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Conso : un début d’accalmie pour le budget des Français ?

Le montant des dépenses contraintes semble diminuer pour la première fois depuis plusieurs années…



Le comparateur lesfurets vient de publier les résultats de la 6vague de son Indice des Dépenses Contraintes, réalisé en partenariat avec CSA Research. 

Cet indice permet d’évaluer l’évolution du budget lié aux dépenses contraintes des Français chaque mois.  

Pour la première fois depuis la création de l’indice, l’étude révèle un montant des dépenses contraintes en légère baisse, une tendance réjouissante pour le portefeuille des Français même si ces montants restent très élevés.

  • En moyenne, les Français déboursent 1 133€ / mois pour leurs dépenses contraintes, soit 35% de leurs revenus mensuels nets moyens. Pour la première fois depuis la création de l’indice, cela représente une baisse de 62€ par mois, soit -5%, par rapport au printemps 2023.

  • La région Grand-Est est la région où les dépenses contraintes sont les plus élevées, suivie de la région Auvergne-Rhône-Alpes puis la Nouvelle-Aquitaine. Pour la première fois, l’Île-de-France est détrônée et atteint la 4e place du classement.

  • 22% des Français déclarent être à découvert sur leur compte courant tous les mois ou presque, et ce, dès le 17 du mois, en moyenne.

  • Les jeunes de 18-24 ans et les 25-34 ans sont les plus impactés puisqu’ils dépensent respectivement 1 275 € et 1 313 € en moyenne pour leurs dépenses contraintes chaque mois, soit 44% de leurs revenus nets moyens.

  • 63% des foyers français ont des abonnements de loisirs, un score en hausse de 5 points depuis la dernière mesure de 2022, malgré une hausse de 17€ par mois par rapport à 2022. 



Le budget lié aux dépenses contraintes en légère baisse

Le montant moyen mensuel des dépenses contraintes des Français semble, pour la première fois depuis plusieurs années, se stabiliser.

Selon l’Insee, les prix à la consommation sont en baisse par rapport au printemps 2023 et l’inflation semble emprunter progressivement une voie de « normalisation ».

Cela peut s’expliquer notamment par des baisses sur des postes de dépenses incontournables comme les frais de logement, en raison de la chute des souscriptions à de nouveaux crédits immobilier l’année dernière mais aussi la baisse des prix du carburant après une année 2023 compliquée et les fortes hausses auxquelles les Français ont dû faire face.

Après avoir connu sa première hausse en octobre 2021, l’indice des dépenses contraintes n’a cessé de croître, atteignant un score record de 130 en 2023.

Pour la première fois depuis 2021, il redescend à 123. Une baisse qui laisse entrevoir un début de stabilisation et qui donne des perspectives encourageantes après plusieurs années d’augmentations constantes.   

Le nombre de postes de dépenses contraintes reste inchangé en moyenne puisque les Français ont 11 dépenses contraintes à honorer chaque mois.

Le logement (97%), la communication (98%) et les transports (94%) restent les dépenses incontournables pour les Français.

Seule la dépense de gaz/fioul/chauffage collectif enregistre une baisse notable du nombre de Français concernés (58%, -4 points), témoignage du net recul des ventes de chauffages au fioul ou à gaz ces dernières années en France.


Certains postes de dépenses sont en baisse par rapport au printemps 2023, parmi eux : le loyer ou crédit immobilier passe ainsi de 680 à 642€ (baisse de 38€), le crédit à la consommation passe de 185 à 162€ par mois. 

Le montant dédié au carburant a également diminué, passant de 132 à 119€, synonyme de retour au calme progressif suite aux pénuries et envolées des prix de 2023.

L’électricité est, sans surprises, en hausse de 10€, passant de 103 à 113€ par mois, tandis que les autres prix de l’énergie (gaz, eau) diminuent très légèrement.


Les tarifs des assurances habitation (68€ vs 70€ en 2023) et santé (105€ vs 104€ en 2023) semblent stables et l’assurance auto diminue très légèrement, passant de 91 à 85€ par mois.

Cela peut s’expliquer par un souhait des Français de challenger leurs différentes assurances afin d’anticiper les différentes hausses de prix annoncées ces derniers mois.

