Le web, les réseaux sociaux ont fait bouger les frontières entre communication et marketing. Ils ont également eu une influence majeure sur la façon de travailler. Aujourd’hui, les professionnels du marketing passent déjà 48% de leurs temps à travailler sur les techniques d’inbound. Face à cette (r)évolution, l’email marketing est un des derniers supports du push marketing à être encore utilisé massivement par les marketeurs.
Tactiques, outils, tendances… Vocus groupe Cision a mené une enquête auprès de 110 directeurs communication et marketing pour connaître leurs façon de travailler à l’heure de l’inbound marketing.
Le virage de l’inbound a été pris
Les professionnels du marketing passent d’ores et déjà 48% de leurs temps à travailler les techniques d’inbound (52% le Push Marketing, largement dominé par l’emailing ).
Quand on leur demande de choisir uniquement 3 tactiques a retenir pour 2015, ils plébiscitent dans l’ordre les réseaux sociaux, l’emailing, le référencement web, la production de contenu. Soit 3 techniques d’inbound dans le Top 4 !
Les difficultés rencontrées
La principale difficulté pour les marketeurs est de faire relayer, dans les médias et sur les réseaux sociaux, leurs contenus.
Cela s’explique par le fait qu’ils produisent ces derniers dans un objectif principalement commercial / marketing: se positionner comme experts, générer des leads et améliorer le référencement. Ils ne pensent pas suffisamment les contenus en fonction de l’intérêt de leurs lecteurs ou des tendances de l’actualité.
Quant aux réseaux sociaux, ils les utilisent comme un site ou un blog : pour « pousser » leurs propres informations.
Un contenu trop centré sur leur entreprise et des réseaux sociaux qui servent de push expliquent un désintérêt de la part des médias et des abonnés à leurs réseaux sociaux.
S’inspirer des relations médias pour améliorer l’efficacité de leur inbound marketing ?
Les spécialistes des relations médias savent comment créer du contenu intéressant : CP d’actualités, informations repérées dans celles qui sont « tendances » grâce à la veille qu’ils effectuent… Ils savent quoi diffuser et quand, sélectionner leurs destinataires, varier les formats…
Sur les réseaux sociaux, ils ont appris comment trouver les influenceurs, qu’ils soient journalistes, blogueurs ou relais d’opinion. Pour eux, les réseaux sociaux sont de véritables plateformes d’échanges et de partage avec leurs communautés, de création de liens.
A l’heure où les frontière entre communication, marketing, relations médias s’amenuisent pourquoi les marketeurs ne pourraient-ils pas s’inspirer de ces bonnes pratiques pour améliorer leurs performances ? Est-ce parce qu’on leur demande de générer des leads le plus vite possible alors que les PR s’inscrivent dans le temps avec pour objectif de développer la notoriété de l’entreprise ? Les marketeurs et les directions générales sont-elles prêtes à miser sur le long terme ?
[blockquote cite= » Conclut Fabrice Frossard, consultant et fondateur du blog balises.info. »] »Face à l’infobesité et l’hypersollicitation, les entreprises doivent devenir leur propre média et agir comme tel. Tout comme les médias, pour gagner la bataille de l’attention, les entreprises devront fournir des contenus de qualité et centrés sur les attentes et problèmes de l’audience visée. Ce principe est le plus important de l’inbound-marketing, mais exige de sortir d’une communication auto-centrée et descendante (top-down) ainsi qu’une connaissance fine de l’audience. »[/blockquote]
L’ensemble de l’étude est téléchargeable ici