La Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) publie les résultats de son étude annuelle sur le moral des e-commerçants. Au programme: optimisme généralisé et prévisions d’embauches en vue…
A l’occasion du salon E-Commerce One to One, la Fevad vient de livrer les résultats de son étude annuelle sur le moral des e-commerçants.
Cette étude, réalisée en partenariat avec le magazine LSA s’appuie sur une enquête menée auprès des dirigeants des principaux sites de e-commerce français, pour la 5ème année consécutive.
85% des e-commerçants français optimistes
Malgré le contexte économique incertain, les dirigeants de sites e-commerce restent très majoritairement confiants : 72% d’entre eux se déclarent autant ou plus optimistes qu’en 2015. Et lorsqu’il s’agit de l’avenir de leur propre entreprise, 85% se disent optimistes.
D’une manière générale, 77% des entreprises prévoient une augmentation de leur chiffre d’affaires en 2016. 62% estiment qu’elle s’accompagnera également d’une croissance de leur performance financière. Au total, ils ne sont que 7% à envisager une baisse de leurs ventes au cours de l’année.
La majorité des sites de e-commerce devraient embaucher cette année
Ce climat de confiance se répercute de manière positive sur l’emploi.
L’an dernier, plus de la moitié des entreprises interrogées (57%) ont vu leurs effectifs augmenter, alors même que seules 48% d’entre elles prévoyaient d’embaucher au début 2015.
Pour 2016, les intentions de recrutement sont encore plus élevées : 52% des entreprises prévoient une augmentation de leurs effectifs au cours de l’année (75% parmi celles qui ont embauché en 2015).
Seuls 11% des sites anticipent une baisse de leurs effectifs cette année. La prévision nette d’emploi s’établit ainsi à +41%, contre -2% pour l’ensemble de l’économie française (source : Baromètre Manpower des perspectives d’emploi pour le 1er trimestre 2016).
Communication, relation client et informatique en tête des investissements
Parmi les priorités d’investissement les plus souvent citées par les e-commerçants, le marketing et la publicité arrivent en tête (66%), suivis de peu par la relation client (60%) et l’informatique (60%).
En matière de marketing, l’accent devrait être mis sur le référencement naturel (74%), l’e-mailing (55%) et le référencement payant (54%).
A noter également, la percée cette année du « brand content » cité par la moitié des entreprises.
Concernant le développement des canaux, les e-commerçants entendent se concentrer en priorité sur leur site (80%), le m-commerce (59%) et les réseaux sociaux (41%) et ce, quelle que soit leur taille.
Ces investissements devraient être en partie financés par de nouvelles levées de fonds. 65% des dirigeants interrogés anticipent des levées de fonds importantes cette année, contre 48% l’an dernier. Ils sont également 57% cette année, à prévoir de nouvelles introductions en bourse.
Les nouveaux modes de livraison en 2016
Les e-commerçants proposent de plus en plus de modes de livraison. Si la livraison standard à domicile reste le moyen le plus couramment proposé, ils sont 69% à permettre la livraison en points relais.
Parallèlement, la livraison gratuite tend à se développer. 59% des sites la proposent déjà dans certains cas (hors retrait en magasin).
Les offres de livraison devraient continuer à évoluer en 2016. Parmi les orientations envisagées figurent notamment la mise en place d’une offre d’abonnement annuel, de type « Amazon Premium ». Si seuls 10% des sites interrogés le proposent déjà, ils sont 40% à prévoir de le faire dans un avenir proche.
Les deux autres modes de livraison qui devraient progresser cette année sont, d’une part, la livraison express (20% envisagent de la mettre en place et 60% le font déjà) et, d’autre part, la livraison sur rendez-vous (29% prévoit de le proposer contre 32% qui le font déjà).
Enfin, si le colis-voiturage est encore très peu développé (1%), 15% des sites e-commerce envisagent d’y recourir.
Cap sur l’international …
60% des entreprises déclarent avoir une activité à l’étranger et 7% déclarent s’être lancées à l’international en 2015.
Dans une large majorité des cas, le développement à l’international se fait à partir de la France (60%) et de plus en plus via une market place implantée dans le marché local (22%).
Contrairement aux idées reçues, les sites ne se contentent pas d’un ou deux marchés. La majorité des sites qui exportent, sont présents dans plus de 5 pays.
En termes de pays, la Belgique (86%), l’Espagne (69%) et l’Italie (64%) arrivent en tête des marchés les plus prisés par les sites français, suivis de l’Allemagne (57%) et du Royaume-Uni (53%).
A noter que la présence outre-Rhin devrait connaître un fort développement au cours des deux prochaines années et pourrait faire de l’Allemagne à nouveau le second marché étranger pour les sites français, derrière la Belgique.
Enfin, parmi les sites présents hors de nos frontières, plus de 9 sur 10 anticipent une augmentation de leur chiffre d’affaires à l’international sur les deux prochaines années et 69% estiment qu’il devrait s’agir d’une forte augmentation.
Méthodologie
Enquête réalisée par la Fevad, en partenariat avec LSA, du 23 février au 16 mars 2016 auprès d’un panel de 96 dirigeants de sites e-commerce (PDG/DG/Directeurs e-commerce) dont la répartition est la suivante : Moins de 1 million d’euros : 11% ; 1 à 10 millions d’euros : 31% ; 10 à 100 millions d’euros : 31% ; 100 à 500 millions d’euros : 15% ; Plus de 500 millions d’euros : 11%.