Aussi, le vieillissement du parc automobile français et la baisse de valeur des véhicules peut entrainer une baisse des prix des assurances auto.


Le poids du découvert dans le quotidien des Français

Nouveauté dans cette 6e vague, lesfurets ont cherché à connaître la proportion des Français qui déclarent être à découvert chaque mois.

Résultat, ils sont près d’un quart des Français interrogés (22%) à indiquer être à découvert sur leur compte courant tous les mois ou presque. 

Ce chiffre s’élève à 31% chez les 25-34 ans et 37% chez les parents d’enfants de moins de 15 ans.

Au-delà de la régularité du découvert, on observe également que sur les 22% de Français qui se déclarent être à découvert tous les mois, le jour du découvert intervient en moyenne dès le 17e jour du mois

43% d’entre eux déclarent même être généralement à découvert dès la première quinzaine, et 47% entre le 15 et le 25 du mois.


Focus par profils : les jeunes & les CSP- sont les plus impactés

Les Français dépensent en moyenne 1133€ par mois pour leurs dépenses contraintes, mais ce montant diffère selon les profils :

Les couples avec deux enfants ont un budget dédié aux dépenses contraintes qui s’élève naturellement au-dessus de la moyenne nationale, à 1680€ par mois. Cela représente en moyenne 42% de leurs revenus mensuels nets moyens.

Le poids que représentent ces dépenses dans les revenus mensuels nets moyens est bienplus important auprès des personnes vivant seules (46%) que ceux qui vivent à 2 personnes (29%) ou à 3 personnes ou plus (37%).

Des différences s’observent également selon les tranches d’âge et la catégorie socioprofessionnelle.

En effet, les jeunes, les 18 à 34 ans de CSP+ dépensent plus que la moyenne, avec un montant mensuel de 1490€, principalement porté par leurs dépenses liées au logement (933€ vs 674€ pour l’ensemble) comme leur loyer ou crédit immobilier ou encore les transports (298€ vs 252€ pour l’ensemble) et la communication (140€ vs 91€ pour l’ensemble).

Pour autant, le poids de leurs dépenses (40%) dans les revenus est moins élevé que celui des jeunes du même âge mais CSP- (45%).



En parallèle, malgré un montant des dépenses contraintes proche de la moyenne des Français (1 111€ par mois), les personnes CSP- âgées de 25 à 49 ans ont la plus haute part des dépenses contraintes dans leur revenus mensuels : 61% !



Les retraités, tout comme les femmes seniors de 55 ans et plus, sont ceux qui dépensent le moins, respectivement 928€ et 884€ par mois, la différence résidant surtout dans le montant alloué au logement (respectivement 470€ et 483€).

Ils dépensent néanmoins plus que la moyenne sur les postes de santé ou mutuelle (respectivement 144€ et 123€ vs 105€ par mois pour l’ensemble).


Les régions où les dépenses contraintes sont les plus élevées : l’Île de-France jusqu’ici indétrônable, reléguée en 4e position du classement

En région aussi, des disparités s’observent. Pour la première fois, l’Île-de-France chute du podium, détrônée par le Grand-Est, l’Auvergne-Rhône-Alpes et la Nouvelle-Aquitaine.

  1. Grand-Est (1308€ / mois, soit 38% des revenus mensuels nets moyens)
  2. Auvergne-Rhône-Alpes (1256€ / mois, soit 40% des revenus mensuels nets moyens)
  3. Nouvelle-Aquitaine (1231€ / mois, soit 37% des revenus mensuels nets moyens)
  4. Île-de-France (1138€ / mois, soit 29% des revenus mensuels nets moyens)


Des spécificités s’observent au sein de chacune de ces régions :

Le Grand-Est apparait donc comme LA région où les dépenses contraintes sont les plus élevées en France.

Elle se distingue notamment par des dépenses liées au logement (761€ vs. 674€ pour l’ensemble), les transports (301€ vs. 252€ pour l’ensemble) dont le carburant (137€ vs. 119€ pour l’ensemble), mais également sur des dépenses énergétiques comme le gaz (116€ vs. 104€ pour l’ensemble) plus élevées.

Concernant les dépenses contraintes des habitants de la région Auvergne-Rhône-Alpes, le budget alloué à la communication se détache nettement (127€ vs. 91€ pour l’ensemble) ainsi que celui dédié aux transports en commun (109€ vs. 66€ pour l’ensemble).

