Comment la crise est-elle vécue par les Français au travers de leurs conversations sur Twitter et quelles sont les évolutions notables au fil des semaines ?
Depuis désormais deux mois, tout le monde parle du COVID-19, mais comment cette crise sanitaire est-elle perçue au sein des foyers Français ?
Quelles sont leurs principales préoccupations ? Quelles marques préemptent cette crise en marquant les esprits des Français ?
BETC FULLSIX a mené une étudevia Brandwatch, plateforme de Social Listening, pour apporter des premiers éléments de réponse aux questions que nous nous posons tous.
Celle-ci a permis d’identifier différents clusters de préoccupation, pondérés dans le temps.
Pour comprendre le sentiment des Français, BETC FULLSIX a analysé leurs conversations sur Twitter du 22 janvier au 31 mars 2020.
Le ressenti des Français d’après leurs tweets
1- Une nouvelle normalité
Le volume de conversations est en baisse depuis l’allocution du 16 mars d’Emmanuel Macron, ce qui nous amène à penser que les Français sont en train de s’installer dans cette « nouvelle normalité » qu’est le confinement.
2- Un pic d’optimisme
Depuis le 22 mars, un vent d’optimisme continue d’augmenter en lien avec le volume de conversations liées aux potentiels vaccins et traitements identifiés.
L’appel citoyen, incitant la population à rester chez soi est en chute libre par rapport à la semaine du 16 au 22 mars, nous laissant penser que les gens ont compris et intégré la logique du confinement.
L’anxiété, qui a connu son pic le 17 mars (lendemain de l’annonce du confinement), est désormais également en baisse.
3- Et la vie confinée, comment se passe-t-elle ?
Beaucoup de sujets à régler pour les Français, classés selon leur ordre d’importance dans les conversations.
D’abord la santé (39%) qui mobilise une très grande partie des conversations.
Puis viennent le travail et les affres des réunions à distance (9%), l’éducation (8%), la gestion des finances (8%).
Suivent le maintien du lien social (7%), la culture (6%), la mobilité (6%), le divertissement (5%), les activités en famille (4%), l’alimentation (3%), le couple (3%), le maintien de la beauté (1%) et la gestion des addictions (1%).
Les principales évolutions au fil du confinement
Les préoccupations liées à la santé sont en nette augmentation depuis le 9 mars, directement corrélées à l’augmentation du nombre de cas COVID-19 et de traitements potentiels.
Les préoccupations autour du travail ont augmenté suite à l’annonce du confinement d’Emmanuel Macron. La fracture sociale entre les travailleurs et télétravailleurs se fait de plus en plus ressentir au sein des conversations.
Les préoccupations liées à l’éducation a atteint son pic de volume le 13 mars, au lendemain de l’annonce de la fermeture des écoles en France par Emmanuel Macron.
Les préoccupations liées à la gestion des finances atteignent également leur pic de volume au 13 mars : les mesures sanitaires annoncées par Emmanuel Macron laissent place à de nombreuses conversations sur l’imminence d’une crise économique et financière.
Les cours boursiers faiblissent, plusieurs utilisateurs font le pari d’une crise sans précédent.
Les marques les plus présentes dans les conversations
Les Français sont avides de conversations et de partage en cette période exceptionnelle et cela nous renseigne notamment sur leur rapport aux marques.
Tous les secteurs voient leurs volumes nettement augmenter en cette période avec des pics significatifs dans les secteurs suivants :
- dans la grande distribution, le 17 mars avec la disparition d’une des employées du groupe Carrefour générant plus de 3 585 mentions en 24h,
- dans l’entertainment le 20 mars avec l’annonce de la mise en clair des programmes Canal +, TF1 saisit le CSA. Cette décision a largement été reprise par la presse grand public, impulsant plus de 1 260 mentions sur le sujet en 24h.
Tous secteurs confondus, Netflix est la marque la plus mentionnée depuis l’annonce du confinement.
Les utilisateurs avouent se laisser tenter par le binge-watching et partagent des recommandations de séries et de films.
De plus, plusieurs articles de presse reviennent sur la limitation du débit de streaming imposée aux acteurs du streaming par la Commission Européenne.
NB: L’étude complète est accessible ici