La frénésie des promotions soulève des interrogations profondes sur le moment opportun d’effectuer des achats.
Les plaintes suite au Black Friday mettent en lumière la nécessité de repenser le concept du « bon prix« . De plus, la capacité des consommateurs à payer un produit évolue.
Origami Marketplace offre son éclairage sur la fluctuation des prix pendant les opérations promotionnelles, en mettant l’accent sur le prix à l’utilisation.
Qu’est-ce qu’un Prix Juste ?
Origami Marketplace explore la notion de prix juste, englobant la valeur intrinsèque du produit, la moyenne annuelle des prix, les débats sur les marges, et les effets d’obsolescence.
Les sites de comparatifs permettent une analyse mais à prendre parfois avec des pincettes du fait des partenariats initiés avec certaines marques ou enseignes.
L’encadrement des promotions appliquées a également été renforcé par la nouvelle directive européenne Omnibus sur le prix le plus bas des 30 derniers jours.
Malgré ces éléments, il paraît important de redonner du sens aux promotions pour soutenir l’économie et offrir des opportunités avantageuses aux consommateurs, un retour aux racines des offres promotionnelles.
Quelles solutions pour les consommateurs ?
La vente de particuliers à particuliers :
Basée sur le système de l’offre et de la demande avec une négociation qui entre en compte pour fixer le bon prix. Cependant, celle-ci est parfois poussée à l’extrême avec l’urgence pour les acheteurs de se débarrasser des produits et donc une baisse du prix excessif.
L’indice Argus comme modèle :
Comme sur le secteur de l’automobile qui a banalisé l’occasion depuis très longtemps, proposer une côte pour évaluer la juste valeur de certains produits en prenant en compte différents critères.
Une cohérence des prix entre les prix non remisés, les prix remisés et les prix des articles de seconde main :
Pour rendre les soldes plus vertueuses, il faut veiller à regarder les prix sur les plateformes de seconde main avant d’acheter en soldes. En effet, certains prix peuvent être plus attractifs.
Une diminution du nombre de collections proposées par an (retours des collections automne/hiver et printemps/été) :
Adapter le nombre de références par collection afin d’encadrer au mieux les soldes sur des références clés et éviter la sortie de milliers de pièces par collection.
Le prix à l’utilisation : LA solution vertueuse ?
Dans un paysage où la surconsommation règne en maître, le concept du prix à l’utilisation émerge comme une solution novatrice.
Plutôt que de se concentrer uniquement sur le prix d’achat initial, cette approche considère la durée de vie moyenne du produit et son impact sur l’environnement, encourageant ainsi les consommateurs à faire des choix plus conscients.
Le prix à l’utilisation repose sur une traçabilité rigoureuse des produits, encourageant les fabricants à fournir des informations détaillées sur la durabilité, la qualité des matériaux et la fabrication.
Sur le même modèle que le « Digital Passport Product », ce prix à l’utilisation se baserait notamment sur le nombre d’utilisations possibles du produit par rapport à son coût d’achat.
Cela permettrait par exemple, dans de nombreux cas, de se rendre compte que certains produits plus onéreux sont plus rentables sur le long terme (produits de qualité vs fast fashion), permettant aux consommateurs de prendre des décisions en connaissance de cause lors de leurs achats.
Éduquer les consommateurs sur la durabilité et l’impact de leurs achats à long terme est une étape cruciale. Des campagnes de sensibilisation pourraient être lancées.
Certaines marques ne possédant pas réellement de collections saisonnières mais plutôt des collections permanentes comme Rituals et leur offre durant Black Friday, réinventent les promotions avec des initiatives éco-responsables, mais il est important de pousser la réflexion vers la mise en place de solutions, comme le prix à l’utilisation, pour une consommation plus raisonnée et consciente…