2021 aura été une année chargée ! Après son développement fulgurant en 2020, il était difficile de penser que le e-commerce pouvait aller encore plus loin en 2021.
Une année de tous les records, et en particulier au cours du premier trimestre. Avec la pandémie, commander en ligne est devenu une routine, et les transporteurs ont dû gérer plus de colis que jamais auparavant.
Ces volumes, jamais vus, ont d’ailleurs forcé les transporteurs et les e-commerçants à faire preuve de créativité.
Voici alors 6 grandes tendances qui façonneront la livraison du dernier kilomètre en 2022, selon les experts de Sencloud, la plateforme d’expédition tout-en-un dédiée aux e-commerçants leader en Europe.
1. La robotisation et les nouveaux modes de livraison vont révolutionner la livraison du dernier kilomètre
3 248 colis sont expédiés chaque seconde dans le monde, et d’après certaines prévisions, ce volume devrait doubler d’ici à 2026.
Pour faire face à l’augmentation du nombre de colis et répondre aux exigences des consommateurs, le recours aux nouvelles technologies et aux solutions intelligentes est devenu nécessaire pour moderniser l’approche des e-commerçants.
C’est pourquoi un grand nombre d’entre eux, ainsi que les transporteurs, ont désormais recours à la livraison robotisée (véhicules et robots autonomes, drones, etc.).
Même si cela peut sembler surréaliste, certains projets commencent à pointer à l’horizon.
Par exemple, le leader de la grande distribution Walmart a lancé tout récemment outre-Atlantique, un service commercial de livraison par drone en collaborant avec la start-up DroneUp.
Dans l’Hexagone, plusieurs essais de livraison par drone ont été menés au cours des années passées.
Les entreprises Air Marine, Cdiscount, Thales, IMS (un laboratoire scientifique bordelais) et l’Onera (centre français de recherche aérospatiale) ont même formé une alliance depuis 2018 pour construire un prototype de drone de livraison au sein de la métropole de Bordeaux.
Bien que les robots de livraison n’en soient encore qu’à leurs prémices, l’évolution de la livraison à domicile est vouée à évoluer petit à petit au profit des consignes à colis ou de la mise en place de consignes sanitaires « zéro contact ».
2. La livraison flexible deviendra la norme
Il n’est pas surprenant que les consommateurs deviennent de plus en plus exigeants. Aujourd’hui, ils veulent choisir eux-mêmes où, quand et comment sera livrée votre commande.
En conséquence, le recours à la livraison « le jour même » se développe rapidement, si bien qu’elles – et leurs cousines les « livraisons instantanées » – représenteront 20 à 25 % de l’ensemble du marché de la livraison du dernier kilomètre d’ici à 2025.
Toutefois, ce n’est qu’un début : 75 % des consommateurs déclarent que la flexibilité des options de livraison est importante pour eux et 63 % souhaitent pouvoir modifier le créneau de livraison lorsqu’un colis est déjà en route.
Pour effectuer un achat, les consommateurs veulent pouvoir choisir entre la livraison le lendemain, le jour même, en utilisant des méthodes vertes ou même le jour désigné.
Pour répondre à cette demande, les transporteurs proposent de plus en plus de services de livraison premium.
Par exemple, pour Noël, certains e-commerçants proposent des livraisons en « 2h chrono » ou pendant le week-end pour vous garantir de recevoir vos achats – mêmes tardifs – avant Noël.
En somme, la tendance à la flexibilité ne peut plus être ignorée…
3. L’intelligence des adresses devient la clé de la réussite des livraisons
Avec l’augmentation du volume de colis, les livraisons manquées deviennent un réel problème.
L’impossibilité de livrer un colis est non seulement une source de frustration pour les consommateurs et les livreurs, mais elle génère aussi un coût important.
Le big data peut contribuer à rendre le dernier kilomètre plus efficace et à augmenter les chances que la livraison aboutisse.
Pour équilibrer le coût du service, les entreprises de transport doivent contrôler les coûts de livraison au niveau du client : quelles livraisons et quels clients génèrent réellement des bénéfices ?
