Si les employés se déclarent de plus en plus à l’aise avec le digital, seul 5 à 15% d’entre eux utilisent régulièrement les nouvelles solutions de collaboration qui leur sont offertes et le mail reste encore aujourd’hui l’outil de communication dominant en entreprise…
Le rapport au numérique en entreprise se démocratise et tend à s’uniformiser sur l’ensemble des classes d’âge.
Les collaborateurs sont 91% à se déclarer de plus en plus à l’aise avec le digital, selon les résultats d’une enquête menée par Lecko, en collaboration avec YouGov, sur un panel représentatif de 1001 personnes travaillant en France dans une entreprise de plus de 5 000 collaborateurs.
Pour les répondants, le digital en situation professionnelle a, au cours des deux dernières années :
- facilité l’accès à l’information utile (76%),
- permis de coordonner de manière plus fluide leurs activités (70%),
- facilité le rapport avec leurs collègues (65%),
- aidé à travailler de manière plus aisée en situation de mobilité (62%),
- et a généré plus de bien-être (57%).
Les cadres, victimes collatérales de la démocratisation du numérique
Mais un des effets pervers de cette démocratisation des outils de communication à l’ensemble des collaborateurs est de surcharger en réunions les personnes ayant le statut « cadre », dégradant au passage leur efficacité.
Saturés de sollicitations, les cadres déclarent ne plus avoir le temps de préparer lesdites réunions et faire autre chose durant ces temps d’échange. 32% des managers interrogés souhaitent d’ailleurs réduire leur nombre et 28% le nombre de mails.
Après le mail, Facebook (40%) et WhatsApp (33%) restent les outils principalement utilisés par les collaborateurs.
Suivent ensuite les Drives (Box, DropBox, Drive, OneDrive) utilisés par 17% des répondants.
Seules 7% des personnes interrogées (15% des managers) des grandes entreprises déclarent utiliser régulièrement des solutions de collaboration autres que le mail : messageries d’équipe (Slack, Teams), RSE, Kanban (Trello, Planner).
Un résultat stable au regard de l’étude réalisée il y a 2 ans…
Le paradoxe du « travailler autrement »
Les entreprises sont confrontées à un paradoxe.
D’un côté, elles ont conscience que leurs collaborateurs attendent toujours plus d’information (46% d’entre eux veulent que l’information soit mieux partagée) et de collaboration au quotidien.
De l’autre, malgré les nouveaux outils mis en œuvre (comme les messageries d’équipes), elles ne remettent pas en cause leurs pratiques managériales ni leur organisation.
Ce qui aboutit au paradoxe que faute de transformation des pratiques, les nouveaux outils entraînent plus de messages, plus de réunions, plus de chaos documentaires, au point de saturer notamment les managers.
« Le ‘Travailler autrement’ a du mal à se matérialiser autrement qu’à travers l’usage trompeur des nouveaux outils, alors qu’il s’appuie sur la mise en réseau des acteurs et un management plus agile.
Ces notions émergent avec la démocratisation des RSE et des messageries d’équipes sans que l’entreprise ne s’en empare pour revoir en profondeur son organisation et son management »
déclare Arnaud Rayrole, Directeur général de Lecko.
En un mot, le triptyque vertueux « Mieux travailler – Plus d’efficacité – Moins d’impact carbone » nécessite encore des efforts de transformation que les outils seuls ne peuvent réaliser…
Pour plus d’informations, l’étude complète est accessible ici