Gérer ses emails dans le cadre de son activité professionnelle devient de plus en plus chronophage. Selon une étude Vade Retro, plus de 79% des emails adressés aux professionnels en janvier dernier étaient des spam contre 77% un mois plus tôt.
Les mois de décembre 2014 et janvier 2015 ont connu d’importants pics de spam – en décembre, plus de 77% des emails reçus par les salariés dans le cadre professionnel étaient des spam, et plus de 79% au mois de janvier 2015. C’est ce qui ressort de l’analyse par Vade Retro Technology de plus de 95 millions d’emails reçus sur les boîtes de messagerie utilisant la technologie de filtrage Vade Retro.
Des emails noyés dans la masse
Incidence de cette montée en puissance du volume de spam : la part du volume d’emails prioritaires dans le flux global est en baisse (12,5% du flux en décembre et 11,5% en janvier), de même que le volume de graymail ou emails non-prioritaires tels que les newsletters marketing, les notifications de réseaux sociaux, etc. (11% du flux d’emails entrants était du graymail au mois de décembre et 10,4% au mois de janvier).
Un vrai casse-tête pour les entreprises qui voient leurs salariés perdre beaucoup de temps à gérer leur boîte email, ce qui impacte directement la productivité de l’entreprise.
[blockquote cite= »Dimitri Perret, Responsable Marketing Vade Retro « ]« D’après l’étude de McKinsey Global Institute, les salariés passent en moyenne 28% de leur journée à traiter leur emails. Près de la moitié de la boîte de réception est du graymail ou emails non–prioritaires, donc non utiles pour leur travail. Autant dire que beaucoup de temps est perdu à supprimer des emails ! [/blockquote]
Une fois le travail du filtre antispam effectué, près de la moitié des emails restant est du graymail ou emails non-prioritaires (newsletters marketing, notifications, réseaux sociaux). En décembre 2014, le graymail représentait près de 49% du flux global d’emails reçus par les salariés (51% d’emails prioritaires) pour 48,1% en janvier 2015.
Qui dit hausse du spam dit hausse des virus
Autre observation intéressante de cette analyse de Vade Retro : le mois de janvier 2015 a connu une nette augmentation du nombre de virus notamment sur deux dates, le 13 et le 23 janvier où des vagues importantes de virus ont été envoyées.
Représentant 0,3% du flux global d’emails reçu par les entreprises en janvier 2015, le virus a connu une croissance de 300% sur le mois de janvier 2015 par rapport à une période classique.
[blockquote cite= »ajoute Dimitri Perret « ]« Nous constatons que ces virus ont clairement une finalité financière pour les hackers. Ce sont des virus ciblés très agressifs cachés dans des fichiers .zip contenant un fichier screensaver qui est en fait un cryptolocker. Ces virus sont utilisés par les hackers pour crytper les données du disque dur de l’entreprise et ainsi réclamer une rançon aux entreprises sous la menace de la destruction de leurs données. C’est ce qu’on appelle aujourd’hui le ransomware. Nous avons également observé une nouvelle évolution concernant le phishing. Le lien envoyé redirigent initialement vers un site contenant des images, permettant au filtre de ne pas le considérer comme une menace. Quelques heures après, le site se mue en phishing. On parle ici de phishing polymorphe. »[/blockquote]