Open, l’EBG et Testapic présentent la quatrième vague du baromètre sur les usages mobiles en France. Cette étude confronte la vision des professionnels à celle des utilisateurs sur leurs façons d’utiliser le smartphone, leurs préférences et les tendances à suivre dans ce domaine.
#1 – Les mobinautes ont de plus en plus tendance à s’adresser aux marques sur les réseaux sociaux
Peu importe l’âge du mobinaute, les réseaux sociaux font partie du top 5 des applications installées sur les smartphones.
Facebook remporte le plus de suffrages puisqu’il est numéro 1 chez les 20-29 ans (58 %) et chez les 30-39 ans (53 %) mais également à la troisième place chez les plus de 60 ans (29 %).
L’application Instagram arrive quant à elle en 2ème position (46 %) chez les 20-29 ans et 5ème chez les 30-39 ans (24 %). Elle est en revanche absente du Top 5 chez les seniors.
Omniprésentes sur les écrans de nos téléphones, les applications sociales sont également plébiscitées quand il s’agit d’entrer en contact avec une marque : 26 % des utilisateurs déclarent les contacter par les réseaux sociaux ; un chiffre qui monte à 37 % chez les 20-40 ans contre seulement 18 % chez les plus de 40 ans.
« Le monopole des réseaux sociaux est un fait, il faut faire avec, et ce n’est pas grave. Au contraire, les marques peuvent utiliser ce phénomène de fond et en faire un levier de création de comptes, via Facebook Connect par exemple.
Tous les réseaux sociaux proposent de la délégation d’authentification, il serait dommage de passer à côté ! »
– explique Matthieu Scotti, Directeur Commercial Solutions byOpen.
#2 – Les utilisateurs paient de plus en plus avec leur smartphone…mais n’achètent pas d’applications
Plus des deux tiers des particuliers interrogés refusent d’acheter leurs applications, 5 euros étant le prix maximum jugé acceptable par 79 % des utilisateurs.
Ils sont en revanche de plus en plus nombreux à considérer leur téléphone comme un moyen de paiement : 26 % d’entre eux l’utilisent déjà pour faire des achats via le paiement sans contact ou des applications de paiement. Ils sont également 65 % à acheter en ligne sur leur smartphone, par carte bancaire.
« Il s’agit de tendances assez fortes si l’on considère que ces solutions de paiement datent de moins de deux ans. Le phénomène devrait prendre de l’ampleur dans les années à venir : l’effet générationnel est très net.
Les 20-29 ans sont déjà 45 % à utiliser le sans-contact et les applications de paiement, contre seulement 16 % pour les plus de 60 ans.
Le paiement en ligne sur smartphone est également prisé par 88 % des plus jeunes tandis que les seniors optent à 89 % pour les achats sur un ordinateur »
, indique Nicolas Guirao, CEO de Testapic.
#3 – RGPD : une occasion manquée de gagner la confiance des mobinautes
Alors que le Règlement Général sur la Protection des Données a soufflé sa première bougie en mai dernier, seulement 18 % des particuliers disent avoir fait valoir leurs droits. 73 % des professionnels déclarent quant à eux qu’à peine 1 % de leurs utilisateurs ont fait valoir leurs nouveaux droits et demandé à ce que leurs données soient effacées.
Sujet complexe, la mise en œuvre du RGPD a également poussé beaucoup de professionnels à se passer de géolocalisation pour ne pas s’attirer d’ennui.
Alors qu’ils étaient 80 % en 2018 à en demander l’activation pour le téléchargement de leur application, ils ne sont plus que 58 % cette année.
« La mise en œuvre du RGPD a conduit à d’importants « ratés ». Certains affichages réglementaires barrent l’accès aux apps mobiles et réussissent l’exploit d’être à la fois trop bavards et trop imprécis. Personne ne les lit et tout le monde clique en haussant les épaules.
On voit là une vraie occasion manquée de gagner la confiance de ses utilisateurs. Dans le même esprit, il est dommage d’en arriver à se priver de géolocalisation – pourtant tellement pertinente sur mobile – plutôt que de communiquer intelligemment sur le consentement et les services associés à cette option »
commente Olivier Raveneau, Directeur produit Swizi byOpen.
#4 – L’ordinateur n’est pas mort
Bien que le smartphone ait le vent en poupe, l’ordinateur reste bien présent dans notre quotidien : 93 % des particuliers l’utilisent toujours dans leur vie privée (fixe ou portable) et 89 % n’envisagent pas de s’en passer dans les deux ans à venir. Cette tendance se vérifie chez les professionnels qui sont 94% à penser que le desktop n’est pas mort.
« Des passerelles vont se créer entre mobile et desktop. Ainsi, Apple et Google cherchent à faciliter le travail des développeurs pour créer des apps interopérables en tirant le meilleur de chaque device.
L’avenir passe par là. La convergence des technologies se fera au bénéfice des professionnels qui pourront mutualiser les coûts de développement »
complète Olivier Raveneau.
#5 – Applications BtoB, applications d’entreprise… : un continent sous-exploité
Les applications de l’ombre, c’est-à-dire BtoB et d’entreprise, sont bien plus nombreuses que l’on ne l’imagine et font l’objet de fortes attentes du côté des mobinautes !
48% des professionnels proposent en effet à leurs collaborateurs une application mobile. La moitié (50%) y déploient essentiellement un réseau social d’entreprise (RSE) quand 22 % y permettent également l’accès aux données RH.
Une tendance qui devrait grandir puisque 44 % des mobinautes estiment qu’il serait « très pratique » que leur application mobile d’entreprise permette de gérer leur congé, leurs bulletins de paie (42 %), et leurs notes de frais (40 %).
Véritables outils RH, les applications peuvent aussi être des leviers de vente efficaces : parmi les entreprises qui en proposent à leurs clients BtoB (soit 31 % du panel), 69 % donnent accès au catalogue produits ; 38 % permettent une prise de contact et 31 % proposent un service de facturation.
« Pour la première fois cette année, nous avons voulu explorer le champ du BtoB et découvrons que l’attente y est forte.
Le sujet mérite d’être défriché, d’autant plus qu’en BtoB, le ROI d’une application mobile est plus facile à calculer. L’app est souvent associée directement à la productivité »
estime Olivier Raveneau.