Dans un contexte économique difficile, mais où le réchauffement climatique se fait de plus en plus pressant, dentsu insights, le département insights et data du groupe dentsu France, décrypte le comportement des Français et leur rapport à l’énergie renouvelable.
Energies renouvelables : l’enjeu économique est la première source d’action
Aujourd’hui, les énergies renouvelables sont plus que jamais au centre des discussions.
Avec la crise énergétique et le réchauffement climatique qui fait la une des médias, la question des avantages et des moyens de production d’énergie durable se fait de plus en plus pressante.
Cette semaine, alors que les Commissions et le Sénat se pencheront sur le projet de loi relatif à l’accélération de la production d’énergies renouvelables (n° 889, 2021-2022), les équipes de dentsu insights proposent de découvrir le point de vue des Français sur ce sujet phare.
Grâce à une étude quantitative et nationale représentative, menée sur 800 Français de 18 ans et plus et recrutés selon la méthode des quotas, dentsu insights a pu observer que malgré un engagement affirmé et une volonté forte des Français de s’engager et se responsabiliser pour favoriser cette énergie dites « vertes », l’enjeu économique reste, dans ce contexte de crise, la première source d’action.
La transition énergétique, un engagement avéré et partagé
La transition énergétique est un sujet prioritaire pour les consommateurs Français et leur volonté d’agir est indéniable.
Aujourd’hui, 76% des Français considèrent les énergies renouvelables comme indispensables pour l’avenir de notre planète.
49% d’entre eux vont même jusqu’à affirmer qu’elles auraient la capacité de remplacer les autres énergies ; un pourcentage en nette augmentation, comparé à notre précédente étude en 2019 (+8points).
Un engagement fort que les répondants considèrent partager équitablement avec tout l’écosystème économique et politique français.
Que ce soit l’UE, le Gouvernement, les partis politiques ou encore les entreprises, chaque entité est considérée comme engagée, avec une légère prééminence pour les collectivités locales (66%), les associations (64%) et les entreprises/fournisseurs d’énergie (64%) qui sont aujourd’hui perçus comme les plus investis dans la transition énergétique.
Une volonté d’agir individuellement forte mais complexe
Cependant, et malgré une volonté incontestable de s’engager, l’analyse démontre que de nombreux freins subsistent et découragent les consommateurs.
70% des répondants déclarent qu’à titre individuel, ils souhaitent contribuer à la transition énergétique, mais que leur impact personnel leur semble limité.
Un score qui augmente à 77% chez les 18-34 ans. On retrouve, entre autres, des problèmes d’accessibilité (« elles [les énergies renouvelables] ne sont pas disponibles partout et pour tous » à 69%), le besoin d’installations complexes (« elles nécessitent des installations techniques difficiles » à 62%), et également le coût qu’elles représentent à l’achat (« elles sont trop chères pour le citoyen moyen » à 69%).
Un enjeu économique complexe qui prime
La récession économique est très présente dans l’esprit des consommateurs français.
La crise qu’a engendré la COVID-19 et le taux d’inflation record atteint cette année au mois d’août (9,1%) font de l’économie monétaire, un objectif prioritaire dans de nombreux foyers français.
Dans le cadre de la transition énergétique, il n’est donc pas surprenant d’observer que la possibilité de réduire sa consommation d’énergie fossile devance le passage à l’énergie verte.
Près d’un répondant sur deux envisage d’équiper son habitation d’un dispositif favorisant la baisse de l’énergie fossile, mais lorsqu’on leur demande ce qui pourrait les inciter davantage à opérer ce changement, ce sont les arguments budgétaires tels qu’une potentielle aide de l’état (77%), une économie réelle sur le budget (78%) ou encore une installation gratuite (77%) qui ressortent davantage.
28% des Français déclarent néanmoins avoir l’intention de changer de fournisseurs d’électricité ou de gaz dans les prochains mois, mais ici encore, c’est l’argument économique qui se révèle le plus décisif avec 51% des répondants qui déclarent rechercher des tarifs avantageux contre 24% qui souhaitent bénéficier d’une énergie plus verte.
“La première étape de tout changement fondamental est la prise de conscience. Dans le cas de la transition énergétique, notre étude démontre que cette étape est aujourd’hui acquise en France et qu’elle doit laisser place à la préparation et à l’action. Il faut désormais donner les moyens aux citoyens d’agir.”
Barbara Vite, Head of Research and Insights