Dans le cadre de son étude «M-commerce : quelles stratégies mobiles pour conquérir et fidéliser des consommateurs nomades ?», Xerfi-Precepta table sur une progression des ventes réalisées en France depuis les terminaux mobiles (smartphones et tablettes) de 2 milliards en 2012 à 5 milliards en 2015, soit 7% du e-commerce et un peu plus de 0,4% de la consommation des ménages (respectivement 4,6% et moins de 0,2% en 2012).
Toutefois, relativisent les auteurs de l’étude, la majorité des achats réalisés depuis un terminal mobile ne relève pas du m-commerce à proprement parler puisque la plupart s’effectue en mode sédentaire. Dans cette acception puriste, le m-commerce générerait moins de 1 milliard d’euros de ventes en 2012.
Dans ce cadre, l’étude relève qu’il existe encore un potentiel inexploité pour les distributeurs lorsque le consommateur est en déplacement et encore peu habitué ou sollicité à consommer depuis son téléphone. Les distributeurs se doivent donc d’innover pour attirer de nouveaux consommateurs à l’heure où le panier moyen du cyberacheteur va se stabiliser entre 2013 et 2015, à 87,5€.
Quatre options pour les distributeurs sont mises à jour par l’étude :
- L’implantation physique, soit celle de magasins en dur dans les zones de transit (gares, aéroports…)
- L’implantation «virtuelle» grâce à des magasins virtuels (le plus souvent des écrans numériques) dans les zones de transit
- L’élaboration de sites et applications mobiles
- La mise en place de dispositifs de marketing mobile pour faire venir le consommateur dans les points de vente quand celui-ci se déplace à proximité.
Sur les 102 principales enseignes françaises étudiées entre avril 2011 et juillet-août 2012, 57% ont déjà lancé un site ou une application mobile (vs 41% en 2011). Les fonctionnalités les plus proposées par les distributeurs sont l’information sur les offres et sur les points de vente alors que les fonctionnalités de préparation d’achat, de commande et de paiement ne sont proposées que par la moitié des enseignes.
Enfin, pour Xerfi-Precepta, les stratégies mobiles des enseignes manquent parfois de cohérence. Beaucoup d’entre elles omettent notamment de faire la promotion de leur site et/ou application mobile.