L’adblock…. Bête noire des annonceurs et des régies, c’est certainement le sujet le plus critique pour le secteur de la publicité digitale actuellement. Pour mieux comprendre les raisons de l’utilisation de plus en plus massive de ces logiciels zappeurs de pubs, Teads vient de publier les résultats d’une étude réalisée auprès de 10 000 utilisateurs dans le monde.
Les internautes sont toujours plus nombreux à utiliser des adblockers et la tendance ne semble pas prête à s’inverser puisqu’on estime à près de 200 millions le nombre d’utilisateurs de ces logiciels en 2016 contre à peine plus de 50 millions il y a 3 ans…
Certaines études chiffrent même le manque à gagner à quelques 40 milliards de dollars pour l’industrie de la publicité en 2016.
Vu les enjeux, on comprend mieux que l’IAB en fasse LE sujet prioritaire pour cette année…
C’est dans ce contexte que Teads publie les résultats d’une étude mondiale menée avec la volonté de « mieux comprendre le phénomène (…) et les facteurs qui favorisent (son) adoption ».
Fluidité et exaspération
L’étude révèle que les formats forcés et le ralentissement de la navigation sont les premiers motifs d’adoption d’un ad blocker.
En France, la fluidité de navigation est la première raison avancée devant le trop grand nombre de publicités (66%), le caractère « interruptif » ou ennuyeux de celles-ci (65%) ou l’inquiétude à l’égard des données personnelles (49%).
L’une des conclusions majeures de cette étude est que les internautes ne sont pas nécessairement opposés à la publicité sous réserve qu’on leur laisse le choix.
84% des internautes au global (et 80% en France) pourraient ainsi reconsidérer l’installation d’un ad blocker s’ils avaient le choix de regarder ou non la publicité.
Autre enseignement logique, plus la publicité est envahissante et plus les internautes la rejettent :
- 70% considèrent que la publicité sur mobile est plus intrusive que sur ordinateur
- Les 3 formats pub les plus détestés des internautes sont les suivants : les vidéos que l’on ne peux pas passer, les formats qui activent automatiquement le son, les formats qui recouvrent tout l’écran
- 2/3 des utilisateurs ont déjà été découragés de revenir sur un site dont les publicités étaient trop gênantes
5 recommandations pour répondre au problème
Teads a profité de cette étude pour livrer quelques conseils en vue d’améliorer l’expérience utilisateur et ainsi limiter l’impact des ad blockers :
- Créer une expérience publicitaire native, reflétant la forme et la fonction de la plateforme sur laquelle la publicité apparait.
- Donner par défaut à l’utilisateur la possibilité de contrôler l’expérience publicitaire, comme par exemple en la skippant.
- Utiliser un ciblage et contenu adaptés pour assurer que les publicités soient pertinentes pour l’utilisateur.
- Optimiser la position de la publicité sur les pages pour qu’elle soit efficace, tout en réduisant l’encombrement.
- Déployer des stratégies multi-écrans en tenant compte de l’exaspération des utilisateurs envers les publicités intrusives sur mobile.
Méthodologie:
près de 10 000 répondants dans le monde ont participé à l’étude de Teads. Ils ont été répartis en trois groupes : utilisateurs actifs d’ad blockers sur desktop/laptop, utilisateurs actifs d’ad blockers sur mobile (smartphones/tablettes) et répondants ayant entendu parler des bloqueurs de publicités, mais n’en ayant pas encore installé.