ISOSKELE, marque Data Marketing du Groupe La Poste, en association avec l’institut BVA, évalue le marché Data Marketing à 2 milliards d’euros pour 2018.
Avec une croissance de 4,4%, le marché évolue 3 fois plus vite que le reste de l’économie française…
Même sous une contrainte forte telle que la mise en application du RGPD, le marché Data Marketing a connu, en 2018, une croissance trois fois plus importante que le reste de l’économie française pour atteindre +4,4%.
Ce trend de croissance – légèrement plus soutenu qu’en 2017 – a permis de passer le seuil des 2 milliards d’euros de CA pour les seules activités data marketing.
Un marché en pleine concentration
L’Observatoire souligne également une forte augmentation du nombre de forces en présence : 301 acteurs comptabilisés en 2018 VS 293 pour 2017.
On assiste parallèlement à leur concentration : les acteurs du marché se rachètent les uns les autres et la tendance est à l’accélération de ce phénomène.
Si la création de nouvelles entreprises reste très dynamique, la stratégie et la taille de ces dernières pourront s’avérer être des gages de longévité, dans un marché de la data ou les technologies sont pourtant rupturistes.
Les 5 continents de la data
Grâce à son travail de cartographie, l’Observatoire a répertorié les différents acteurs du marché en 5 continents distincts selon le cycle de vie de la data :
1- Stockage des données
88 acteurs identifiés, un CA de 361 M€, ce segment connaît une croissance régulière liée à l’explosion des volumes de données marketing et à la forte croissance de la data quality : +9%.
2- Diffusion et ciblage
60 acteurs, un CA de 148 M€ pour un segment qui connait de grandes restructurations avec une concentration des acteurs présents et le franchissement d’un cap technologique pour proposer de nouveaux outils dont la maîtrise des parcours client est le principal enjeu.
3- Analyse et intelligence
Avec 164 acteurs en présence et un CA ayant évolué de 5,4% en un an pour atteindre 765 M€, c’est le plus gros sous marché de la data marketing.
Sa croissance est portée principalement par les investissements en conseil afin de mieux appréhender les problématiques de data marketing.
4- Vente et location
82 acteurs identifiés et 320 M€ de CA. Un marché qui repart depuis 2017 après une forte restructuration et qui croît en valeur grâce à la création d’offres de plus en plus complexes.
5- Publicité on line
93 acteurs et un CA de 455 M€. Ce segment connaît une croissance moindre par rapport aux autres continents : +2,2%. Le modèle data + média cherche encore sa propre valorisation.
Les grandes mutations du marché
Pour la 3ème édition de l’Observatoire, ISOSKELE et BVA ont auditionné les principaux acteurs du marché afin de centraliser et analyser les principaux défis auxquels ceux-ci font face.
Cette méthodologie permet d’identifier les 3 grandes mutations du marché :
#1 – La bataille de la Data est engagée
La data fait évoluer les ressorts de performance du marketing et impacte toute la chaîne de valeur du marketing et de la communication. Plus largement, elle touche tous les processus de l’entreprise et au-delà, sa stratégie.
#2 – La législation à venir est une opportunité
Les nouveaux enjeux réglementaires constituent une opportunité de réinventer la relation clients …) stimule l’innovation et l’émergence de nouvelles alliances mises au service de la connaissance.
#3 – Les métiers et organisations connaissent de profondes restructurations
Les annonceurs doivent intégrer de nouveaux savoir-faire et les organisations doivent continuer de se décloisonner pour tenir la promesse d’une expérience client individualisée.
Cette étude annuelle montre que le marché de la data est encore très organisé autour de ce que nous appelons des « continents », avec d’un côté, des sociétés qui ont un ADN de prestataire marketing et de l’autre, des sociétés qui ont un ADN d’agence de communication.
Peu d’acteurs réussissent la réconciliation de ces 2 ADN.
L’étude nous montre aussi les attentes des annonceurs sur l’intelligence data : l’analyse des données, la compréhension des parcours et la connaissance client. »
conclut Manuela Pacaud, Directrice générale d’ISOSKELE
NB : L’étude complète est accessible ici