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Les créateurs de contenu déjà accros à l’IA

Selon une étude Adobe, 83 % des créateurs français intègrent déjà l’intelligence artificielle dans leurs workflows…

Pour les créateurs de contenu, l’IA générative est déjà devenue un réflexe.

Selon la dernière étude mondiale « Creators’ Toolkit » d’Adobe, présentée lors de sa conférence Adobe MAX, 83 % des créateurs français utilisent l’intelligence artificielle générative dans leurs processus de création.

L’enquête, menée en septembre 2025 auprès de plus de 16 000 créateurs dans huit pays, dresse un portrait précis d’une génération pour qui l’IA et le mobile redéfinissent la création de contenu.



IA : une adoption massive malgré quelques réserves…

Pour la majorité des créateurs français, l’IA générative est désormais un outil de travail au quotidien.

Cette technologie ne se limite plus seulement à une seule tâche, elle couvre l’intégralité de leur workflow.

Elle est principalement utilisée pour la retouche, l’agrandissement et l’enrichissement (51 %), la génération de contenus tels que des images et des vidéos (45 %) ou l’idéation et la réflexion (27 %). 

Plus qu’un simple gain de temps, elle devient une source d’inspiration et un catalyseur de créativité. Près de huit créateurs sur dix affirment qu’ils parviennent, grâce à ces outils, à produire des contenus qu’ils n’auraient pas pu créer autrement.

Et pour beaucoup, l’impact économique est tangible : 70 % estiment que l’IA a contribué à développer leur activité ou leur communauté.


Mais cette adoption massive s’accompagne de nouvelles attentes.

Deux tiers des créateurs français craignent que leurs contenus ne soient réutilisés, sans leur consentement, pour entraîner d’autres modèles d’IA.

Le besoin de transparence et de traçabilité s’impose ainsi comme un enjeu central de la relation entre créateurs et technologies.

Le coût des outils, la qualité des contenus générés ou encore le manque de clarté sur la provenance des données restent également des points de vigilance.



Vers une IA plus proactive

L’étude met aussi en lumière l’émergence d’une nouvelle génération d’outils : l’IA « agentique ».

Ces technologies ne se contentent plus d’exécuter des commandes, elles proposent, analysent et anticipent.

En France, 61 % des créateurs se disent enthousiastes à l’idée de déléguer certaines tâches répétitives à une IA capable d’analyser un style créatif, d’optimiser la performance d’un contenu ou de suggérer de nouvelles idées.

Une promesse d’efficacité, à condition de maintenir « l’humain dans la boucle » — un équilibre que les créateurs jugent essentiel pour préserver leur singularité.



Le mobile, nouveau centre de gravité

Autre transformation majeure : le rôle du mobile dans la production.

Pour 74 % des créateurs français, le smartphone ou la tablette sont devenus de véritables studios de création.

Ils ne se limitent plus à la captation d’images ou de vidéos, mais permettent de planifier, modifier et publier des contenus directement depuis un seul appareil.

Cette mobilité radicale redessine les workflows et rend la création plus fluide, plus immédiate, plus contextuelle.



Une nouvelle ère aussi pour les marques

Pour les professionnels du marketing digital, ces enseignements sont lourds de conséquences.

L’IA générative s’impose comme un levier stratégique, capable d’accélérer la production tout en enrichissant la créativité.

Le mobile devient un vecteur de création aussi bien que de diffusion. Et la confiance — dans les outils, les données et les processus — se hisse au rang de valeur clé.


En somme, la création entre dans une nouvelle phase : hybride, fluide, augmentée. L’IA, loin de remplacer les créateurs, redéfinit leur rôle.

Aux marques désormais d’apprendre à dialoguer avec ces nouveaux artisans du contenu, armés d’algorithmes, de smartphones et d’une créativité augmentée…






Méthodologie :

En septembre 2025, Adobe et Harris Poll ont réalisé une enquête internationale auprès de  plus de 16 000 créateurs de contenu en France, aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Corée du  Sud, au Japon, en Inde et en Australie. Dans le cadre de cette étude, était désignée créateur, toute personne créant et publiant du contenu digital plusieurs fois par mois dans le but d’informer, de divertir ou de mobiliser un public sur les réseaux sociaux. L’enquête s’est focalisée sur les profils débutants ou semi-professionnels  (des générations Z et Y principalement), et non sur ceux qui travaillent à temps plein en tant que spécialistes de la création ou occupent des postes dans l’industrie de la création.