Selon une étude de Publicis ETO, 61,5% des français jugent les marques intrusives alors qu’ils n’étaient que de 41% en 2010. La perception de l’intrusion dans la vie privée s’intensifie donc chez des consommateurs qui sont toutefois prêts à communiquer certaines informations en échange d’avantages…
Près de 78% des Français sont dérangés par le fait que des informations soient collectées et enregistrées dans des bases de données, selon le baromètre annuel de l’intrusion mené pour la cinquième année consécutive par l’agence Publicis ETO. Si le chiffre reste relativement stable au fil des années, c’est, plus inquiétant, la perception de l’intrusion qui s’intensifie. Le pourcentage de personnes pour qui ce niveau semble élevé passe ainsi de 41 à 61%.
Sur les réseaux sociaux, ils sont plus de 70% à ne pas tolérer que les marques puissent accéder aux données personnelles « pour proposer des offres et services personnalisés ».
Parmi les informations partagées, certaines sont jugées plus « taboues » que d’autres, à l’image de la géolocalisation, qui suscite le désaccord de 73,5% des personnes interrogés, ou encore les données financières.
Pour faire face à la progression d’un sentiment d’intrusion grandissant, l’étude recommande que les « marques soient plus transparentes » et « expliquent quelles données elles collectent, comment et pour quelles exploitations ».
Toutefois, si 76,1% des personnes répondant se déclarent intéressés par le fait de « gérer eux-mêmes leurs données personnelles au travers d’outils dédiés », les consommateurs sont d’accord pour délivrer des informations en échangent « d’avantages personnalisés » comme des offres de réduction ou de bons d’achat.