Les outils d’IA générative (Gen AI) de type ChatGPT conquièrent peu à peu les entreprises françaises.
Selon une étude menée par EasyPanel pour Splunk, l’IA pourrait devenir dans les 5 prochaines années un outil indispensable dans les entreprises pour 77 % des salariés et 81 % des dirigeants français
Une évolution qui aura forcément des incidences sur notre façon de travailler et peut-être aussi sur la durée du travail hebdomadaire…
IA : au-delà des tâches simples, une aide à la créativité et à la recherche…
Perçue comme d’un bras supplémentaire pour la réalisation de tâches simples et répétitives, l’IA générative ne se limite pas uniquement à cette fonction.
En effet, elle peut aussi être utilisée pour sa capacité à épauler la créativité et de recherche rapide.
Ainsi, les usages les plus fréquents pour les personnes ayant déjà utilisé ces outils ou qui envisagent de leur faire :
- 85 % des salariés et 97 % des dirigeants pour des tâches créatives (rédaction de texte, élaboration de code…)
- 84 % des salariés et 90 % des dirigeants pour la recherche avancée
- 80 % des salariés et 73 % des dirigeants pour des tâches répétitives et simples (comme la génération de rapports)
- 74 % des salariés et 73 % des dirigeants pour trouver de nouvelles idées (lors d’un brainstorming, par exemple)
Toutefois, salariés (à 92 %) comme dirigeants (94 %) sont unanimes : l’utilisation de l’IA leur apportera de la valeur ajoutée à condition qu’il soit démontré que cette technologie puisse prendre en charge les tâches répétitives et simples.
Entre opportunité et crainte, la place de la GenAI d’ici 5 ans
D’ici 5 ans, l’IA pourrait devenir un outil indispensable au travail dans les entreprises.
Si 77 % des salariés partagent ce constat, les dirigeants sont encore plus nombreux (81 %).
D’ailleurs, dirigeants comme salariés estiment que le déploiement des outils de GenAI à grande échelle au sein de leur entreprise serait une opportunité pour ces derniers.
L’amélioration de la productivité (63 %) et la montée en compétences (62 %) sont les avantages mis en avant par les salariés.
En outre, les dirigeants pensent que leurs salariés auront davantage de temps pour réaliser des activités plus stratégiques ou créatives (74%).
Et cela pourrait avoir des conséquences sans précédent sur l’organisation en entreprise telles que l’instauration de la semaine des 4 jours.
D’ici 5 ans, 59 % des dirigeants pourraient envisager l’instauration de la semaine de travail de 4 jours dans leur entreprise.
Mais ces opportunités ne font pas oublier la menace que l’IA pourrait peser sur leur carrière.
La crainte de perdre son emploi est la plus forte source d’angoisse pour 56 % des salariés.
La concurrence « déloyale » est également forte. En effet, 54 % des salariés pensent que l’IA pourrait rendre certains emplois accessibles même sans toutes les compétences nécessaires, abaissant la « barrière d’entrée ». Cette crainte est d’ailleurs partagée par 47 % dirigeants.
Enfin, la peur d’une perte d’interactions entre humains est aussi bien présente : 53% des dirigeants et 62% des salariés pensent que l’utilisation de l’IA pourrait entraîner moins d’interactions humaines, faisant que se sentir comme un « rouage dans une machine ».
Un bouleversement à venir dans les cultures d’entreprises
Enfin, les changements à venir liés à l’utilisation de l’IA ne seront pas seulement techniques, mais également humains et viendront bousculer la culture d’entreprise.
Si les dirigeants et les salariés ont encore du mal à se projeter dans le futur, déjà 56 % des dirigeants et 54 % des salariés estiment que la mise en place de l’IA aura un effet notable sur la culture de travail.
« La montée en puissance des outils d’IA générative dans les entreprises françaises souligne le potentiel incroyable que ces outils peuvent apporter aux entreprises. Suppression de tâches répétitives, stimulation de la créativité, … les bénéfices sont nombreux pour les salariés comme les dirigeants.
commente Fanny Doukhan, country manger France chez Splunk.
Au-delà de l’ajout d’un nouvel outil, la Gen AI va pousser les entreprises à mener une réflexion plus approfondie sur leurs pratiques organisationnelles et la proposition d’une semaine de travail de quatre jours en est le point fort.
Toutefois, cela soulève également des préoccupations légitimes sur l’emploi et les interactions humaines. Les entreprises doivent naviguer avec prudence dans cette transition pour maximiser les avantages tout en préservant le bien-être des employés. »
Méthodologie
L’étude quantitative a ciblé plus de 500 salariés et 100 dirigeants du tertiaire en France et a été réalisée avec EasyPanel du 15 au 31 décembre 2023.
