Halloween, célébrée avec ferveur dans de nombreux pays, suscite des avis contrastés en France.
À mi-chemin entre une importation culturelle et une fête populaire, Halloween peine à s’imposer pleinement dans les traditions françaises.
Que pensent vraiment les Français d’Halloween ? Est-elle une fête appréciée ou perçue comme étrangère à leurs coutumes ?
La plateforme d’apprentissage de langue en ligne Preply a mené l’enquête pour évaluer l’importance que les Français accordent à cette fête et les résultats révèlent une certaine réticence mais aussi un attachement pour une partie de la population.
Halloween jugée peu importante par une grande majorité des Français
Les résultats de cette étude montrent que 58 % des Français considèrent qu’Halloween n’est pas une fête importante.
Pour une majorité de la population, cette célébration ne trouve pas sa place dans le calendrier festif français, pourtant riche en événements traditionnels.
Plusieurs raisons expliquent ce désintérêt généralisé :
Tout d’abord, 39 % des répondants affirment qu’Halloween n’a jamais été une fête importante pour eux, et ce, depuis toujours.
Contrairement à des fêtes profondément ancrées dans la culture française comme Noël, Pâques ou la Toussaint, Halloween n’a pas une histoire locale forte.
Introduite en France principalement dans les années 1990 sous l’impulsion d’influences anglo-saxonnes, Halloween n’a jamais atteint une dimension universelle en France, restant perçue comme une « importation » culturelle plutôt qu’une tradition nationale.
La majorité des Français n’ont pas grandi avec cette fête, ce qui explique que beaucoup la considèrent comme accessoire, voire superflue.
Ensuite, 39 % des Français estiment qu’Halloween ne correspond pas à la culture française.
Cette critique met en avant une divergence profonde entre les valeurs associées à Halloween et celles des traditions françaises.
En effet, Halloween, avec ses aspects ludiques, effrayants et parfois très commerciaux, contraste avec des fêtes comme Noël qui véhiculent des valeurs de convivialité ou encore de spiritualité.
32 % des répondants affirment d’ailleurs qu’ils préfèrent des fêtes plus traditionnelles et conservatrices comme Noël ou Pâques, qui représentent un cadre de célébration plus intimement lié à l’histoire nationale et religieuse.
Ce manque d’enracinement culturel d’Halloween se traduit aussi par une perception de cette fête comme étant sans intérêt pour 34 % des Français.
Pour eux, Halloween se résume à une fête trop commerciale, souvent associée à des déguisements et des bonbons sans véritable signification profonde.
Contrairement à d’autres célébrations qui évoquent des émotions fortes ou qui sont des occasions de retrouvailles familiales, Halloween est perçue comme un simple divertissement sans contenu symbolique marquant.
Cette perception est accentuée par la présence écrasante de la publicité et de la consommation qui entourent cette fête, la rendant encore plus éloignée des valeurs partagées par une large partie de la population française, davantage attachée aux fêtes de rassemblement ou de mémoire.
Un attachement minoritaire mais réel pour les jeunes générations
Malgré une majorité de Français réfractaires à Halloween, 24 % estiment que cette fête reste importante.
Bien qu’il s’agisse d’une minorité, elle est significative d’une évolution des mentalités, en particulier parmi les jeunes générations.
En effet, l’étude révèle que 40 % des 16-24 ans et 40 % des 25-34 ans considèrent Halloween comme une fête importante, ce qui montre un attachement plus marqué chez les jeunes adultes, souvent plus ouverts aux influences culturelles venues d’ailleurs.
Pour ces adeptes, 43 % apprécient avant tout l’ambiance particulière de cette fête, notamment les décorations, les déguisements et la thématique horrifique qui lui est propre.
Ces éléments attirent surtout ceux qui aiment se divertir et sortir des cadres festifs plus formels.
De plus, la fête d’Halloween permet un relâchement des règles habituelles de célébration, autorisant des excentricités et un humour noir qui séduisent un public en quête de moments festifs plus décalés.
29 % des partisans d’Halloween considèrent également cette fête comme une excellente occasion pour décorer leur maison.
En effet, les décorations d’Halloween, souvent sombres et mystérieuses, permettent de créer une ambiance différente des décorations lumineuses et chaleureuses de Noël. Certains Français y voient un moyen de faire preuve d’originalité et de créativité.
Halloween devient ainsi une opportunité de s’approprier un espace festif éphémère, pour le plaisir de soi-même et des invités, sans l’aspect sacré que peuvent revêtir d’autres fêtes.
L’étude révèle aussi que 27 % des Français profitant d’Halloween la voient comme un bon prétexte pour sortir et faire la fête avec des amis.
Contrairement à des fêtes comme Noël, centrées sur la famille, Halloween offre une raison de se retrouver entre amis pour des célébrations plus légères et festives, souvent accompagnées de soirées déguisées ou de sorties dans des bars ou boîtes de nuit sur le thème de l’horreur.
Pour beaucoup, c’est une excuse idéale pour se déguiser, s’amuser et participer à une fête différente des autres.
Enfin, 25 % des adeptes déclarent organiser des fêtes à thème chez eux, dans une ambiance cinématographique rappelant les films d’horreur, avec des jeux et des costumes.
Cela devient une manière ludique de célébrer cette fête, souvent synonyme de convivialité et de partage entre amis, même si les invités ne sont pas toujours des amateurs de films d’épouvante.
Méthodologie
Pour cette étude, nous avons posé la question suivante : « Considérez-vous qu’Halloween est toujours une fête importante en France et pourquoi ? ».
L’enquête a été menée auprès de 1 500 répondants âgés de plus de 16 ans, répartis dans toute la France.
Nous avons voulu obtenir un échantillon représentatif de la population française afin de mieux comprendre les perceptions autour de cette fête. Les participants ont partagé leur avis sur l’importance d’Halloween ainsi que les raisons qui motivent leur appréciation ou leur désintérêt.