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IA générative : la « révolution industrielle » de la GenZ

Les 18-24 ans ont pleinement intégré l’IA à leur quotidien et comptent bien aussi l’exploiter dans le monde du travail.

Les 18-24 ans s’imposent comme la première génération à avoir pleinement intégré les IA génératives

C’est l’un des principaux enseignements de la 3ᵉ vague du baromètre mené par Talan, groupe international de conseil et d’expertises technologiques, en partenariat avec l’Ifop, sur la perception et l’usage de ces outils par les Français.

Cette étude révèle une adoption massive, pragmatique et confiante des IA génératives par les 18-24 ans, contrastant ainsi avec le reste de la population.

Visionnaires quant à leur potentiel, ils utilisent ces technologies avec confiance tout en restant conscients des risques qu’elles peuvent représenter…



Une génération pionnière de l’adoption des IA génératives

85 % des 18-24 ans déclarent avoir déjà utilisé les IA génératives (contre 45 % pour l’ensemble de la population et seulement 36 % chez les plus de 35 ans).

Ils sont même 53 % à en faire un usage régulier, et 76 % à affirmer bien connaître ces technologies et leur utilisation.

Ces chiffres mettent en évidence un véritable fossé générationnel : alors que les 18-24 ans s’imposent comme pionniers dans l’appropriation des IA génératives, les plus de 35 ans accusent, quant à eux, un net retard.

Ils traduisent ainsi une fracture dans la perception et la compréhension de ces nouveaux outils au sein de la population française.



L’IA générative, couteau suisse du quotidien pour les 18-24 ans

Plus d’un jeune sur deux (53 %) intègre désormais les IA génératives dans son quotidien, aussi bien dans la sphère personnelle que professionnelle (contre seulement 19 % des plus de 35 ans). Cela prouve l’intégration totale de ces outils dans la vie des plus jeunes générations.


Leurs usages sont avant tout pragmatiques :

  • 37 % les utilisent pour gagner du temps
  • 33 % pour effectuer des recherches
  • 26 % pour corriger des fautes ou automatiser certaines tâches



Au travail, les jeunes privilégient principalement :

  • la synthèse de documents et de rapports (64 %)
  • la création automatique de formules Excel et la retranscription de réunions avec résumé (59 %)



Autre enseignement majeur : 59 % des 18-24 ans estiment posséder les connaissances nécessaires pour exploiter pleinement les IA génératives, tandis que 82 % des plus de 35 ans déclarent ne pas se sentir suffisamment formés.

Une donnée qui met en lumière un fossé générationnel dans l’appropriation de ces technologies.



Les 18-24 ans, utilisateurs visionnaires et ambassadeurs des IA génératives

Véritables moteurs de l’adoption de ces technologies, les 18-24 ans perçoivent pleinement les avantages et les diffusent auprès de leurs proches.

Pour 71 % d’entre eux, les IA génératives représentent même une nouvelle “révolution industrielle”.

Cependant, cette adhésion n’exclut pas une certaine forme de méfiance :

  • 69 % reconnaissent les risques majeurs liés à la sécurité des données
  • 52 % estiment que les IA génératives produisent régulièrement des informations erronées



Malgré cela, leur confiance reste forte, puisque 62 % des 18-24 ans seraient prêts à en recommander l’usage à leur entourage, quand, à l’inverse, 70 % des plus de 35 ans s’y opposeraient.

En intégrant naturellement l’IA générative dans leur quotidien, notamment au travail, les 18-24 ans arrivent sur le marché de l’emploi avec des réflexes technologiques qui transforment déjà les modes de production et d’organisation.

À la fois pragmatiques et prescripteurs, ils deviennent un levier de compétitivité et d’innovation pour les entreprises capables de valoriser leur expertise.


« Comme toutes les technologies de rupture, les IA génératives reposent sur un ensemble de paradoxes.

D’un côté, elles connaissent une adoption massive et rapide, particulièrement auprès des jeunes mais font face à des obstacles d’adoption auprès des publics plus âgés.

Dans la sphère professionnelle, les habitudes de travail et la productivité sont déjà profondément transformées, mais le manque de formation et la réticence des organisations en empêchent la généralisation.

Les entreprises et institutions font aussi face à un défi de taille : d’un côté, la nouvelle génération arrive sur le marché du travail avec de nouvelles compétences et attentes issues de l’usage quotidien des IA génératives ; de l’autre, les organisations ne sont toujours pas prêtes à massivement les intégrer.

Ces dissonances risquent de rapidement devenir un enjeu d’attractivité et de compétitivité pour les entreprises françaises. »

Laurent Cervoni, directeur de la recherche et de l’innovation du groupe Talan








Méthodologie

Etude réalisée par l’Ifop pour Talan en mars 2025, auprès d’un échantillon de 1100 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.