Alors que la crise sanitaire liée au covid-19 a entraîné une crise économique mondiale sans précédent, toute la société se trouve aujourd’hui dans un état de confusion, d’incertitude et de désordre inédit.
La pandémie a déjà impacté de nombreuses entreprises, et d’autres le seront dans les semaines à venir.
Malgré les différentes initiatives gouvernementales pour tenter de limiter la casse, de nombreux changements sont déjà à l’œuvre, y compris dans le domaine du marketing et de la communication.
La dernière édition du Baromètre Marketing, éditée par Sortlist, analyse l’impact de la pandémie de Covid-19 sur le paysage marketing.
Et à la lecture de ses chiffres et analyses, un diagnostic s’impose : le paysage publicitaire se transforme radicalement.
Le Covid-19 a changé en quelques semaines toute la scène marketing
La pandémie de coronavirus a fait exploser la demande dans les expertises numériques.
Tous pays confondus, plusieurs secteurs font un véritable carton, essentiellement en raison du confinement qui a conduit les entreprises à miser sur leur présence en ligne :
- la création d’applications web (+45,6%),
- la création de sites e-commerce (+41,64%),
- le SEO (+36,94%)
- et la stratégie digitale (+30,40%)
A l’inverse, le nombre de projets dans le marketing événementiel et la création d’app mobile s’effondre.
Dans ce dernier cas, ce phénomène s’explique sans doute par la priorité donnée au passage d’un fonctionnement offline à un fonctionnement online.
Les entreprises préfèrent donc investir dans de nouvelles applications web et le développement d’une boutique en ligne.
Plus surprenant : la demande de publicité en ligne chute de près de 30%.
Une tendance similaire est observée dans tous les pays, et notamment dans les 5 pays natifs de Sortlist (France, Belgique, Espagne, Allemagne et Pays-Bas).
Comment expliquer un tel paradoxe ? Pour Sortlist, la raison est à chercher du côté de la peur de réaliser des investissements publicitaires qui n’auraient pas un R.O.I. positif.
Rien de plus logique : en cette période d’incertitude, les ressources financières sont plus précieuses que jamais…
La publicité traditionnelle est-elle déjà has been ?
En France, en Europe et à l’international, le marketing événementiel semble totalement dépassé, les baisses allant de -30 jusqu’à -66%. Dans la mesure où les rassemblements sont interdits, cela semble plutôt normal.
Mais il ne faut pas se tromper : dans le « monde d’après », il est certain que les marques et les entreprises devront opérer leur transformation digitale et se concentrer sur la diffusion de messages forts.
Nicolas Finet, co-fondateur, souligne :
« La crise du covid a accéléré une tendance que l’on observait déjà. Aujourd’hui, l’objectif du marketing est de se rapprocher de plus en plus du client. Et en temps de crise, il faut pouvoir s’adapter rapidement.
Au départ, les entreprises ne savaient pas quoi faire. Il y a d’abord un effet de choc. Puis une accélération des demandes mais de manière tout à fait différente. Il y a eu un électrochoc : les entreprises se sont rendu compte qu’il fallait se rapprocher du client, le respecter. »
Les tendances qui se dégagent pour les mois et les années à venir
Au vu des nombreuses données fournies par le Baromètre Marketing 2020, Sortlist considère que plusieurs tendances vont aller en s’accentuant :
- un fort besoin de visibilité en ligne, qui se traduit par une demande d’expertise en SEO, e-commerce, stratégie de contenu et applications web;
- la recherche de maîtrise sur les coûts publicitaires, ce qui explique la baisse d’investissement en publicités traditionnelles mais aussi en ligne;
- l’importance d’être agile, ce qui implique pour les entreprises de s’entourer de partenaires hyper spécialisés.