Plus que jamais, le numérique est un vecteur qui pousse les différents secteurs à évoluer et à se réinventer.
Alors que certains observent ce phénomène avec scepticisme, d’autres s’en servent pour aller plus loin et redonner un nouveau souffle à leur activité.
C’est le cas de l’agriculture, qui apprend progressivement à utiliser la technologie comme un pilier sur lequel s’appuyer…
L’essor de l’Agritech : biocontrôle, robotique et drones agricoles
Bien qu’un passage radical à l’utilisation d’outils technologiques ne soit pas chose facile dans la conjoncture du milieu agricole, l’implémentation de certains dispositifs est toutefois vivement encouragée et bien reçue. Les intérêts sont multiples :
- Épauler l’agriculteur ;
- Compléter ou améliorer ses équipements actuels ;
- Le remplacer dans des tâches exigeantes, fastidieuses et chronophages.
La robotique, utilisée depuis de nombreuses années dans la traite notamment, offre ces dernières années de nouvelles opportunités. Pour le désherbage, des robots se substituent aux pesticides.
Cela fait ainsi écho au biocontrôle, dont le but est de limiter, voire éradiquer le stress biotique, engendré par des produits et des organismes nuisibles.
Alors que la tendance peut laisser supposer une priorité à l’évolution du secteur par l’unique prisme de l’écologie, la technologie vient s’y greffer afin de garantir un processus sain et contrôlé.
Par ailleurs, les drones, qui sont adoptés dans d’autres marchés, se voient aussi attribuer un rôle à l’utilité grandissante dans l’agriculture. En effet, ils peuvent servir d’outils de contrôle des terres agricoles et du bétail grâce à la visibilité qu’ils fournissent sur l’activité.
Le big data agricole
Là encore, l’agriculture se pourvoit d’un outil d’une portée nouvelle. Le plus souvent par le biais de capteurs, le big data constitue une source de données précises et précieuses pour le secteur agricole.
Et pour cause : nous générons chaque jour dans le monde une quantité colossale de données. Dans la pratique, les agriculteurs peuvent compter sur :
- Des informations météorologiques de pointe ;
- Des relevés évaluant l’état des sols ;
- Des analyses de l’état de santé des plantations.
Dans d’autres cas, le big data peut mener à des interactions et coopérations solidaires entre agriculteurs, à une échelle locale, nationale ou même internationale, du fait du partage d’informations et des données relevées.
D’un point de vue commercial, cela favorise également les renseignements sur les cours des matières premières vendues, mais aussi sur les rendements des cultures ou des élevages.
Le défi réside cependant dans le tri des informations pertinentes et cruciales à l’amélioration des processus, mais aussi des économies d’énergie qui peuvent en découler, notamment en eau.
De plus, l’existence de telles données donne naissance à un élan de créations destart-up spécialisées dans le numérique qui se centrent autour d’usages agricoles du big data.
Les filières de consommation plus responsables et plus durables : les Cuma
Les Cuma, ou Coopératives d’utilisation de matériel agricole sont des sociétés coopératives agricoles qui donnent lieu à la mise en commun de ressources entre agriculteurs afin de pouvoir acquérir du matériel.
Elles fonctionnent par un système d’adhésion, fournissant du matériel auxdits adhérents en échange d’une garantie de retour sans détérioration.
Ce système offre l’opportunité d’une consommation plus responsable et durable grâce aux machines d’occasion qui sont proposées. Cela évite ainsi des investissements importants pour les agriculteurs qu’il faut difficilement rembourser et amortir, mais également l’achat de matériel neuf quand celui d’occasion demeure fonctionnel.
À long terme, le partage d’engins agricoles engendre aussi une meilleure compétitivité, favorisée par des coûts de production réduits.
De cette manière, chaque initiative personnelle tend à renforcer et faire fructifier la dynamique de l’ensemble du marché. Ainsi s’est développé le site de vente et d’achat de matériel agricole d’occasion Agriaffaires, sur lequel vous pouvez voir les annonces en ligne postées par les exploitants.
Autrement dit, c’est dans une direction nouvelle que l’agriculture souhaite se tourner : l’utilisation du numérique comme support de nouveaux mouvements et de nouvelles tendances, qui peuvent être bénéfiques au plus grand nombre.
Article réalisé dans le cadre d’un partenariat avec le site Agriaffaires