Une étude du cabinet Deloitte vient chiffrer l’impact que peut avoir Facebook sur l’économie mondiale et française. Selon ce rapport, Facebook aurait permis de créer 78 000 emplois en France en 2014 et généré plus 7 milliards de dollars au sein de l’économie nationale. Au niveau mondial, le réseau social serait à l’origine de la création de quelques 4,5 millions d’emplois et de plus de 227 milliards de dollars de valeur.
Même si ce rapport peut s’apparenter à une opération de communication de la part de Facebook à l’heure où les grandes entreprises du web sont plus que jamais dans le viseur des gouvernements et associations de défense des consommateurs, elle permet toutefois de prendre la mesure de ce que représente aujourd’hui l’économie liée aux réseaux sociaux.
Un impact multiplié par 3 depuis 2011
D’après l’étude du cabinet Deloitte commandée par le réseau social de Mark Zuckerberg, Facebook aurait donc permis la création de 78.000 emplois indirects dans l’Hexagone en 2014, générant par la même occasion 7 milliards de dollars (6 milliards d’euros au cours actuel) d’activité économique.
En l’espace de trois ans, le nombre d’emplois indirects créés par l’entreprise américaine a été multiplié par plus de trois. D’après la précédente étude Deloitte publiée à ce sujet, le géant de l’Internet américain avait en effet permis la création de 22.000 postes en France en 2011.
Ce chiffre couvre l’impact indirect de Facebook dans l’Hexagone – son impact direct est limité puisqu’il emploie à peine quelques dizaines de salariés en France, pour un chiffre d’affaires estimé à quelques centaines de millions d’euros.
Cet « impact indirect » sur l’économie additionne trois éléments :
- l’impact marketing (3,3 milliards de dollars d’activité générée et 36.000 emplois en France), c’est-à-dire la création de valeur que les entreprises retirent de Facebook en étant présentes sur la plate-forme, celle-ci pouvant leur permettre de mieux cibler leurs clients ou d’accroître leur visibilité (l’exemple de BlaBlaCar, qui concentre 70 % de ses dépenses marketing sur Facebook, est cité par Deloitte)
- l’effet plate-forme (1,8 milliard de dollars et 27.000 emplois), qui permet à des développeurs d’applications de s’appuyer sur Facebook pour faire croître leur activité (Shazam aurait ainsi augmenté ses revenus de 37 % grâce à la promotion de son application sur le réseau social)
- et enfin l’effet engendré par Facebook sur la demande en appareils mobiles et en services connectés, l’accès au réseau social étant un argument de vente pour les fabricants (1,6 milliard de dollars et 16.000 emplois créés).
227 milliards de dollars générés dans le monde
Sur ces bases de calculs, Facebook aurait permis de générer 227 milliards de dollars de valeur dans l’économie mondiale en 2014 et de créer plus de 4,5 millions d’emplois (hors revenus de l’entreprise elle-même).
Premier pays à profiter de cet impact économique, les Etats-Unis ont bénéficié de la création de 100 milliards de dollars de valeur et de 1,1 millions d’emplois.
L’Union Européenne est la deuxième zone à bénéficier de l’ « effet Facebook », avec 51 milliards de dollars d’activité économique générée et 783 000 emplois créés.
A noter également, Facebook engendre un impact économique positif important dans les pays émergents, estimé à 16 milliards de dollars de valeur en Afrique et Moyen Orient qui ont permis la création de 687 000 emplois et 10 milliards de dollars de richesse au Brésil auxquels s’associent 231 000 emplois crées.