Une analyse menée sur les 100 premiers sites français montre à quel point ceux-ci sont devenus dépendants des moteurs de recherche : près d’un visiteur sur deux provient aujourd’hui du canal « search » et donc, bien souvent, de Google…
Basé sur une analyse représentative des flux sur le web, le Search Dependence Index® mené par Heroiks évalue la dépendance aux moteurs de recherche des 100 premiers sites français recensés par Médiamétrie / Netratings.
L’indice de référence SDI pour le mois d’octobre est de 33,5, indice se maintenant au plus haut relevé depuis la création du SDI en janvier 2018, ce qui traduit une augmentation significative de la dépendance des entreprises françaises face aux moteurs de recherche, notamment Google.
Cette observation contraste avec un index SDI inscrit dans une tendance baissière constante depuis plus d’un an, tendance stabilisée autour d’un index moyen de 27 points depuis début 2019.
Un niveau de dépendance rarement atteint
Au sein de l’audience globale d’un site web, 1 visiteur sur 2 provient en général du canal « Search ». Sur cette composante, octobre inscrit le record annuel à 49,1%, à un dixième du record depuis la création de l’indicateur SDI (49,2%).
Cette répartition pourrait s’interpréter comme une forme de dépendance aux moteurs de recherches mais lorsque la requête est effectuée sur une marque ou un produit, cela limite la dépendance dans la mesure où l’internaute trouverait son chemin même en l’absence d’un moteur de recherche.
La notoriété des marques en question
La notoriété est ici un facteur essentiel pour les marques qui souhaitent s’affranchir d’une trop grande dépendance vis-à-vis des moteurs de recherches.
Et c’est sur cette composante que l’on observe la plus grosse variation ces 3 derniers mois.
Initiée en août,avec un recul de près de -16pts des requêtes effectuées sur la « marque » se maintiennent a un niveau particulièrement bas (39% Vs 50% historique)
Les autres sources de trafic sont à la peine
Dans le détail, les contributions du « Direct URL » sont légèrement à la baisse (38,5%), les provenances depuis des liens externes (référer) poursuivent leur lente érosion pour s’établir à fin septembre à 4,3%.
Les flux entrants via des liens sociaux représentent la 4ème contribution avec un poids évalué à environ 4% (léger rebond) quand l’email contribue au global trafic à hauteur de 3,1% (stable à la hausse). La publicité Display reste contenue à 1,1%.
Certains secteurs sont moins dépendants que d’autres
Le secteur des banques affiche une nouvelle fois une faible dépendance aux moteurs de recherche avec un index moyen de 4, traduisant avant tout une forte affinité naturelle avec la banque qui accompagne au quotidien l’internaute dans la gestion de ses comptes. Suivent les réseaux sociaux (SDI 7,5), les télécommunications (SDI 9,4) et les sites de météo (SDI 10,6).
Le trio de tête accueille en pole position LCL.FR, qui vole ce mois-ci la vedette à Samsung et Lidl, habitués de la 1ere place.
La forte notoriété des marques, une proposition de produits et services très identifiée, associées au leadership de certains segments de marché permettent à ces marques de maintenir une grande indépendance vis-à-vis des moteurs de recherche.
Le Search Dependence Index® est basé sur une analyse représentative des flux web entrants d’un site web. L’indice S.D.I évalue la contribution du trafic issu des canaux « search » (tous moteurs) en distinguant les leviers SEO / SEA. Les mesures tiennent également compte du facteur notoriété des marques influençant la nature des requêtes (marque/hors marque) et par conséquent la dépendance aux moteurs de recherche dans l’audience globale.
Les chiffres utilisés par la matrice Search Dependence Index® s’appuient principalement sur des données produites par SimilarWeb, Alexa et Semrush (références big data pour le classement des sites web/mobile et le forage de données).