Selon les derniers chiffres du CRR (Centre for Retail Research), le e-commerce européen devrait dépasser le cap des 300 milliards d’euros générés dès 2018, porté par la croissance forte du mobile et par les marchés anglais, allemands et français qui représentent à eux seuls 75% du e-commerce en Europe…
L’étude réalisée par le CRR pour RetailMeNot analyse la croissance du e-commerce et du m-commerce dans 11 pays européens et livre ses prévisions de développement d’ici 2018.
Le champion de la croissance
La croissance du marché de l’e-commerce dans chaque pays a largement dépassé la croissance globale des ventes du retail (ventes en ligne et en magasin combinées) au cours des 15 dernières années.
Les ventes en ligne sont souvent le résultat d’un transfert des ventes réalisées en magasins vers les ventes sur Internet. Par conséquent, l’e-commerce a été relativement préservé des circonstances économiques, même s’il existe de nombreuses différences entre les pays.
Les trois principaux marchés de l’e-commerce en Europe sont le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France. En 2016, les ventes dans ces trois pays combinées ont atteint une valeur de 175 milliards de dollars, soit 75% des revenus générés par l’e-commerce dans les 11 pays européens couverts par cette étude.
En Europe, les ventes en ligne ont représenté 232,6 milliards d’euros en 2016 et devraient atteindre 265,7 milliards d’euros en 2017 (+14,2%) et 302,4 milliards en 2018.
Ces dernières années ont été très profitables pour les commerçants en ligne, en Europe. Entre 2015 et 2017 on constate en effet une croissance de 32% des revenus générés en ligne.
Néanmoins, le rapport montre que la croissance du marché du e-commerce devrait décélérer sur les deux prochaines années, notamment à cause de certaines inquiétudes économiques dans des pays comme le Royaume-Uni avec les effets attendus du Brexit par exemple.
Le mobile, moteur du commerce en ligne
Le mobile s’est imposé au cours des dernières années comme un canal à part entière pour chercher des informations mais aussi, de plus en plus, pour l’achat de produits.
Depuis 2013, les ventes sur mobile ont enregistré une hausse de 527%, contre seulement 25% de croissance pour les ventes sur ordinateur.
Aujourd’hui, il y a plus de mobiles que de personne, on compte en moyenne 125 abonnements mobiles en Europe pour 100 personnes. 64% des Européens sont équipés d’un smartphone.
Les ventes de tablettes dépassent désormais les ventes d’ordinateurs et les achats réalisés sur tablette ont fortement progressé au cours des 2 dernières années. Elles sont principalement utilisées à la maison comme extension de l’ordinateur, et sont adaptées pour des achats plus importants qui nécessitent des visuels ou des informations détaillées.
Le smartphone, quant à lui, est plutôt utilisé pour acheter des produits basiques, comme des produits culturels, ou simplement pour chercher des avis ou chercher des offres quand les consommateurs font leurs achats en magasin.
Le mobile est utilisé dans le cadre d’un parcours cross-canal par les acheteurs. Si encore récemment, le mobile était avant tout utilisé pour se renseigner, il est aujourd’hui de plus en plus utilisé pour la transaction finale.
Cette évolution est le résultat de plusieurs facteurs, tel que la confiance qui s’installe, mais aussi les investissements importants des marques et enseignes pour rendre l’expérience d’achat plus agréable et adaptée au petit écran, sans oublier les nouveaux moyens de paiement comme le portefeuille électronique.
Les chiffres-clés du e-commerce et du m-commerce en Europe
Méthodologie
Ce rapport indépendant sur le marché de l’e-commerce entre 2016 et 2018 en Europe a été commandité par RetailMeNot, éditeur de Ma Reduc et Poulpeo, et réalisé par le Centre for Retail Research à Nottingham, Royaume-Uni.
Les marchés européens couverts par cette étude sont la France, l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, l’Espagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse, avec une population totale de 415 millions d’habitants.
Les prévisions de ce rapport ont été établies à partir de données émanant d’autorités statistiques nationales, de cabinets d’étude indépendants et d’une enquête menée auprès de 100 grandes enseignes (représentant plus de 20% de la vente de détail) et comptant 1,000 interviews consommateurs dans chacun des marchés étudiés sur les tendances de consommation.
Cette étude compare les ventes dans chaque pays sur la base des mêmes critères. La définition de « vente de détail » dans ce rapport tient compte des ventes réalisées auprès du consommateur final en magasin ou sur Internet et exclut les catégories billets, vacances, assurances, services financiers, voitures, et la restauration.
Toutes les données qui ne sont pas directement liées au secteur de la vente de détail ont été retirées du rapport afin de permettre une comparaison réelle entre, (a) la vente en ligne dans les différents marchés et (b) la proportion des ventes réalisées en magasin par rapport aux ventes sur Internet.