Avec une forte hausse du nombre transactions (+21%) et une croissance du m-commerce qui ne se dément pas (+38%), le e-commerce continue de se développer en France et devrait générer quelques 70 milliards d’euros d’ici la fin de l’année.
Tous les voyants (ou presque) sont au vert pour le e-commerce français si l’on en croit les derniers chiffres publiés par la Fevad (Fédération du E-commerce et de la Vente à Distance).
Au second trimestre, le nombre de transactions augmente de 21% par rapport au second trimestre 2015 pour atteindre 230 millions de transactions. Avec une croissance de 15%, les achats sur internet représentent 17,4 milliards d’euros.
Cette croissance bénéficie également de la progression du nombre de cyberacheteurs : +1,3 millions en un an (Source : Médiamétrie) et d’une offre toujours plus étoffée avec près de 190 000 sites marchands actifs soit 13% de plus en un an (+21 600 sites).
Tous ces paramètres parviennent à compenser la chute constante du panier moyen observée depuis plusieurs années maintenant et qui s’établit désormais à 75,5 euros, soit une baisse de 5%.
Les marketplaces s’essoufflent, le mobile s’envole…
Les statistiques sont moins reluisantes pour les places de marché : alors que leur volume de ventes avait progressé de 46 % entre 2014 et 2015, il n’affiche plus que 16 % de croissance entre le 2e trimestre 2015 et le 2e trimestre 2016. Soit à peine plus que le marché e-commerce dans son ensemble.
Ce ralentissement de croissance observé du coté des marketplaces et largement compensé par la forte expansion du m-commerce.
L’indice iCM, qui mesure l’évolution des ventes sur l’internet mobile (smartphones et tablettes numériques) grimpe de +38% au second trimestre 2016 par rapport au second trimestre 2015.
Les grands sites e-commerce réalisent désormais plus d’un quart de leurs ventes (27%) sur terminaux mobiles contre 20% il y a un an.
Une croissance dans tous les secteurs
En termes de chiffre d’affaires, toutes les catégories de produits et de services progressent.
La mode reste la plus prisée, avec un panier moyen de 55 euros pour les 48 % de cyberacheteurs qui y ont réalisé au moins une transaction au cours du trimestre. Suivant les voyages (42 %, hors billets de train, pour un panier moyen de 481 euros) et les produits culturels (respectivement 38 % et 24 euros, dont beaucoup d’achats impulsifs).
Amazon reste une destination privilégiée : 63 % des cyberacheteurs interrogés en juin ont déclaré y avoir réalisé au moins une transaction au cours des 6 derniers mois (+ 5 points). Derrière, on trouve CDiscount (32 % ; + 4 points), Fnac (26 % ; + 1 point) et vente-privee (26 % ; stable).
Un classement finalement assez similaire à celui des sites e-commerce les plus visités en France:
Objectif : 70 milliards
Sur les six premiers mois de l’année, les ventes en ligne auront donc progressé de 13% et généré quelques 35 milliards d’euros.
Et, à moins d’une chute brutale de la consommation en ligne, les périodes phares de la consommation que sont la rentrée et les fêtes de fin d’année devraient sans peine produire les mêmes résultats au second semestre.
De quoi être optimiste quant aux prévisions initiales de la Fevad qui tablaient sur un chiffres d’affaires global approchant des 70 milliards cette année en 2016.
« Au regard du premier semestre, nous sommes plutôt confiants dans la tenue de l’objectif des 70 milliards d’euros sur l’année« , a ainsi confié Marc Lolivier, délégué général de la Fevad, lors de la conférence de presse qui s’est tenue en ouverture du salon E-commerce Paris.