Selon une étude réalisée sur plus de 5 milliards d’emails marketing, si le signalement de spams continue d’augmenter, les expéditeurs obtenant des taux d’engagement supérieurs à la moyenne s’assurent d’une bien meilleure délivrabilité de leurs messages…
Return Path vient de publier son rapport annuel sur l’engagement et l’email marketing intitulé « Les indicateurs cachés de la délivrabilité« .
L’étude concerne des indicateurs propres au secteur de l’email marketing dont le taux de lecture, le taux de réponse, le taux de transfert et le taux de plaintes, qui, collectivement, fournissent des renseignements essentiels sur l’engagement des abonnés et jouent un rôle déterminant dans la délivrabilité du message.
Selon ce rapport, les secteurs dépassant les taux moyens de ces mesures voient moins d’emails considérés comme spams.
« Ces dernières années, les signaux d’engagement des abonnés sont devenus primordiaux dans le filtrage des courriels indésirables, en particulier chez les principaux fournisseurs de messagerie comme Microsoft, Google et Yahoo.
Ces acteurs cherchent constamment à améliorer l’expérience de leurs utilisateurs et à affiner leur capacité à ne livrer que les messages pertinents dans la boîte de réception «
– déclare Tom Sather, Senior Director, Research chez Return Path.
Les conclusions de cette étude sont tirées de plus de 5,5 milliards d’emails marketing reçus en 2017.
Parmi les principales conclusions de ce rapport :
- Pour la deuxième année consécutive, le taux de signalement comme spams a augmenté, passant de 12 % en 2015 à 12,5 % en 2016, puis à 13,5 % en 2017.
- L’augmentation du nombre de spams est quelque peu compensée par le fait que les consommateurs sont de plus en plus susceptibles de récupérer un email jugé indésirable, comme en témoigne l’augmentation importante d’une année sur l’autre du taux de » ceci n’est pas un spam « (1,77 % en 2017 contre 1,04 % en 2016).
- Les secteurs ayant le plus faible taux de spam (banque et finance, distribution et fabrication et assurance) ont également dépassé la quasi-totalité des indicateurs d’engagement.
- Le nombre d’emails remis dans le dossier spam varie considérablement d’un secteur à l’autre, de seulement 3,5 % pour les expéditeurs dans la distribution et la fabrication à 23,7 % pour l’éducation/les organisations à but non lucratif/gouvernementales.
- Les abonnés lisent l’email à un taux légèrement inférieur à celui de l’an dernier (21,5 % en 2017 contre 22,2 % en 2016), mais le message qui est ignoré (ou « supprimé avant lecture ») est également légèrement moins fréquent qu’il y a un an (11,9 % en 2017 contre 12,5 % en 2016).
L’étude complète sur les indicateurs cachés de la délivrabilité est téléchargeable ici.
Méthodologie
Pour réaliser cette étude, Return Path s’est fondé sur des données d’usagers collectées à l’échelle mondiale auprès de plus de 17 000 expéditeurs de messages à caractère commercial, de 2 millions de panélistes et de plus de 5,5 milliards d’emails de nature commerciale envoyés à des usagers de Microsoft, Gmail, Yahoo! et AOL entre le 1er janvier et le 31 décembre 2017.
Les données d’usagers sont des informations collectées à partir de comptes de messagerie placés sous surveillance et contrôlés par des abonnés réels, afin de fournir un échantillon des décisions des opérateurs de messagerie en matière de filtrage déclenché par une action de l’usager et fondé sur l’engagement. Elles peuvent révéler des facteurs comportementaux et des seuils qui influencent le placement en boîte de réception chez les grands opérateurs de messagerie, et qui ne peuvent pas être identifiés par les marqueurs, dont les données ne sont pas interactives.