Professionnels de la communication et étudiants se sont exprimés sur leurs perceptions des évolutions de la communication, et donc de leurs métiers.
Quel sera l’avenir de la communication ? En partenariat avec l’ISCOM, We Are COM partagent les enseignements de cette étude exclusive.
1. Des mutations indéniables : priorité à la RSE et les réseaux sociaux comme carrefour d’audience
Les expertises en communication sont de plus en plus pointues. Il est loin le temps où vente et notoriété faisaient loi.
Les priorités sont désormais l’engagement environnemental (81%) et sociétal (71%), la transparence (41%) et l’innovation (39%). Le secteur de la communication accompagne pleinement le changement de paradigme de la société.
A l’image de cette mutation du discours, les supports évoluent également. Le digital se taille la part du lion, au détriment des leviers de communication traditionnels.
Quels sont devenus les canaux les plus investis par les communicants ?
En premier lieu, les réseaux sociaux (45%), suivi du content marketing (23%), de l’événementiel (9%), des relations presse (8%) puis du sponsoring (5%).
2. Des communicants inquiets par leur polyvalence accrue
Le communicant d’aujourd’hui se dit inquiet (65%).
De plus en plus, il lui faut multiplier ses domaines d’expertise et justifier de nouvelles compétences pour satisfaire aux exigences des entreprises.
3. Le recours à l’influence s’élargit aussi à la RSE
Malgré les nouvelles réglementations qui encadrent l’influence, les marques ne se détournent pas du phénomène, bien au contraire puisque que la plupart des communicants la considèrent comme bénéfique pour leur marque (82%).
Toujours plus plébiscitée, l’influence sert aussi désormais de nouvelles thématiques tels que la RSE (39%) ou encore la marque employeur (53%).
Et après ? Même si la crédibilité des influenceurs peut parfois être mise à mal, l’influence reste toujours un canal de communication indirect à développer selon les communicants.
4. Des engagements RSE multipliés, mais une communication peu audible
Empreinte carbone, bien-être des collaborateurs, inclusion, diversité… la responsabilité des entreprises ne cesse de s’intensifier.
Or, plus de la moitié des communicants estime peiner à communiquer sur les différents axes de responsabilité (51%) et donc déployer des messages cohérents.
Prises de paroles jugées trop pragmatiques (28%) ou trop prudentes pour se préserver du greenwashing et wokewashing (78%)… les entreprises ont à revoir leurs communications engagées.
5. Une sobriété créative émergente, devenue omniprésente
Pour beaucoup, ce sont désormais les consommateurs qui mènent la danse, refaçonnant le quotidien des communicants.
Faire volontairement moins pour faire mieux ?
Voilà la définition de la sobriété créative, donnée par une grande partie des communicants (58%), qui perçoivent celle-ci comme un véritable défi à relever.
Il est intéressant d’observer que cette sobriété créative émergente – restrictions d’ancienne pratiques et application de nouvelles pratiques – impacte le communicant jusque dans sa vie personnelle (79%).
6. L’intelligence artificielle perçue comme une évolution et non une révolution
Sobriété toujours. D’après les communicants, la sobriété écologique sera LE grand thème de la communication de demain (78%), devant l’Intelligence Artificielle (69%), la Data (47%) et l’influence (34%).
De la même manière, selon les communicants, les marques de demain seront les marques qui s’engagent sur ce socle de valeurs : responsabilité (87%), engagement (86%) et transparence (74%).