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Les réseaux sociaux impactent aussi notre façon de parler…

40% des Français admettent que les réseaux influent sur leur langage. Un chiffre qui monte à plus de 70% chez les plus jeunes…


Entre hashtags, stories et « trends », notre manière de parler évolue au rythme des réseaux sociaux.

En 2025, difficile d’ignorer l’influence du numérique sur le langage quotidien. Les expressions virales, les anglicismes et les tournures issues de TikTok ou d’Instagram s’immiscent désormais dans nos conversations, jusqu’à transformer nos habitudes d’écriture.

Pour mesurer cette évolution, la plateforme d’apprentissage linguistique Preply, en collaboration avec Censuswide, a interrogé 1 500 Français sur leur perception de cette influence…



Un français sur deux reconnaît l’influence des réseaux sur son langage

Notifications, « mèmes » et anglicismes se mêlent désormais à notre quotidien. D’après l’étude, 40 % des Français estiment que les réseaux sociaux modifient leur manière de s’exprimer.

Un constat qui traduit l’impact croissant des plateformes sur la culture linguistique, à l’heure où les frontières entre communication écrite et orale s’estompent.

Plus précisément, 23 % des répondants affirment faire davantage de fautes d’orthographe à cause des réseaux, tandis que 19 % déclarent utiliser plus de mots anglais.

Enfin, 10 % des participants reconnaissent adopter un langage plus familier dans leurs échanges quotidiens.




Une fracture générationnelle nette : 73 % des 16-24 ans concernés

Le fossé générationnel est frappant : près des trois quarts des 16-24 ans (73,4 %) affirment que les réseaux sociaux influencent leur langage, contre seulement 19 % des 55 ans et plus.

L’effet s’atténue progressivement avec l’âge : 70,6 % chez les 25-34 ans, 45,5 % chez les 35-44 ans, puis 20 % chez les 55 ans et plus.

Cette tendance illustre la transformation culturelle induite par les plateformes sociales : l’usage constant de l’écrit numérique favorise la spontanéité, la création de néologismes, et la circulation de codes linguistiques transgénérationnels.




42 % des jeunes font plus de fautes de français

Les jeunes générations reconnaissent également une dégradation de leur niveau de français.

Parmi les 16-24 ans, 42 % déclarent faire « plus de fautes », un chiffre qui diminue avec l’âge : 35 % chez les 25-34 ans, 29 % chez les 35-44 ans, et seulement 11 % chez les plus de 55 ans.

Une évolution qui interroge sur la place du français dans les pratiques numériques : entre clavier tactile, écriture rapide et langage codé des plateformes, l’exigence orthographique semble céder le pas à l’efficacité communicationnelle.



Anglais et hybridation linguistique : l’effet TikTok

Sur Instagram, TikTok ou X (ex-Twitter), l’anglais s’impose comme langue dominante.

37 % des 16-24 ans disent utiliser davantage de mots anglais depuis leur utilisation des réseaux, un chiffre qui grimpe à 40 % chez les 25-34 ans.

L’influence décroît ensuite avec l’âge : 29 % chez les 35-44 ans, 18 % chez les 45-54 ans, et 6 % seulement au-delà de 55 ans.

Cette hybridation linguistique n’est pas anodine : elle traduit une mondialisation du langage numérique, où les mots anglais deviennent des marqueurs de tendances, de culture pop ou de connivence générationnelle.



Entre dégradation et adaptation : le français à l’épreuve du numérique

Si certains y voient une menace pour la langue française, d’autres y perçoivent une évolution naturelle.

L’étude conclut à une adaptation linguistique : l’émergence de nouveaux codes d’écriture, de termes hybrides et d’une syntaxe plus fluide reflète une société façonnée par le numérique et la vitesse de l’échange.


« Entre anglicismes, expressions issues du web et écriture plus spontanée, le langage reflète désormais les transformations culturelles d’une société connectée », résume Preply.






Méthodologie

Enquête réalisée par Preply avec Censuswide auprès d’un panel de 1 500 Français représentatifs de la population nationale. La question posée : « Pensez-vous que les réseaux sociaux affectent votre langage ? ».