La dernière étude menée par NordVPN, société de cybersécurité, montre que les sites web français disposent en moyenne de 17 traqueurs, qui peuvent collecter et monétiser leurs données.
Les sites de e-commerce sont ceux qui en possèdent le plus avec 27 traqueurs en moyenne.
La plupart des traqueurs trouvés appartenaient à des tiers.
Environ 30 % des traqueurs tiers appartiennent à Google, 11 % à Facebook et 7 % à Adobe. Ces entreprises utilisent ensuite les données collectées à des fins de marketing.
« Le nombre de traqueurs de sites web dépend surtout des lois sur la protection des données dans un pays.
explique Daniel Markuson, expert en confidentialité numérique chez NordVPN
C’est pourquoi en Europe centrale et du Nord, où les règles du GDPR sont appliquées, les sites web ont moins de traqueurs qu’aux États-Unis.
Aux États-Unis, aucune loi unique ne couvre la confidentialité de tous les types de données dans tous les États« .
Les chercheurs ont examiné les 100 sites web les plus populaires dans 25 pays du monde.
À l’aide de trois bloqueurs de traqueurs différents, ils ont pu voir combien de traqueurs (comme un cookie ou un pixel de suivi) ces sites Web utilisent pour en savoir plus sur leurs utilisateurs.
Pourquoi les traqueurs sont-ils dangereux pour les français ?
Les traqueurs sont généralement insérés dans le code des sites web et sont difficiles à détecter pour un utilisateur ordinaire.
Les informations recueillies par les traqueurs peuvent inclure l’adresse et la localisation IP, l’historique de navigation, les clics d’un utilisateur sur un site web, les éléments qu’il a consultés et leur durée, ainsi que les données relatives au navigateur et à l’appareil qu’il utilise.
Les traqueurs peuvent aider les administrateurs de sites Web à améliorer l’expérience des utilisateurs après avoir analysé la manière dont les visiteurs interagissent avec leur site.
D’autre part, ces informations permettent de créer un profil d’utilisateur vendu à des tiers (tels que Google, Facebook et Adobe mentionnés ci-dessus). Ils utilisent ce profil pour diffuser des publicités plus ciblées et plus intrusives qui suivent les utilisateurs de site en site.
Le pire scénario serait que des cybercriminels mettent la main sur ces données. Ils pourraient compiler un dossier détaillé sur une personne et l’utiliser contre elle dans le cadre d’une attaque par hameçonnage en élaborant un message hautement personnalisé et crédible.
Comment éviter d’être traqué
Selon une enquête de NordVPN, 47 % des français craignent d’être suivis par les géants des réseaux sociaux (comme Facebook), 42 % ne veulent pas que des agences de marketing mettent la main sur leurs données, et 35 % s’inquiètent de voir leurs données collectées par des agrégateurs d’informations et de publicité (comme Google).
Daniel Markuson énumère ci-dessous un certain nombre de moyens permettant aux utilisateurs de devenir moins traçables en ligne :
- Utilisez un VPN. En utilisant un VPN, vous masquerez votre adresse IP réelle et votre localisation à tous les tiers, y compris votre FAI, les cybercriminels, les administrateurs de réseau et les annonceurs.
- Installez un bloqueur de traqueurs. Ceux-ci empêchent votre navigateur de collecter des informations sur vous et peuvent également fonctionner comme un bloqueur de publicité. Certains bloqueurs de traqueurs, comme le Threat Protection de NordVPN, offrent d’autres fonctions de cybersécurité, comme la protection contre les logiciels malveillants.
- Utilisez des navigateurs soucieux de votre confidentialité. Procurez-vous un navigateur Internet spécialement conçu pour les personnes soucieuses de leur vie privée en ligne : pas de synchronisation automatique, pas de vérification orthographique, pas de remplissage automatique et pas de plug-ins.
- Laissez tomber Google. Google suit un grand nombre de données vous concernant. Si vous voulez éviter cela, vous devrez opter pour d’autres fournisseurs de messagerie et moteurs de recherche.