La plateforme d’affiliation et de marketing de partenariat Awin a dévoilé les résultats de son étude “Creator Burnout 2024”, réalisée auprès de créateurs de contenu et influenceurs en Allemagne, France, Grande-Bretagne et aux Etats-Unis.
Les résultats montrent qu’une majorité de créateurs de contenu a déjà ressenti des symptômes de burnout ou d’épuisement professionnel. Aux États-Unis et au Royaume-Uni, les chiffres sont parlants : plus de 80% ont déjà ressenti des symptômes de burnout, dont près d’un tiers souvent ou toujours.
Les plateformes de vidéos courtes comme TikTok et Instagram semblent présenter un risque particulièrement élevé, suivies de près par Facebook et YouTube. Instagram est particulièrement pointé du doigt par les répondants Français…
Influenceurs sous pression
La comparaison avec d’autres créateurs de contenu semble exercer une forte influence sur le risque de burnout.
Sur toutes les zones géographiques interrogés, plus de la moitié des répondants se comparent régulièrement à d’autres créateurs.
La pression de la concurrence semble être encore plus élevée en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, où plus de 50% des créateurs se comparent toujours ou souvent aux autres. La majorité des personnes interrogées s’accorde à dire que cette comparaison augmente leur risque de burnout.
Une tendance similaire se dégage des commentaires négatifs. Selon les personnes interrogées, les commentaires négatifs ont au moins un « impact minimal » sur leur épuisement professionnel.
La constante course à l’influence
Indépendamment du réseau social utilisé, les créateurs indiquent que les plateformes fournissent peu d’outils appropriés pour gérer ou prévenir le burnout, et que leur complexification impacte leur épuisement professionnel.
75% des personnes interrogées en France rapportent que la constante évolution des plateformes est leur principale source d’anxiété lorsqu’elles créent du contenu (un chiffre similaire pour les répondants aux États-Unis et au Royaume-Uni).
50% des personnes interrogées en France identifient la peur de manquer de créativité et de l’absence de revenus comme sources de pression supplémentaires.
L’IA, une aide et une menace
52% des personnes interrogées dans l’espace germanophone utilisent déjà l’intelligence artificielle pour la création de contenus, alors que seulement une minorité semble faire de même en France.
Aux États-Unis et au Royaume-Uni, ils ne sont également que 19%. Outre l’utilisation directe lors de la création de contenus (notamment pour créer des légendes), les créateurs ont recours à l’intelligence artificielle pour le brainstorming d’idées de contenus et pour la révision de textes ou posts, allégeant ainsi leur charge de travail et contribuant parfois à réduire les symptômes de burnout (pour 20% des répondants totaux).
Si peu pensent que l’intelligence artificielle remplacera leur travail, la plupart craignent cependant qu’elle ne les oblige à redoubler d’efforts pour se démarquer.
Pour 42% des répondants, l’IA représente une menace, particulièrement en matière de réduction de la qualité des contenus et la baisse de confiance en ces dernier.
L’inquiétude autour de la réduction de la quantité de contenus utiles, et du fait que leur audience prenne le contenu moins au sérieux est bien présente.
Dans l’ensemble, les résultats de l’enquête montrent que le risque pour les créateurs de contenu de développer des symptômes d’épuisement professionnel reste élevé et ne sera pas réduit de manière significative par l’utilisation accrue de l’intelligence artificielle.
Les utilisateurs de plateformes telles que TikTok ou les formats vidéo courts Reels et Shorts d’Instagram et YouTube, en particulier, présentent plus souvent des symptômes de burnout, qui pourraient s’expliquer par le rythme effréné de ces plateformes, qui oblige les créateurs à produire régulièrement du contenu en grande quantité afin de rester pertinents…
Méthodologie
L’enquête a été menée auprès d’utilisateurs d’Awin actifs sur les réseaux sociaux en tant que créateurs de contenu en France, Grande-Bretagne, auxEtats-Unis et en Allemagne. L’enquête a rassemblé les réponses de plus de 300 créateurs de contenu utilisant Instagram, TikTok, Facebook, YouTube, Snapchat, X, et des blogs.
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