La troisième édition du HP Work Relationship Index 2025 (WRI) dresse un constat sans appel : le bien-être des salariés n’a jamais été aussi bas.
En France, seuls 17 % des travailleurs du savoir (ou knowledge workers) déclarent entretenir une relation positive avec leur emploi, soit une baisse de 4 points par rapport à 2024.
À l’échelle mondiale, la situation est similaire : seulement 20 % des employés se disent satisfaits, un recul de 8 points.
“Reconsidérer la relation des collaborateurs avec leur travail apparaît aujourd’hui comme une urgence, au bénéfice des employés et de l’entreprise.
souligne Cédric Coutat, PDG de HP France
Les managers jouent un rôle clé : il leur revient de créer les conditions favorables à l’engagement et à la confiance et ainsi faire de l’accomplissement individuel un moteur de croissance pour toute l’organisation.”.
Pression accrue et attentes en hausse
Les salariés français se sentent de plus en plus sous pression : 54 % estiment que les exigences de leur entreprise ont augmenté.
Pourtant, selon HP, 85 % des leviers du bien-être au travail dépendent directement des actions des organisations.
Le message est clair : les entreprises ont une marge de manœuvre considérable pour repenser leurs modes de management, la culture d’entreprise et les conditions de travail.
Une relation au travail qui impacte la performance
L’étude démontre que les relations de travail insatisfaisantes nuisent à la santé mentale, émotionnelle et physique des employés, mais aussi à leur engagement et à la performance globale des organisations.
L’intelligence artificielle, un levier de satisfaction encore sous-exploité
Le rapport souligne le potentiel transformateur de l’intelligence artificielle (IA) dans l’expérience de travail.
En France, 70 % des salariés utilisent déjà l’IA, contre 43 % en 2024.
Les usages sont variés :
- 62 % pour apprendre ou chercher de l’information,
- 51 % pour automatiser des tâches répétitives,
- 41 % pour créer du contenu,
- 36 % pour traduire.
Cependant, seuls 22 % l’utilisent au quotidien, et 17 % se sentent réellement compétents, contre 55 % des dirigeants.
Les entreprises qui fournissent des outils d’IA adaptés et des formations constatent déjà une hausse de la productivité, de la confiance et du sentiment d’appartenance.
Générations Z et Millennials : de nouvelles attentes
Les jeunes générations redéfinissent profondément le rapport au travail :
- 39 % des Gen Z ont une activité parallèle,
- 85 % accepteraient une baisse de salaire pour plus de flexibilité et d’autonomie,
- et ils sont les pionniers de l’adoption de l’IA.
Le basculement générationnel transforme le monde du travail. Pour rester attractives, les organisations doivent aligner leur culture, leurs valeurs et leur usage des technologies sur les priorités des nouvelles générations, qui valorisent le sens, la flexibilité et l’innovation.
conclut Cédric Coutat, PDG de HP France
De plus, et face à une génération née avec les nouvelles technologies et l’IA, des initiatives de reverse mentoring semblent être une piste à considérer pour favoriser les échanges et l’émulation en entreprise.
Méthodologie
HP a mené une étude mondiale en ligne dans 14 pays : États-Unis, France, Inde, Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, Australie, Japon, Mexique, Brésil, Canada, Indonésie, Argentine et Arabie saoudite. Au total, 18 200 employés dont 14 000 knowledge workers (1 000 dans chaque pays), 2 800 décideurs IT (200 dans chaque pays) et 1 400 dirigeants d’entreprise (100 dans chaque pays) ont été interrogés. Les répondants travaillent pour des entreprises de tout secteur et de toute taille, hors HP.