Star montante des systèmes de gestion de contenus depuis environ cinq ans, les CMS headless connaissent un succès grandissant mais gardent une image d’outil marketing complexe et technique.
Pourtant, l’évolution de la tech, et notamment l’importance croissante du vocal, en font un outil efficace qui deviendra très vite un indispensable pour les entreprises.
CMS traditionnel, découplé ou headless
Pour comprendre le headless, il faut d’abord connaître les caractéristiques des CMS traditionnels.
La plupart d’entre eux réunissent la gestion des contenus, c’est-à-dire l’hébergement des textes, l’architecture d’un site ou même les fonctionnalités d’une application, que l’on appelle le back-end (par définition en arrière-plan) et l’affichage de ce contenu, c’est-à-dire le front-end, visible par l’utilisateur, qui comprend notamment le graphisme et la mise en page.
Il existe aussi des CMS dits découplés : front-end et back-end sont alors dissociés. Une partie du CMS est en charge du contenu, l’autre partie, de la mise en forme de ce contenu.
Le contenu géré de manière centralisé peut être diffusé sur différents types de canaux (applications mobiles, site web, écrans embarqués etc. )
Dans le sillage de ces derniers, le CMS headless est « sans tête », c’est-à-dire sans front-end. Il permet uniquement de gérer le contenu, alors que l’affichage est personnalisé par un tiers. En effet, les CMS headless se connectent aux terminaux via leur API et c’est le device destinataire qui adapte l’affichage du contenu à sa propre charte.
Ce système facilite la diffusion des contenus sur des supports comme les terminaux de paiement, les applications, les bornes, les distributeurs de billets, les smart TV, etc. affranchissant ainsi les développeurs de coder l’affichage de l’interface dans le CMS.
Headless : le choix de l’hybride
Dans un contexte où les devices se multiplient, notamment avec l’avènement de l’IoT, un CMS headless est un choix particulièrement stratégique pour une entreprise qui doit diffuser sur des supports de plus en plus diversifiés comme des enceintes connectées ou des montres intelligentes.
Concrètement, le headless permet de transformer automatiquement un contenu brut en contenu vocal pour être lu par Alexa ou Google Home sans formatage préalable nécessaire.
Pour les entreprises, ce type de fonctionnalités représente un véritable atout puisqu’il simplifie la gestion des contenus tout en réduisant les coûts : lorsque l’on gère, par exemple, un site corporate et des contenus diffusés sur différents devices, la flexibilité du headless permet d’adapter l’affichage automatiquement, et ce, avec n’importe quel device compatible.
En revanche, dans la mesure où le headless ne prend pas en charge l’habillage, il n’offre pas la possibilité de pré-visualiser ou de personnaliser les contenus, ce qui peut être problématique pour contrôler l’image d’une entreprise.
Quelques rares CMS le permettent néanmoins : ce sont des CMS hybrides, à la fois headless et découplés, qui réunissent le meilleur de ces deux types de systèmes.
Face à la multiplicité croissante des devices et la naissance constante de nouveaux langages de code, les CMS headless apparaissent comme une solution d’avenir favorisant la diffusion multicanale des contenus de la façon la plus simple possible.
Plus qu’un système alternatif, le CMS headless est le futur standard de la gestion de contenus...