La profonde transformation du secteur de la logistique en Europe est dûe non seulement aux changements générés par la pandémie, mais aussi au lien étroit que ce secteur entretient avec le commerce en ligne.
La satisfaction du client est au cœur du e-commerce : le prix, la variété des produits et la rapidité de la livraison sont désormais des facteurs déterminants lors d’un achat en ligne.
Et la rapidité semble être le maître mot de ce secteur avec l’apparition d’un nouveau phénomène : le Q-commerce (Quick commerce) ou commerce rapide.
Le Q-commerce, une nouvelle dimension donnée à l’ e-commerce
Le commerce rapide révolutionne le commerce traditionnel en garantissant au client des livraisons très rapides : de 15 minutes à 2 heures.
Le secteur alimentaire a été le premier à utiliser cette nouvelle forme de commerce afin de couvrir les besoins primaires durant la pandémie. Il a progressivement touché d’autres secteurs.
Sa force réside dans un réseau d’entrepôts locaux, les « dark stores », dans des zones adjacentes aux zones commerciales.
La livraison des produits s’effectue rapidement en raison de la proximité des entrepôts logistiques, des moyens de transport utilisés pour les livraisons (principalement des e-bikes, des scooters électriques ou des vélos) qui ne sont pas affectés par le trafic des grandes villes et d’une technologie de plus en plus orientée vers les consommateurs qui, grâce au big data, permet une analyse approfondie de leurs préférences.
Les avantages du Q-commerce
Les avantages du commerce rapide sont nombreux, tant pour les consommateurs que pour les entreprises et les PME.
La rapidité de la livraison devient un critère fondamental pour le consommateur. En France, selon une récente étude réalisée par Packlink, 40,22% des consommateurs estiment que la vitesse est le 2e facteur le plus important lors d’un achat en ligne (juste derrière le prix).
Quant à la variété des produits, contrairement au commerce en ligne traditionnel, le choix est plus restreint mais la qualité des produits est privilégiée.
Les petites entreprises locales passent aussi à la logistique de proximité afin d’accroître leurs ventes.
C’est un moyen pour les librairies, petits restaurants ou supérettes de tenir le cap face aux géants du secteur.
L’impact du Q-commerce sur l’environnement
Selon la dernière étude Packlink, près de 80% des Français prennent leurs décisions d’achat en tenant compte de l’impact environnemental d’un produit ou d’un service.
Le commerce rapide encourage l’utilisation de modes de transport doux tels que les vélos et scooters électriques, réduisant drastiquement les émissions de CO2. De plus, de par sa nature, le Q-commerce se concentre dans des zones géographiquement plus petites, réduisant ainsi la distance entre les entrepôts et le consommateur final.
Les livraisons sur le dernier kilomètre sont ainsi optimisées, tout en entraînant des économies de carburant et une pollution atmosphérique plus faible.
« Non seulement le commerce rapide ne marque pas la fin des magasins de proximité, au contraire, mais il permet aussi de développer des pratiques plus durables en matière d’environnement.
note Sophie Bernard, Directrice des opérations chez Packlink.
Cela peut avoir plusieurs impacts au niveau de la croissance et de la refonte structurelle du réseau logistique. En ce sens, le commerce rapide semble être l’avenir du commerce en ligne »