En seulement 4 ans, le programmatique est devenu le mode d’achat majoritaire pour la publicité digitale en France et représente désormais 639 millions d’investissements display.
Pour la troisième année consécutive, Quantcast et l’EBG présentent leur baromètre pour mieux comprendre l’utilisation et décrypter les dernières tendances du programmatique en France.
Un croissance fulgurante
L’adoption du programmatique par les agences et annonceurs français s’est faite à une vitesse fulgurante .
Ce processus automatisé d’achat d’espaces publicitaires a connu un succès tel qu’il est devenu le principal mode d’achat display en France dès 2016 (53%) alors qu’il n’en représentait que 7% en 2012.
Au vu de cet engouement massif, on comprend mieux pourquoi 51 % des annonceurs et agences et 37 % des éditeurs pensent, qu’à terme, l’ensemble des inventaires passeront en programmatique.
Des usages qui se diversifient
En termes d’usages du programmatique, avantage aux bannières IAB classiques, évidemment, mais les formats événementiels ou éditorialisés ont également la cote et semblent se développer de plus en plus.
Le « paradoxe mobile », c’est-à-dire l’écart entre les usages et les achats médias, est encore perceptible mais s’amenuise visiblement.
Alors qu’il est devenu en 2016 le 1er écran de connexion au quotidien, devant l’ordinateur, 58 % des répondants affirment acheter du mobile en programmatique.
» Quelle est la part de votre budget programmatique allouée au mobile ? «
Data et programmatique : le duo de choc
Cette nouvelle édition du baromètre met en lumière ce lien intrinsèque entre programmatique et data . « Affiner et optimiser le ciblage des campagnes » est, en effet, le 1er bénéfice du programmatique cité par les annonceurs et les agences (64 % des répondants).
Cette optimisation serait rendue possible par les données au regard de la 1ère place (73 %) donnée à l’item « amélioration de l’efficacité du ciblage publicitaire » lorsqu’il s’agit cette fois de citer les avantages de la data.
« Le programmatique est en train de passer un cap et les différents acteurs se montrent davantage matures dans leur utilisation de ce mode d’achat. Le duo programmatique et data devient essentiel et permet également aux annonceurs de mieux comprendre leurs audiences» explique Franck Lewkowicz, Directeur Général France de Quantcast.
A noter également que 85% des annonceurs se disent prêts à payer plus cher une data dont ils auraient l’assurance de la qualité.
Des freins qui persistent
Si l’adoption du programmatique par les acteurs du marché semble évidente, l’étude note tout de même quelques point qui en freine le développement à leurs yeux:
- 40 % des répondants estiment ne pas avoir les compétences en interne.
- 46 % attendent davantage de transparence sur la diffusion
- 45 % attendent des solutions en matière de cross-device
- 43 % des outils de mesure de la visibilité des impressions
- 40 % un meilleur contrôle de la fraude (clics frauduleux, robots etc…)
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