L’Argus de la presse, Ipsos-Steria et Aura Mundi, présentent les résultats de leur enquête sur l’usage des réseaux sociaux à l’occasion du Mondial de football 2014.
La compétition, qui intéresse près d’un français sur deux, engagera plus de 5 millions de commentateurs français sur le terrain des réseaux sociaux.
En effet, 20 % des personnes qui suivront le mondial envisagent de commenter les matchs sur les réseaux sociaux. 16% imaginent même les suivre en direct sur leur application sociale favorite. Les réseaux sociaux feront vivre autrement l’événement en 2014 dès lors que 62% de la population française âgée de 15 ans et plus est inscrite actuellement sur Facebook, 32% sur Google + et 17% sur Twitter.
Il faudra observer l’usage des plus jeunes qui seront les plus friands de ces « commentaires 2.0 » : 30% des moins de 35 ans ont l’intention de commenter les matchs sur les réseaux sociaux.Ce phénomène peut aller en s’amplifiant si la France avance dans la compétition ou si un événement comparable à celui de Knysna en 2010, survient de nouveau.
« Pour la Coupe du monde au Brésil, il est déjà acquis que les réseaux sociaux vont jouer un rôle de premier plan », assure Olivier Cimelière – Directeur associé de l’agence de communication Wellcom et auteur du Blog du Communicant. « La tendance était déjà forte lors des derniers Jeux Olympiques d’été et d’hiver avec les marques qui ont mené de nombreuses opérations promotionnelles mais aussi les journalistes qui n’hésitaient pas à raconter les coulisses de l’événement, photos à l’appui ».
Un nouveau rapport aux personnalités sous le feu des stades
Donnant du crédit aux craintes récentes de Didier Deschamps quant à l’utilisation des réseaux sociaux par les joueurs de l’équipe de France, près de 2 millions de français (8% des personnes intéressées par le Mondial) s’abonneront à un compte d’une équipe et 1,5 millions (5%) au compte d’un joueur de foot à l’occasion du Mondial. Cet engouement change ainsi la relation du public avec les célébrités qui feront le Mondial 2014 et prolonge le match sur les réseaux sociaux où les « petites phrases », images ou vidéos deviennent des temps forts de la compétition.
«
Pour les acteurs sportifs, c’est un moyen puissant de toucher directement leur public et leurs fans en communiquant des informations sur leur vécu de la compétition » analyse Olivier Cimelière. «
D’ailleurs, trois joueurs de l’équipe de France, (Paul Pogba, Mathieu Debuchy et Karim Benzema) viennent d’ouvrir un compte Twitter officiel. Pour leurs sponsors comme pour leur réputation personnelle, les réseaux sociaux deviennent incontournables et contournent en partie le filtre médiatique classique ». Un phénomène effectivement largement déjà à l’œuvre avec 16 des joueurs sélectionnés présents sur Twitter, réseau social privilégié par les joueurs de l’Equipe de France. Raphaël Varane – @varaneofficiel – arrivant en tête des comptes les plus suivis avec près de 1,2 millions d’abonnés.
A peine arrivés au Brésil que les joueurs de l’équipe de France ont fait un selfie (le 1er selfie des bleus à la coupe du monde 2014).
« C’est la première fois que l’on va vivre une Coupe du Monde à 360°. Le public ne va pas seulement lire la presse, regarder la télévision ou écouter la radio pour suivre cet évènement. Il va utiliser Twitter pour savourer chaque instant de la compétition en se connectant aux joueurs, à leur entourage, aux fans dans le stade et autour du stade, et bien sûr aux médias qui couvriront le tournoi. Twitter sera non seulement une intarissable source de contenu, mais également un formidable amplificateur pour les médias traditionnels», Olivier Gonzalez, Directeur général de Twitter France.
Des réseaux sociaux qui enrichissent les médias traditionnels
Mais commenter n’est pas informer. Les résultats de l’enquête montrent par ailleurs que les réseaux sociaux restent centrés sur le commentaire, les médias traditionnels conservant logiquement leur statut de médias d’information aux yeux des sondés. Pour la grande majorité des français (76%), les « médias traditionnels » (presse, radio, TV) restent le moyen privilégié pour s’informer sur le Mondial de foot. A l’heure du digital, les médias online (les sites médias, les blogs ainsi que les pure-players) seront préférés par 21% des personnes qui suivront le Mondial 2014.
« Il va naître, lors de cette coupe du Monde 2014, un cercle vertueux de l’information qui ne connaît aucun précédent, particulièrement visible sur un réseau social tel que Twitter. Les médias traditionnels vont pouvoir amplifier leur rayonnement. Et les rédactions vont certainement faire l’analyse des réactions des internautes pour développer de nouveaux sujets dans leurs colonnes, ou ajuster leur ligne éditoriale pour être en phase avec l’attente de leurs publics » relève Leïla Lévêque, Responsable expertise média, Aura Mundi- L’Argus de la presse.
« En intégrant les réseaux sociaux à leur stratégie d’audience, les médias apportent par ailleurs une visibilité sans précédent aux leaders comme Facebook et Twitter, les rendant encore plus populaires et utilisés en France. La boucle est bouclée ».