En plus des pressions liées au coût de la vie, l’impact environnemental des achats en ligne préoccupe de plus en plus les consommateurs européens, et tout particulièrement les consommateurs français.
Le rapport « Panorama des livraisons e-commerce en 2023 » dévoile les résultats de la dernière étude de Packlink et Shipstation sur les habitudes d’achat des consommateurs français, européens, américains et canadiens, mettant en lumière des comportements en pleine mutation.
Les produits d’occasion et la revente en ligne en pleine croissance
Face à la demande croissante des consommateurs pour des alternatives abordables et durables, les commerçants sont de plus en plus nombreux à développer des offres de revente, de location ou d’achat de produits d’occasion.
Le rapport montre que 26 % des consommateurs interrogés indiquent qu’ils achèteront des articles de seconde main plus fréquemment cette année.
Ces dernières années, cette pratique basée sur la récupération et la réutilisation a dépassé le cadre des entreprises et touche majoritairement les particuliers. Ils passent par des applications mobiles pour acheter et vendre des biens de seconde main et réalisent ainsi des économies.
Ce modèle de rachat et revente est utilisé depuis des décennies dans les secteurs du logement et de l’automobile. Toutefois, son expansion récente a touché de nouveaux secteurs tels que le textile, la technologie ou encore l’ameublement.
Le recommerce profite aussi aux commerçants
En quête d’alternatives face à l’inflation actuelle, 81 % des français prévoient de modifier leurs habitudes de consommation pour faire face à la hausse des prix. C’est pour cette raison que l’inflation pourrait encore accélérer la transition vers une économie circulaire.
L’achat de produits d’occasion varie en fonction du type de consommateur et de son comportement d’achat.
Quatre profils différents se distinguent : les acheteurs par nécessité, les acheteurs en différé, les acheteurs en quête de valeur, et les acheteurs immuables.
Parmi les acheteurs par nécessité, 39 % prévoient d’augmenter leurs achats d’articles d’occasion.
Chez les acheteurs en différé, le pourcentage monte à 40 %, tandis qu’il n’est qu’à 34 % pour les acheteurs en quête de valeur en cette période de crise économique.
Cependant, l’économie circulaire ne profite pas seulement aux consommateurs ; les commerçants bénéficient aussi de la popularité croissante des produits d’occasion.
Pour les entreprises, les produits d’occasion ne sont pas seulement une source de revenus, mais aussi une stratégie d’acquisition et de fidélisation de la clientèle.
Ce phénomène alimente la croissance des plateformes de vente en ligne telles qu’eBay et Vinted et crée une nouvelle catégorie de services d’économie circulaire conçus pour encourager les consommateurs à acheter, recycler et réutiliser leurs biens.
« Les achats de biens de seconde main sont bénéfiques à la fois pour les acheteurs, pour le secteur du e-commerce et pour l’environnement. Les commerçants offrent une option pratique aux consommateurs au pouvoir d’achat plus limité. Ils minimisent également l’impact du commerce sur l’environnement et sensibilisent à la surconsommation, ».
déclare Roland Buquet, directeur commercial chez Packlink