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Focus : Les entreprises françaises face à l’innovation

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Évolutions technologiques, big data, impact de la transformation numérique sur les métiers et les consommateurs… Pour savoir comment les sociétés appréhendent tous ces changements, un nouveau baromètre publié par Gfi Informatique et l’EBG dresse un état des lieux de la place de l’innovation au sein des entreprises françaises…

 

Gfi Informatique et l’EBG viennent de publier les résultats du Baromètre Innovation & Open Innovation 2016.

Cette étude a été conduite en ligne au mois d’octobre 2016 auprès d’une population de 800 répondants. Les entreprises répondantes étaient de toutes tailles, avec une forte représentation des grands et très grands groupes (+ 5 000 personnes : 29%).

Afin d’obtenir la vision la plus fiable possible des sujets abordés, les répondants ont été distingués en deux populations : les Porteurs de l’innovation, directement impliqués ou en charge de la stratégie de l’innovation de l’entreprise, et les Consommateurs de l’innovation ayant un rôle consultatif ou étant associés à la stratégie d’innovation.

« À l’EBG, digital rime avec innovation. Mais si les études sur la transformation digitale font florès depuis deux ans, la question de la maturité des organisations vis-à-vis de l’innovation avait rarement été abordée, en tout cas jamais mesurée. Nous partagions avec Gfi Informatique l’intuition qu’un mouvement s’était amorcée autour de l’innovation et de son stade le plus avancé, l’open innovation. Nous avons voulu mesurer le niveau de maturité réelle des entreprises françaises sur ces questions, pour permettre à chacun de situer en toute objectivité. » rapporte Benjamin GLAESENER, Directeur Général de l’EBG.

 

L’innovation : importante, mais encore immature

L’innovation est incontestablement considérée comme importante : une grande majorité des répondants (81%) valorisent cette importance à un niveau de 4 ou 5 sur une échelle de 5 maximum. Il s’agit bien d’une préoccupation centrale et partagée.

Cependant, la maturité ne suit pas encore : 67% des sondés jugent celle de leur entreprise à un niveau de 3 ou 4, et seuls 17% lui attribuent la note de 5. Il existe un décalage entre une appétence marquée pour l’innovation et une maturité encore partielle sur le sujet. L’innovation reste neuve, récemment entrée dans les préoccupations et dans l’outillage des entreprises.

« Nous sommes en train de passer d’une approche très orientée « produit » à une vision globale de la fonction innovation pour l’entreprise, au service du business. Ce mouvement signe une maturité fraîchement acquise. S’il reste bon nombre de questions en suspens, la monétisation de l’innovation – son ROI – est désormais au centre des débats, preuve que la discipline a quitté le stade des POC lancés à tout-va pour se doter d’une trajectoire plus ambitieuse », commente Jean-François GAUDY, Directeur de l’Innovation chez Gfi Informatique.

 

Perception des freins à l’innovation : le grand écart

Concernant les freins perçus à l’innovation, cinq obstacles principaux se détachent : la difficulté à établir le ROI (38%), le court-termisme (37%), les freins culturels internes (35%), le manque de coordination (35%), et la difficulté à établir des priorités et l’incapacité à tuer des projets (34%).

L’avis des Porteurs de l’innovation et celui de ceux qui la « consomment » divergent.

Alors que les premiers mettent en avant la difficulté à établir le ROI (40%) et le court-termisme (39%), les seconds parlent d’abord de la difficulté à établir des priorités et l’incapacité à tuer des projets (41%) et le manque de coordination et de coopération interne (38%).

Ce second point de vue traduit un manque de visibilité des activités innovation auprès des métiers qui les consomment ou un manque de communication sur ces sujets.

 

Valeur ajoutée de l’innovation : l’utilisateur en ligne de mire

Les trois domaines fonctionnels prioritaires mis en exergue par les sondés sont : l’expérience utilisateur et le parcours client (73%), le big et le smart data (55%), et le CRM et l’omnicanal (36%).

Le client mobilise toutes les énergies de l’innovation, devant les activités de l’entreprise qui sont pourtant indispensables à leur fonctionnement, comme la logistique (6%), la production (16%) ou le back-office (17%).

 

Fonction innovation : R&D, direction générale et indépendance

L’innovation et la R&D se détachent difficilement. Les Porteurs de l’innovation, seuls sondés sur le sujet, affirment majoritairement (37%) que R&D et innovation ne sont pas distinguées au sein de leur entreprise.

Elles sont distinguées mais prises en charge par une structure commune dans 31% des cas, et ne sont distinguées et prises en charge par des structures dissociées que dans 29% des cas. De fait, moins d’un quart des répondants déclarent disposer d’une direction de l’innovation autonome et pourvue de son propre budget.

Dans une large majorité d’entreprises, le sujet innovation est aujourd’hui soutenu au plus haut niveau, par la Direction Générale (75%) ou le conseil d’administration (11%).

 

Ecosystème de l’innovation : relations avec les startups & open innovation

Avec 85% d’entreprises qui entretiennent des relations avec les startups, la démarche s’avère courante, voire généralisée. En revanche, la façon dont les relations avec ces startups sont conduites varie énormément.

Une grande partie des répondants (37%) avouent fonctionner sur un mode purement opportuniste, 21% se contentent d’investissements ponctuels, et au final, seuls 27% disposent de structures dédiées à la collaboration avec les startups.

Les pistes de préoccupation prioritaires pour le futur se trouvent désormais dans les laboratoires d’idées et plateformes d’idéation (47%), et la création d’accélérateurs (46%), suivies d’assez loin par les prises de participations et acquisitions de startups, ou la création de Digital Factories.

De son côté, l’open innovation n’est pour le moment pratiquée que par un tiers des personnes interrogées, un autre tiers envisageant de s’y engager. Le petit nombre déjà engagé dans l’open innovation recourt en premier lieu à des pratiques peu disruptives.

La conception collaborative de standards avec des concurrents, ou l’aide de collaborateurs à la création d’entreprises, sont encore quasiment inexistants…

 

Pour en savoir plus, l’étude complète est à lire ici.

 

 

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