La « connaissance des adresses » peut aider à identifier d’autres réseaux et options de livraison (et de retour) dans des zones spécifiques.
Par exemple, en banlieue parisienne, la majorité des maisons sont vides pendant la journée. Il n’est donc pas judicieux d’envoyer un livreur pendant les heures de bureau.
Sur la base de la « connaissance des adresses », il pourrait être plus efficace de proposer une livraison en soirée.
Une façon simple de mettre en œuvre la technique de la « connaissance de l’adresse » consiste à déterminer, dès le début du processus d’achat, comment le client souhaite recevoir son colis.
Dès le passage à la caisse, les e-commerçants peuvent vérifier ces conditions afin de s’assurer que les processus logistiques peuvent être adaptés en conséquence.
Ce faisant, les e-commerçants et les transporteurs peuvent adapter leur chaîne d’approvisionnement pour la rendre plus efficace.
4. Le Green Deal oblige les entreprises à investir dans la livraison durable
La livraison verte reste un sujet d’actualité.
Avec la signature du Green Deal européen en juillet 2021, la recherche de méthodes de livraison écologiques est devenue plus urgente que jamais.
Dans ce contexte, les pays européens ont convenu de réduire leurs émissions de 55 % d’ici à 2030, première étape de la neutralité carbone fixée pour 2050.
L’un des moyens d’atteindre cet objectif ambitieux est de réduire de 50 % les émissions générées par les camions de livraison.
Il n’est donc pas vraiment surprenant que de nombreux transporteurs investissent massivement pour rendre leurs activités plus durables.
Par exemple, DHL Express France a annoncé, en 2021, viser les 3 millions de livraisons vertes et vouloir tripler ses investissements dans sa flotte électrique.
De son côté, DPD veut déployer uniquement des véhicules émettant peu ou pas de CO2 dans les 225 plus grandes villes d’Europe d’ici à 2025.
Cependant, il y a encore beaucoup à gagner lorsqu’il s’agit de rendre la livraison plus durable, il est donc logique que cette tendance se poursuive dans les années à venir.
5. Course contre la montre : redéfinir l’importance du délai de livraison
2021 a également été synonyme de livraison ultra-rapide.
Des groupes comme Zapp, Getir, Flink et Gorillas se sont particulièrement développés dans les villes européennes.
Leur promesse ? En 10 minutes, vos courses sont sur le pas de votre porte.
Les millennials utilisent ce service en masse, mais entre-temps, ce type de livraison suscite de nombreuses inquiétudes.
Dans quelle mesure la livraison éclair serait-elle durable ?
Dans le même temps, les consommateurs semblent généralement devenir plus patients en matière de délai de livraison.
Alors qu’en 2020, les consommateurs s’attendaient à recevoir leurs commandes dans les 4 jours, ils sont désormais prêts à attendre jusqu’à 5 jours.
Apparemment, les consommateurs souhaitent avoir de la visibilité sur le délai de certaines commandes, alors qu’ils restent patients pour d’autres.
Mais qu’est-ce qui détermine le délai de livraison attendu ?
6. Les abonnements de livraison ont le vent en poupe
Avec Prime, Amazon a été l’un des premiers à proposer un abonnement dédié à la livraison : pour un montant fixe par mois ou par an, les consommateurs peuvent bénéficier de toutes sortes d’avantages, notamment des réductions sur les frais de port et des options de livraison premium.
Aujourd’hui, le modèle d’abonnement est proposé par un nombre croissant de e-commerçants, comme Asos avec Premier Delivery et Zalando avec Plus.
Et ce n’est pas sans raison, car les abonnements de livraison s’avèrent être particulièrement efficaces pour engager les consommateurs sur le long terme et stimuler les conversions.
Les consommateurs passant de plus en plus de commandes en ligne, les abonnements sont devenus particulièrement tentants.
Après tout, plus vous commandez, plus le bénéfice est important. Par conséquent, les abonnements de livraison devraient jouer un rôle de plus en plus important dans la stratégie d’expédition des e-commerçants en 2022.
Bien que les abonnements ne soient actuellement proposés que par les plus grands e-commerçants et les marketplaces, les petits e-commerçants auront du mal à réagir de manière appropriée…