Sage vient de publier « L’éthique du code », un document destiné à encourager chaque partie prenante dans le secteur de l’IA à respecter un ensemble de valeurs fondamentales pour garantir un développement « sain » de cette technologie.
Si l’on est encore loin des fameuses Lois de la Robotique d’Asimov, peut-être que le développement exponentiel des intelligences artificielles rendra, à terme, ces règles nécessaires…
« L’éthique du code » a été élaboré par Sage parallèlement à la conception de ses programmes de machine learning et d’intelligence artificielle. Ces derniers visent à alléger la gestion financière des entrepreneurs, de la start-up à la grande entreprise, depuis la création du projet jusqu’à son point de rentabilité.
Le développement de ce type d’applications a permis à Sage d’identifier les points essentiels qui posent question en matière d’éthique.
Comme l’explique Kriti Shama, vice-présidente Bots et IA chez Sage:
« S’il est facile de concevoir des chatbots et des solutions d’intelligence artificielle pour aider nos clients, la montée de l’IA soulève en revanche de vastes questions plus que jamais d’actualité.
C’est pourquoi nous avons développé notre intelligence artificielle en observant un certain nombre de règles, élaborées, vérifiées et discutées à chaque étape de conception. Cela nous a permis d’en concevoir des principes, selon nous fondamentaux et universels, pour la conception de produits sûrs et éthiques. »
« L’Éthique du code » a pour vocation de protéger l’utilisateur et de s’assurer que les géants de la technologie, tels que Sage, développent une IA sûre, sécurisée, adaptée aux besoins et, plus important encore, parfaitement inclusive afin de refléter la diversité des utilisateurs.
En tant que chef de file de l’IA pour les entreprises, nous exhortons l’ensemble des acteurs, quelle que soit leur taille, y compris les hackers, à garder à l’esprit ces principes lors du développement ou du déploiement de leur propre solutions d’IA. »
Les 5 principes fondamentaux du développement de l’intelligence artificielle
1. L’IA doit refléter la diversité de ses utilisateurs
L’industrie et les communautés doivent mettre au point des mécanismes permettant de filtrer efficacement les préjugés et les sentiments négatifs au sein des données utilisées pour l’apprentissage de l’IA. L’objectif est de faire en sorte que l’IA ne reproduise pas de stéréotypes.
2. L’IA, tout comme ses utilisateurs, doit être responsabilisée
Les utilisateurs établissent une relation avec l’IA et lui font confiance après seulement quelques interactions probantes. Or, la confiance implique des responsabilités, et l’IA doit rendre compte de ses actes et décisions, au même titre que les humains.
La technologie, aussi intelligente soit-elle, ne doit pas se soustraire à ses responsabilités. Nous n’admettons pas ce type de comportements de la part des autres professions dites « expertes », alors pourquoi la technologie ferait-elle exception ?
3. L’IA doit être récompensée pour ses bons résultats
Si l’apprentissage des systèmes d’intelligence artificielle se construit à partir de mauvais exemples, alors cela peut avoir des conséquences socialement inacceptables. N’oublions pas qu’actuellement, la majorité des solutions d’IA n’ont pas conscience de ce qu’elles disent. Seul un apprentissage reposant sur une grande diversité de sources de données permettra de résoudre le problème.
L’une des approches possibles consiste à développer un système d’apprentissage de l’IA basé sur la récompense. Attention toutefois : les méthodes d’apprentissage par renforcement doivent non seulement déterminer ce que l’IA ou les robots doivent faire pour parvenir à un résultat donné, mais aussi s’assurer que ces actions s’alignent sur les valeurs humaines.
4. L’IA doit promouvoir l’égalité des chances
Les technologies vocales et les robots sociaux offrent de nouvelles solutions accessibles, en particulier aux personnes malvoyantes, dyslexiques et à mobilité réduite. Notre industrie doit accélérer le développement de nouvelles technologies pour promouvoir l’égalité des chances et élargir ainsi le vivier de talents au sein des entreprises.
5. L’IA se substituera aux humains, mais créera aussi de nouvelles opportunités
La robotisation des tâches générera de nouvelles opportunités auxquelles nous devons d’ores et déjà former les humains.
En adoptant l’IA, les entreprises pourront se concentrer sur ce qu’elles font le mieux : développer le relationnel et prendre soin de leur clientèle.
« Aujourd’hui, les entrepreneurs qui choisissent d’intégrer dans leurs usages quotidiens les innovations technologiques comme l’IA, vont pouvoir considérablement améliorer la productivité de leur entreprise. L’automatisation de tâches simples et répétitives permet aux salariés de consacrer plus de temps à des tâches créatrices de valeur et au développement du relationnel avec les clients.
Il s’agit d’une avancée technologique déterminante. En publiant « l’éthique du code », Sage partage avec la communauté les règles essentielles au développement éthique de ces nouveaux outils. »
,conclut Serge Masliah, Directeur Général, Sage Europe du Sud.