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Les Français sont les plus inquiets face à l’IA

73% des Français ont peur de l’impact que l’intelligence artificielle va avoir sur le monde dans lequel ils vivent. C’est le taux le plus élevé parmi les 11 pays étudiés…


Afin de mieux comprendre la perception de l’intelligence artificielle (IA) à travers le monde, Ipsos a mené une grande enquête dans 11 pays, pour la 21ème édition des Entretiens de Royaumont.

Les résultats soulignent un mixte d’enthousiasme et de crainte face à cette technologie, avec une inquiétude plus marquée en France.

Au total, les pays émergents apparaissent, comme souvent en matière de technologie, plus enthousiastes que les économies avancées. Mais partout, la nécessité de réguler l’IA fait consensus.

Quant aux usages de l’IA, ils sont plébiscités en médecine et dans l’éducation – mais contestés en matière d’embauches/licenciements, d’octroi de prêts ou d’attributions de places dans les établissements d’enseignement.



Autant d’enthousiasme que d’inquiétude face à l’IA

C’est le premier constat de cette étude : si les deux-tiers des répondants (66%) estiment que l’IA apportera opportunités et solutions, la moitié (50%) dit en avoir peur. 


L’inquiétude est forte partout – mais particulièrement en France, où les trois-quarts des personnes interrogées déclarent craindre l’impact que l’IA aura sur le monde dans lequel ils vivent. Japonais et Chinois sont les seuls à se dire majoritairement confiants.

Partout, les craintes portent davantage sur les conséquences sur le monde que sur la vie personnelle des personnes interrogées.



Les pays émergents sont plus positifs vis-à-vis de l’IA

Comme souvent sur les questions de technologie, les économies émergentes se montrent plus confiantes : la part des personnes se disant enthousiastes au sujet de l’IA y est sensiblement plus élevée. 



La nécessité de réguler l’IA fait consensus

Dans les 11 pays étudiés, près de 9 personnes sur 10 se disent favorables à un encadrement de l’IA par la loi.

Les raisons incluent la protection contre les pratiques commerciales agressives, la sauvegarde des libertés individuelles et la préservation de la confidentialité.



Des usages plébiscités et d’autres contestés

L’utilisation de l’IA en médecine (69% de personnes favorables) et dans l’éducation (64%) est largement approuvée.

En revanche, son emploi pour les décisions d’embauche et de licenciement (42%), d’attribution de places dans les établissements d’enseignement (50%) ou d’octroi de prêts (51%) suscite plus de réserves. Les Français sont parmi les plus réticents à voir l’IA intervenir dans ces domaines.

L’usage de l’IA à des fins militaires donne lieu à des interrogations – mais il reste soutenu par les deux-tiers des personnes interrogées (67%).






Méthodologie

Enquête Ipsos réalisée en ligne entre le 28 novembre et le 1er décembre 2024, auprès de 11 000 adultes âgés de 18 à 65 ans, dans 11 pays : France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni, États-Unis, Japon, Chine, Brésil, Afrique du Sud, Turquie et Pologne. La « moyenne des résultats pays », présentée dans plusieurs des graphiques ci-dessus, désigne la moyenne des résultats obtenus sur chacun des pays interrogés, non-pondérée par leur population.






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