de la planète, mais elle est pourtant passée relativement inaperçue, comme si celle-ci était un non-évènement car tout le monde y était préparé : les arbitres seront, dès la prochaine Coupe du Monde ou la prochaine saison en Ligue 1 Conforama, assistés par la vidéo.
Après des années de combat, le football rejoint donc le rugby dans le monde des sports collectifs arbitrés par un mélange entre l’humain et la technologie.
S’il est difficile, dans ce cas précis, de parler de véritable Intelligence Artificielle, il n’en marque pas moins une nouvelle entrée des technologies modernes dans l’univers du sport. Dans d’autres disciplines, l’IA est beaucoup plus implantée, que ce soit dans les habits ou les accessoires des sportifs, pour communiquer avec les fans ou pour bel et bien participer au sport en lui-même.
En voici quelques exemples.
Arbitrage augmenté
Tout comme la Goal-Line Technology en football, qui fait vibrer la montre de l’arbitre si la balle franchit la ligne de but, le tennis avait depuis plusieurs années un système similaire, appelé le Hawk-Eye (littéralement « œil de faucon »), qui permet d’établir à cent pour cent si la balle a touché la ligne ou non.
Et, si au football c’est l’arbitre qui a le dernier mot et peut décider, à l’aide de ses assistants, de valider ou non un but même contre l’avis de la Goal-Line Technology, le Hawk-Eye est tout puissant au tennis et aura toujours le dessus sur l’arbitre ou les joueurs.
Mon coach, ce robot
Dans le monde de la boxe, une compagnie française, PIQ (spécialisé dans le matériel de golf), a développé un programme, porté par le boxeur, permettant d’analyser tous les mouvements du boxeur, même dans ses plus infimes variations, afin de pouvoir les étudier et d’essayer de déterminer ce qu’il faudrait changer pour devenir plus efficace.
En résumé, l’application remplace le rôle de l’entraîneur et, si pour l’instant celle-ci ne peut développer les qualités mentales du boxeur, elle peut se révéler très efficace sur le côté technique.
Cette idée d’entraîneur virtuel est en train de germer aussi au sein de la très puissante NFL, où un chercheur de l’université d’Oregon utilise des vidéos de nombreux matchs et des programmes d’apprentissage rapide pour entraîner des ordinateurs à bien comprendre le jeu et les différentes stratégies, tactiques et erreurs possibles.
S’il est impossible qu’ils remplacent, même à long terme, l’entraîneur principal d’une équipe, le poste d’assistant ou d’entraîneur adjoint pourrait s’ouvrir pour les machines.
Échecs, Poker : l’IA entre en jeu…
Mais là où l’IA a fait le plus de progrès, ce sont dans les sports dits cérébraux. Ainsi, après la fameuse victoire de Deep Blue contre le grand champion d’échecs Garry Kasparov, en 1997, l’IA a encore passé un test supplémentaire en janvier 2017, avec Deepstack, un programme qui a réussi à battre tous ses adversaires au poker.
Le poker est un jeu encore plus incertain que les échecs, car la tactique ne fait pas tout, il faut aussi savoir tromper son adversaire et lire ses bluffs et ses mouvements, des qualités très humaines donc. Deepstack s’en est sorti avec la manière contre les 33 joueurs qu’il a affrontés.
Un concurrent de Deepstack appelé Libratus a réalisé le même exploit contre quatre joueurs professionnels : trois victoires et une défaite. Les victimes furent Jason Les (deux fois sur le podium des World Series of Poker), Dong Kim (un des meilleurs joueurs en ligne), Daniel McAulay et Jimmy Chou (vainqueur de l’Asia Championship of Poker, à Macao, en 2016).
Au service des supporters
Enfin, l’IA peut aussi servir le sport de manière indirecte, et notamment dans le domaine médiatique.
Ainsi, en NBA, la franchise des Kings de Sacramento a présenté à ses supporters KAI, un robot informatique qui répond en temps direct à toute question des fans sur le club. Le club de Tampa Bay, en NHL, a entrepris une expérience similaire avec un robot au service des fans sur Internet.
Si nous sommes qu’au début de l’arrivée de l’IA dans le monde du sport, nul doute que celle-ci aura une place de plus en plus prépondérante dans celui-ci, aussi bien à un niveau amateur que professionnel, comme le prouve le projet « Tennis In/Out« , développé par un français, qui serait un Hawk-Eye accessible à tout le monde.