À noter également que la dépense liée au gaz s’élève à 120€ dans cette région (vs. 104€ pour l’ensemble).

Au sein de la région Nouvelle-Aquitaine, c’est principalement l’assurance habitation qui se distingue, avec un montant plus fort que toutes les autres régions (90€ vs. 68€ pour l’ensemble). Cela s’explique par la hausse des événements climatiques dans la région ces dernières années. On observe également des dépenses énergétiques plus élevées comme l’électricité (125€ vs. 113€ pour l’ensemble).

La région Île-de-France, habituellement en tête de classement, reste l’une des plus chères concernant le logement (743€ vs. 674€ pour l’ensemble) et surtout le loyer ou crédit immobilier qui sont les plus élevés (808€ vs. 642€ pour l’ensemble).

Et la région la moins chère ?

La région Pays de la Loire est la moins chère en termes de dépenses contraintes avec un montant moyen de 998€ par mois, soit 34% des revenus nets mensuels moyens.

Elle se distingue notamment par un coût du logement faible grâce à un montant des loyers ou crédit immobilier le plus bas, 583€ en moyenne par mois (vs 674€ pour l’ensemble).


Abonnements loisirs : de nouvelles dépenses contraintes ?


Le comparateur lesfurets s’est également intéressé au budget des abonnements loisirs des Français.

Cela inclut les plateformes de streaming vidéo / VOD, les services de jeux vidéo, les abonnements à la salle de sport, les cartes de cinéma illimité et les plateformes de streaming musical.

Afin de rester cohérents avec les indices des précédentes éditions, ces postes de dépenses ne sont pas inclus dans le calcul de l’indice, mais ils n’en demeurent pas moins des dépenses récurrentes pour les Français.

63% des foyers français ont des abonnements de loisirs, un score en hausse de 5 points depuis la dernière mesure de 2022.

Chaque mois, les Français dépensent 58€ en moyenne pour leurs différents abonnements loisirs (soit +17€ qu’en 2022).

Ce poste de dépenses atteint 91€ en moyenne chez les couples avec deux enfants, en augmentation par rapport à leur budget loisirs de 2022 qui était de 42€ (soit une hausse de 116%) et même 127€ chez les personnes seules CSP- âgées de 25 à 49 ans. 


Cependant, malgré des abonnements loisirs plus importants qu’en 2022, cela reste des dépenses dont les Français pourraient se passer, si nécessaire. 

En effet, 88% des interrogés pourraient se passer sans difficultés de leur abonnement cinéma illimité et 81% de leur abonnement à la salle de sport.

Seule exception à la règle : 39% (vs. 34% en 2022) des Français avouent qu’il leur serait difficile voire impensable de se passer de leur plateforme de streaming vidéo (Netflix, Disney+, Prime Vidéo…).









Méthodologie :

Échantillon national de 2 013 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, administré en ligne du 20 au 27 mars 2024. Méthode des quotas sur les variables de sexe, âge, catégorie socio-professionnelle de l’interviewé, régions administratives et catégorie d’agglomération. Indice propriétaire lesfurets, réalisé en collaboration avec l’institut CSA Research.

L’Indice des Dépenses Contraintes

Pour cet indice, nous avons utilisé la méthode de Laspeyres qui permet :

–        De construire un indice statistiquement fiable à partir d’une méthode éprouvée.

–        Une compréhension facilitée des évolutions (à partir d’une « base 100 » calculée en Novembre 2020) ;

–        Une restitution fidèle du budget consacré par les Français aux dépenses contraintes, chaque dépense étant pondérée pour refléter son poids dans l’ensemble des dépenses contraintes ;

La base 100 de l’indice représente le montant des dépenses contraintes mensuelles mesuré en vague v0 du dispositif, en novembre 2020.

Qu’est-ce que cela indique ?

Le calcul de cet indice permet d’englober à la fois la prégnance d’une dépense dans la population (c’est-à-dire la part d’individus ayant effectivement cette dépense dans leur foyer), ainsi que le poids de chaque dépense dans le montant global du budget contraint, afin d’aller plus loin dans l’analyse que la simple moyenne des dépenses contraintes des Français.






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