Aujoud’hui les réseaux sociaux font définitivement partie du quotidien des journalistes : 96% d’entre eux les utilisent dans le cadre de leur travail et ils s’y connectent en moyenne 2 heures par jour.
Pourtant, à l’heure des fake news et de la course à l’info, cette utilisation des réseaux ne se fait pas sans une certaine réticence : seuls 38 % des journalistes pensent ainsi que les réseaux sociaux ont un impact positif sur leur métier…
Pour la 6ème année consécutive, Cision, leader mondial du logiciel de RP et d’influence, avec l’aide de l’Université de Canterbury Christ Church, présente les résultats d’une étude mondiale sur l’impact des médias sociaux sur le métier de journaliste.
Comment les journalistes utilisent les réseaux sociaux ? Leurs pratiques sont-elles vraiment différentes d’un pays à l’autre ? Quelles différences et points communs entre les français et leurs homologues étrangers ? Comment perçoivent-ils les réseaux sociaux et leur impact par rapport aux journalistes des autres pays ?
6 pays sont concernés par l’étude : la France, l’Allemagne, la Finlande, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Canada. 1 857 journalistes ont accepté de répondre à ces questions sur leurs pratiques.
Les principaux résultats de l’étude en 10 points clés :
1. Toujours plus de journalistes utilisent les réseaux sociaux dans le cadre de leur travail avec une moyenne mondiale s’élevant à 96%. Malgré une hausse de 3 points par rapport à l’année dernière, les français arrivent en bas du classement.
2. Les journalistes les plus connectés se trouvent dans les pays Outre-Atlantique, comme les USA et le Canada. Deux heures par jour restent la norme pour tous les pays.
3. L’objectif 1er des journalistes est de promouvoir leurs propres contenus. Arrivent ensuite la veille puis les interactions avec leur public.
4. Facebook est de loin le réseau social le plus utilisé par les journalistes avec 85%. Twitter (62%) et LinkedIn (51%) complètent le podium dans presque tous les pays. Les journalistes Français sont les plus gros utilisateurs de Twitter (69%), contrairement aux Allemands, moins convaincus (47%).
5. YouTube, Instagram, Pinterest font une percée remarquable dans le classement. La vidéo est bien adoptée par les Français (50%). Pinterest et Instagram sont plus plébiscités par les journalistes UK et US à 44%.
6. Seuls 38 % des journalistes pensent que les réseaux sociaux ont un impact positif sur leur métier.
Les Français sont les plus sceptiques (26%) et les Anglais les plus enthousiastes (48%). 82% d’entre eux pensent que les médias sociaux encouragent la rapidité au détriment de l’analyse.
7. En revanche, 46 % des journalistes déclarent ne plus pouvoir se passer des réseaux sociaux pour exercer leur métier. La France est la plus dépendante avec 55% contrairement à l’Allemagne (27%).
8. 51% des journalistes utilisent les statistiques des réseaux sociaux comme indicateur de mesure (nombre de vues, de partages, de mentions, de likes…). Une pratique particulièrement courante au Canada (73%) et en Allemagne (62%)
9. Le phénomène des fake news est mondial et considéré comme un grave problème pour 52% des journalistes. Étrangement, les Américains sont moyennement préoccupés (51%), alors que les français sont les plus vigilants (72%). Les journalistes traitant de politique et d’actualité sont les plus concernés.
10. Les médias sociaux peinent à s’imposer comme méthode de contact. Seuls les journalistes finlandais sortent du lot avec 20% d’entre eux qui les utilisent dans cet objectif. Les Français sont en bas du classement à 10 % et bien en dessous de la moyenne tous pays confondus qui s’établit à 14 %.