L’eSport compterait aujourd’hui plus de 2 millions de pratiquants en France et quelques 5 millions de spectateurs sur le web. Et avec un public aussi large, les clichés associés aux adeptes du gaming ne sont plus vraiment d’actualité…
Médiamétrie et France Esports, association regroupant les acteurs majeurs de l’eSport, viennent de présenter les résultats de leur baromètre dédié à l’eSport.
Nombre de joueurs et de spectateurs, types de publics, formes de jeux plébiscités… Cette étude fait le point sur l’ampleur du phénomène en France.
eSport : une audience de plus en plus large
5 006 000, c’est le nombre d’internautes français consommateurs d’esport – ayant déjà regardé de l’esport sur Internet, à la télévision ou lors d’un événement – soit 12%.
Aux côtés des spectateurs, on retrouve les joueurs : en juillet 2018, on en recensait un peu plus de 2 millions, qui se répartissent entre esportifs amateurs et esportifs loisirs.
Consommateurs d’esport : Ensemble des internautes ayant déjà regardé de l’esport sur Internet, à la télévision ou lors d’un évènement directement sur place.
Pratiquants d’esport : Ensemble des esportifs de loisirs et amateurs.
Esportifs de loisirs (sans enjeu) : Ensemble des pratiquants s’étant confrontés à d’autres joueurs par l’intermédiaire d’un jeu vidéo (PvP) en dehors de tout classement (ranked, ladder) et toute compétition en ligne ou en LAN.
Esportifs amateurs (avec enjeu) : Ensemble des pratiquants s’étant confrontés à d’autres joueurs dans le cadre de parties leur permettant de se positionner parmi les autres joueurs de monde (ranked, ladder) ou lors de compétitions en ligne ou en LAN.
La parité n’est pas encore au rendez-vous…
Question parité, on compte 72% d’hommes et 28% de femmes. Étonnant ? Pas vraiment pour Stéphan Euthine, Président de France Esports :
« La faible représentation féminine n’est pas une surprise et confirme d’autant plus l’importance de s’engager sur le terrain de la mixité dans ce secteur, c’est un enjeu essentiel de notre association. »
Contrairement aux idées reçues, regarder de l’esport n’est pas une activité réservée aux plus jeunes : les 35-49 ans sont en effet la tranche d’âge la plus consommatrice ; ils représentent 1/3 des téléspectateurs, contre un quart environ pour les 15-24 ans et les 25-34 ans.
Autre fait qui peut surprendre, la part des CSP + qui représente 30% des téléspectateurs.
Plutôt joueurs ou spectateurs ?
Dans les deux cas, on retrouve des similitudes. Parmi ceux qui préfèrent visionner l’esport c’est avant tout pour admirer les compétences des joueurs (38%), se distraire et se divertir (37%) et apprendre des stratégies et techniques liées au jeu.
Pour les joueurs, le plaisir est indéniablement la principale motivation (68%).
Dans le top 3 des compétitions les plus suivies par les amateurs, on retrouve les arènes de bataille, suivies par près de 2 amateurs sur 3, comme par exemple LoL.
Le podium est complété par les jeux de sport – Fifa en tête – et par les jeux de tirs, dominés par Call of Duty, avec près d’1 d’esportif amateur sur 2 qui s’y intéresse.
Dans un ordre différent, ces 3 jeux sont aussi les plus populaires auprès des pratiquants d’esport.
Adieu, les clichés autour du gamer
Les pratiquants d’esport ne font pas QUE jouer, ils pratiquent des activités physiques et culturelles. Et même plus que la moyenne des internautes Français !
Au cours des 6 derniers mois, 95% sont sortis dans des bars / restaurants, 77% ont lu au moins un livre, 69% ont pratiqué une activité physique, 63% sont allés au musée et 60% sont allés à un concert.
Etude réalisée sur Internet du 26 avril au 14 mai 2018. Echantillon de 4 090 internautes de 15 ans et +, représentatif de la population d’internautes vivant en France.