1,55 milliard d’utilisateurs, plus d’un milliard de personnes qui se connectent chaque jour, 4,5 milliards de CA par trimestre… Les chiffres que vient de communiquer Facebook donnent le tournis. La publication de ces résultats est aussi l’occasion de rappeler à quel point le réseau social a su négocier le virage du mobile qui génère désormais 78% de ses revenus publicitaires.
A l’occasion de la présentation de ses résultats trimestriels, Facebook vient donc d’annoncer qu’il recensait près d’1,55 milliard d’utilisateurs fin septembre (contre 1,49 milliard au trimestre précédent).
De même, plus d’un milliard d’utilisateurs se connectent désormais tous les jours à la plateforme, dont 894 millions sur mobile. Soit une croissance globale de 14% sur 1 an…
En moyenne, le nombre d’utilisateurs journaliers s’est élevé à 1,007 milliard. C’est 39 millions de plus que lors du trimestre précédent. Et 143 millions de plus qu’il y a un an.
La majeure partie de cette progression a lieu en dehors des Etats-Unis et de l’Europe, et plus particulièrement dans les pays émergents.
Et l’univers Facebook ne se limite désormais plus au seul réseau social : WhatsApp, Messenger ou encore Instagram viennent encore gonfler ces chiffres astronomiques.
Parmi les chiffres-clés à retenir sur l’audience Facebook:
- 45 millions de PME utilisent les pages Facebook
- 925 millions de personnes utilisent les groupes
- 8 milliards de vidéos sont vues chaque jour
- 727 millions d’utilisateurs uniquement mobiles
- 900 millions d’utilisateurs mensuels sur Whatsapp
- 700 millions sur Messenger
- 400 millions sur Instagram
- 15 millions de personnes utilisent internet.org pour se connecter au web
Un réseau toujours plus rentable
Si côté audience tous les voyants sont donc au vert avec désormais 1 personnes sur 5 connectée dans le monde, les performances financières ne sont pas en reste.
Le chiffre d’affaires a progressé de 41% par rapport à l’année dernière pour atteindre les 4,5 milliards de dollars sur le trimestre, un montant supérieur aux attentes.
Sans surprise, ces chiffres sont dopés par l’activité de Facebook sur mobile. Le canal pèse ainsi 78% des revenus publicitaires de Facebook au 3e trimestre 2015 contre 66% un an plus tôt.
En moyenne, chaque utilisateur a donc généré 2,97 dollars de chiffre d’affaires, soit 57 cents de plus qu’il y a un an. Les progrès ont été particulièrement importants en Amérique du Nord: en un an, les recettes moyennes sont passées de 7,39 à 10,49 dollars.
Les profits du réseau social affichent toutefois un gain plus modeste: +11% à 896 millions de dollars. Cela s’explique par une progression importante des dépenses, qui ont bondi de 68% sur la période. Pour M. Zuckerberg, 2015 a en effet été une année d’investissements massifs dans de nouveaux domaines d’activités (réalité virtuelle, drones…).
La croissance toujours en ligne de mire
« Nous avons eu un bon trimestre et fait beaucoup de choses« , a commenté Mark Zuckerberg avant d’ajouter: « Nous sommes concentrés sur l’innovation et l’investissement dans le long terme pour aider notre communauté et connecter le monde entier« .
En Amérique du Nord et en Europe, l’immense majorité de la population est déjà inscrite sur Facebook et le nombre d’utilisateurs n’augmente donc plus beaucoup. Et si les recettes publicitaires continuent d’y augmenter, leur progression a tendance à ralentir.
Pour continuer de croître, l’entreprise doit désormais regarder ailleurs: du côté de l’Inde, du Brésil et des autres marchés émergents.
Ces pays font désormais partie des priorités: c’est sur ces nouveaux marchés que se trouvent les opportunités de croissance à long terme. Le réservoir est immense. Dans le reste du monde, le réseau social ne compte « que » 1,01 milliard d’adeptes, sur un potentiel de plusieurs milliards.
“Au cours des prochaines années, le nombre d’internautes va doubler« , se réjouit Chris Cox, vice-président en charge des produits au sein de la société. Et Facebook compte bien aider à ce développement d’où son projet internet.org notamment. Faciliter l’accès à Internet c’est aussi s’assurer de nouveaux utilisateurs potentiels. Et autant de cibles supplémentaires pour les annonceurs…
Sans avoir besoin de chercher de nouveaux utilisateurs, les analystes estiment également qu’avec la seule montée en puissance du format vidéo (Facebook est passé devant Youtube en termes de vidéos streamées) et les débuts de la monétisation d’Instagram et ses 400 millions de dollars, la croissance à deux chiffres devrait être encore au rendez-vous pour un petit moment…
